Une infirmière libérale de La Réunion empoche illégalement un million d'euros.
Une infirmière dionysienne est poursuivie en justice pour avoir organisé un stratagème lui permettant d'augmenter considérablement ses revenus. Mais la ficelle était trop grosse et a alerté les services de lutte contre la fraude de la sécurité sociale. La mise en cause est attendue le 15 novembre à la barre du tribunal judiciaire. Une information ZINFOS 974.
"Bien mal acquis ne profite jamais" dit le proverbe. De nombreux mois se sont écoulés avant que le scandale n'éclabousse la profession des infirmiers et des infirmières libérales. Mais la fraude, qui se situe dans le top 3 au niveau national, a rapporté de tels revenus à l'une d'entre elles que les services en charge de la lutte contre la fraude au sein de la Caisse générale de sécurité sociale n'ont eu d'autre choix que de creuser longuement cette situation peu banale.
Suite à un signalement effectué auprès du parquet de Saint-Denis, une enquête préliminaire a été confiée aux gendarmes de la section de recherches qui n'ont pas chômé.
En six mois, les pratiques illégales de la mise en cause, une professionnelle dionysienne, ont été mises en lumière. Car il est en effet quasiment impossible de gagner plus de 250.000 euros par an lorsque l'on exerce ce métier. Pourtant, les revenus de l'infirmière ont, à minima, dépassé le million d'euros.
Une machine à cash
Si, selon nos informations, celle-ci a tenté de se justifier en invoquant un divorce conflictuel l'ayant amenée à ne rien déclarer pendant trois années avant de tout déclarer d'un coup, cette explication semble ne pas tenir la route car ce ne sont pas les professionnels qui déclarent leurs actes. Ces derniers s'additionnent au fur et à mesure via la carte vitale des patients qui ont eu recours aux services de la profession.
La réalité serait toute autre. Des actes fictifs auraient été facturés mais surtout plusieurs remplaçantes auraient travaillé pour la praticienne. Il faut à ce stade préciser que les professions libérales ont la possibilité d'embaucher quelqu'un d'autre pour prendre en charge leur clientèle pendant leur absence. Mais il n'est pas légal de se faire remplacer par plusieurs personnes à la fois.
Falsifications de prescriptions, fausses cotations
C'est ainsi que la mise en cause, qui comparaîtra le 15 novembre prochain devant le tribunal correctionnel, aurait procédé pendant de longues années. Pour des raisons techniques, l'enquête ne s'est intéressée qu'aux trois années précédant les faits présumés. Mais ceux-ci auraient vraisemblablement duré le double. De fausses cotations, de la surfacturation et de la falsification de prescriptions devraient également lui être reprochées.
Une source proche du dossier évoque "une machine à cash", résultat d'une fraude intentionnelle organisée et caractérisée par une série de preuves au sujet desquelles l'infirmière libérale devra s'expliquer.
Source : https://www.zinfos974.com/IS /