Variole du singe : 91 cas en France : aucun cas à La Réunion.
Au 9 juin 2022 à 14h00, 91 cas confirmés de Monkeypox ont été rapportés en France : 64 en Ile-de-France, 10 en Occitanie, 8 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Normandie, 2 dans les Hauts-de-France, 1 en Centre-val de Loire, 1 en PACA, 1 en Bourgogne-Franche-Comté et 2 en Nouvelle-Aquitaine. Nous publions ci-dessous le communiqué de Santé Publique France.
Sur 91 cas confirmés au 9 juin 2022 14h00, 85 ont fait l’objet d’une investigation, un a refusé celle-ci un demeure injoignable et 4 sont en cours d’investigation. Tous les cas investigués sont des hommes, âgés entre 20 et 63 ans (âge médian : 35 ans). Parmi les cas investigués, 4 sont immunodéprimés, deux ont été hospitalisés mais ne le sont plus à ce jour ; aucun n’est décédé.
A ce jour, comme dans les autres pays d’Europe, ces cas sont survenus majoritairement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique. La majorité des cas rapporte des partenaires sexuels multiples.
La plupart des cas investigués déclarent ne pas pouvoir identifier la personne qui les aurait contaminés.
Enfin, 4 des cas investigués sont des cas secondaires, non vaccinés.
Parmi les cas investigués, 39 ont voyagé, séjourné ou travaillé à l’étranger avant le début de leurs symptômes, dont certains dans plusieurs pays différents : 18 voyages sont ainsi rapportés en Espagne, 6 en Belgique, 5 en Allemagne, 1 au Portugal, 1 au Royaume-Uni, 1 au Pays-Bas, 1 au Maroc, 1 en Inde, 2 en Suisse, 1 aux Etats-Unis, 2 au Mali et 1 en Colombie. Ces voyages ne constituent pas systématiquement l’origine de la contamination.
La prochaine actualisation de ce bilan aura lieu mardi 14 juin.
Compte tenu de ce qui a été observé en Europe sur la maladie, une communication ciblée a été rapidement mise en œuvre en direction des personnes HSH. Les messages rappellent les modes de transmission, les symptômes, la conduite à tenir en cas de symptômes. Ils sont actuellement diffusés en digital sur le site Sexosafe dédié aux HSH et via les réseaux sociaux. En parallèle, sur le terrain, des affiches, des flyers et des fiches-conseils ont été diffusés grâce aux acteurs associatifs, aux ARS et aux équipes de Sexosafe présentes sur le terrain. Les actions de prévention s’adapteront à l’évolution de la situation.
En l’absence habituelle de Monkeypox en Europe et de lien rapporté par les cas identifiés avec une zone à risque, le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe. C’est pourquoi, en France, la surveillance pérenne du Monkeypox par le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé. Les échanges se poursuivent par ailleurs avec les autres pays européens, l’OMS et l’ECDC.
Source : https://www.ipreunion.com/ SPF / Photo AFP