Covid À ce niveau de contamination, La Réunion était placée sous couvre-feu en janvier.
La Réunion enregistre actuellement plus de 10.000 nouveaux cas de covid par semaine. La circulation active du coronavirus avait provoqué la mise en place du couvre-feu début janvier alors que le nombre de contaminations atteignait le même niveau.
Cela fait maintenant deux semaines consécutives que La Réunion recense plus de 10.000 contaminations hebdomadaires au covid. Notre île a connu cette situation il n’y a pas si longtemps. Ce seuil avait été atteint entre fin 2021 et début 2022. Le préfet avait alors mis en place un couvre-feu qui avait duré deux mois.
La circulation du coronavirus est au même niveau qu’à cette époque mais La Réunion n’est pas soumise aux mêmes restrictions sanitaires que lors de la quatrième vague de l’épidémie de covid.
Les mesures qui étaient en vigueur
La Réunion faisait face au début de l’année à plusieurs mesures de lutte contre le coronavirus. Un couvre-feu était instauré à 21 heures, les rassemblements, manifestations et événements festifs étaient interdits et des jauges imposées dans les commerces.
Le Pass vaccinal entrait en vigueur à La Réunion fin janvier alors que l’île atteignait le pic des contaminations hebdomadaires (plus de 46.000 cas).
La désescalade des mesures a commencé le 21 février, La Réunion venait alors de passer sous la barre des 15.000 cas semaine. Les dernières restrictions ont finalement été levées début avril alors qu’une nouvelle hausse des contaminations était observée.
Ce qui change : Pas de flambée des cas
Même si La Réunion compte plus de 10.000 contaminations par semaine, comme entre fin décembre et début janvier, la situation sanitaire n’est pas la même.
La progression de la circulation du coronavirus ne connaît pas une explosion exponentielle. La hausse des contaminations est en moyenne de 77% par semaine entre la mi-décembre et la mi-janvier.
L’augmentation des nouveaux cas observée actuellement est plus progressive. On enregistre une moyenne de 13% de hausse du nombre de "néo-covidés " chaque semaine à La Réunion sur le dernier mois.
Ce qui change : pas la même pression hospitalière
Une hausse des nouveaux cas est observée comme en janvier mais la situation dans les hôpitaux est très différente de celle du mois de janvier.
Le plan blanc avait été déclenché afin d’augmenter les capacités d’accueil pour faire face à l’augmentation des patients positifs, notamment en réanimation. Des renforts étaient alors venus pour prêter main forte aux équipes de soignants.
Jusqu’à 113 lits de réanimation ont été armés au plus fort de la quatrième vague de coronavirus. Il aura fallu attendre fin février pour la levée du dispositif d’urgence. Il y avait alors 10 patients "covidés" pris en charge en soins intensifs à La Réunion.
Ce qui change : pas le même variant dominant
La quatrième vague de coronavirus a été la plus violente depuis le début de l’épidémie à La Réunion : elle a atteint le plus haut niveau et son pic a été le plus rapide enregistré.
La situation sanitaire était particulière car le variant Delta, à l’origine de la troisième vague en juillet, a de nouveau provoqué une forte diffusion du coronavirus. Il était cette fois épaulé du variant Omicron.
La pression hospitalière était donc forte au début de la quatrième vague de coronavirus à La Réunion avec un variant Delta, aux symptômes plus graves, dominant. Mais le variant Omicron, plus contagieux et moins dangereux, a fini par prendre le dessus et permis de limiter la tension en réanimation.
C’est ce qui permet aujourd’hui de ne pas activer le plan blanc pour l’instant. 98% des mutations identifiées sont du variant Omicron. Le nombre de contaminations augmente, mais la hausse des cas graves nécessitant une hospitalisation d’urgence est moins forte.
Ce qui change : pas de grandes vacances
Une autre différence est la période scolaire. La quatrième vague de covid à La Réunion a pris de l’ampleur durant les vacances de l’été austral. Pendant cette période, les familles se retrouvent, les échanges sont nombreux.
Les élèves étaient en vacances pendant deux semaines en mars, lorsque les premiers frémissements de la reprise épidémique ont été observés.
Mais c’est à la rentrée que la situation sanitaire s'est réellement dégradée, mais à un rythme moins élevé que pendant les congés.
Ce qui change : pas d’état d’urgence sanitaire
Les pouvoirs de l’Etat ne sont plus les mêmes qu’au début de l’année depuis le 1er avril. L’état d’urgence sanitaire a été levé et le préfet ne peut plus pour l’instant prononcer de confinement ou de couvre-feu.
D’autres mesures peuvent toujours être réinstaurées en cas de forte augmentation de la pression hospitalière dans les semaines à venir, comme le port du masque en public ou encore le Pass vaccinal.
Source : https://www.zinfos974.com/ BS