Covid-19 97 nouveaux cas confirmés ce jeudi.
La préfecture et l'agence régionale de santé confirment 97 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés à La Réunion ce jeudi 17 septembre à 15h, soit un total de 3.099 cas depuis l'apparition du premier cas le 11 mars 2020. Nous publions ici le communiqué des autorités.
Parmi les cas annoncés ce jour :
- 61 cas sont classés autochtones.
- 3 cas sont classés importés.
- 33 cas restent en cours d’investigation.
Parmi les cas qui étaient en cours d’investigation :
- 17 cas sont classés autochtones.
- 45 cas font l’objet d’analyses complémentaires.
- Situation épidémiologique -
3021 cas ont été investigués à cette heure par l’ARS, Santé publique France et l’Assurance Maladie, dont 16% sont des cas importés.
- Contact-tracing : plus de 8.700 personnes appelées individuellement et suivies -
Le " contact-tracing " est un dispositif qui a pour objectif d’identifier et de rappeler toutes les personnes ayant été en contact proche avec un cas confirmé de Coronavirus pendant sa période de contagiosité (on parle de "sujets contacts" ou de "contacts").
Ces personnes font l’objet d’une enquête téléphonique au cours de laquelle est évalué leur état de santé et leur est précisé l’importance de :
- respecter un isolement strict (quatorzaine)
- surveiller quotidiennement leur état de santé
- appeler immédiatement le 15 en cas de difficultés respiratoires et signes d’étouffement
- appeler son médecin traitant dès apparition de symptômes (pour un rendez-vous ou une téléconsultation) pour une prescription d’un test virologique
- porter un masque en cas de contact en face à face avec d’autres personnes
3 niveaux de contact-tracing différents et complémentaires :
- 1er niveau : le médecin traitant : identification de l’entourage familial le plus proche
- 2ème niveau : l’Assurance maladie : identification milieu professionnel, amical …
- 3ème niveau : l’ARS : investigations des situations complexes et des cas regroupés en collectivités pour repérer précocement et limiter la formation de cluster.
Covid-19 : les kinésithérapeutes peuvent désormais réaliser des tests PCR
Les kinésithérapeutes vont pouvoir effectuer des tests de dépistage du coronavirus par PCR. Ils vont venir en renfort des laboratoires d'analyse dans un effort de réduction des délais pour effectuer un test de dépistage au Covid-19. Un arrêté en ce sens a été publié ce mardi 15 septembre 2020 au Journal officiel. Une bonne nouvelle pour le Conseil interrégional des masseurs-kinésithérapeutes, dont le président Pierre Rigal se félicite de pouvoir participer à l'effort de lutte contre le coronavirus.
Face à l'afflux de malades et aux délais de plus en plus longs pour les tests de dépistage Covid-19, le gouvernement a décidé d’autoriser les kinésithérapeutes à réaliser les prélèvements nasopharyngés.
"C’est une demande une volonté du conseil national, qui depuis le début de l’épidémie souhaitait être associé à la prise en charge", indique Pierre Rigal, président du Conseil interrégional des masseurs-kinésithérapeute à La Réunion. "Ca paraissait du bon sens que d’être associé à ce dispositif. C’est une volonté qui a été exprimée depuis plusieurs semaines déjà."
Ce jeudi 17 septembre, lors d'un point qui sera désormais hebdomadaire, le ministre de la Santé Olivier Véran reconnaissait que les autorités étaient "confrontées à de réelles difficultés organisationnelles".
L’élargissement des professions habilitées à réaliser ces tests a été entériné par décret ce mardi. "Considérant, dans certaines zones, le risque de disponibilité insuffisante de professionnels de santé habilités à réaliser l'examen de "détection du génome du Sars-CoV-2 par RT PCR" inscrit à la nomenclature des actes de biologie médicale pour faire face à la crise sanitaire ; qu'il y a lieu, en conséquence, d'autoriser les masseurs-kinésithérapeutes à réaliser le prélèvement d'échantillon biologique pour cet examen", peut-on lire au Journal officiel.
• Tous les kinésithérapeutes peuvent pratiquer les tests PCR
Tous les kinésithérapeutes peuvent effectuer les prélèvements sur rendez-vous, à condition qu'ils soient inscrits au Conseil de l’ordre. Ils devront également suivre une formation à la réalisation de l'examen, conforme aux recommandations de la Société française de microbiologie.
• "Le kinésithérapeute ne fera que le prélèvement"
"En cas de test positif, c’est le patient qui reçoit le résultat. Le kinésithérapeute ne fera que le prélèvement et ne saura pas. L’ARS établira ensuite le protocole pour les cas contact. On est juste un maillon supplémentaire dans une chaîne d’acteurs. Ce sont des données confidentielles", explique Pierre Rigal.
• Les tests en dehors des cabinets
"Ce qui prime, c’est la sécurité du patient. Il est hors de question de recevoir des personnes qui viendraient se faire dépister au milieu des patients de kinésithérapie conventionnelle. C’est absolument hors de question", insiste Pierre Rigal. "Les protocoles ne sont pas encore définis, mais de toute évidence, ce ne sera pas au milieu de la kinésithérapie conventionnelle."
Certains cabinets suffisamment grands, pouvant matériellement recevoir des patients en évitant tout contact, pourraient toutefois s’organiser avec une pièce dédiée, distincte et bien à l’écart de toute prise en charge de kinésithérapie conventionnelle.
"Ce qui se fait actuellement, c’est essentiellement en extérieur, en plein air, dans des endroits ventilés et aérés. Il ne faut pas que ce soit des pièces confinées. En l’état actuel des choses, les cabinets de kinésithérapie ne sont pas adaptés à ce type de pratique. On irait plus vers une pratique à domicile", présume le président du Conseil interrégional.
• Comment trouver un kinésithérapeute formé au dépistage ?
Les kinésithérapeutes habilités à réaliser un test de dépistage PCR pourront être contactés par téléphone, à leur cabinet. Il faudra néanmoins s'assurer que le praticien est habilité à effectuer le test.
"Il y a déjà eu une communication, tous les kinés sont censés savoir ou sont en train de l’apprendre. Dans un premier temps, il y aura une évaluation des besoins. À l’heure actuelle, on ne les connaît pas", relate Pierre Rigal.
• L'examen peut être réalisé sans ordonnance
Comme en laboratoire et lors des opérations de dépistage mobiles, le test sera remboursé à 100% par l'Assurance maladie. Les kinésithérapeutes rejoignent un dispositif qui existe déjà.
Source : http://www.ipreunion.com/ AA / Photo RB