Covid-19 82 nouveaux cas confirmés ce mercredi.
Dont 73 classés autochtones.
Le nombre de cas quotidien de Covid-19 repart à la hausse ce mercredi 2 septembre 2020. La préfecture et l'Agence Régionale de Santé confirment en effet 82 nouveaux cas de coronavirus COVID-19 enregistrés à La Réunion ce mercredi à 15 heures, soit un total de 1 796 cas depuis l'apparition du premier cas le 11 mars 2020. Parmi les cas annoncés ce jour, 73 cas sont classés autochtones et 9 cas sont en cours d'investigation.
Parmi les cas qui étaient en cours d’investigation :
- 16 cas sont classés autochtones.
- 19 cas sont toujours en cours d’investigation.
L’augmentation du nombre de cas s'explique par les dépistages ciblés réalisés autour des cas.
Face à la progression de l’épidémie, les autorités rappellent à la population la responsabilité individuelle dans l’application stricte des mesures barrière et des mesures de distanciation physique, en complément du port du masque qui est obligatoire dans les zones à forte fréquentation.
- Situation épidémiologique au 2 septembre 2020 -
1 768 cas ont été investigués à cette heure par l’ARS, Santé publique France et l’Assurance Maladie, dont 27% sont des cas importés.
- Contact-tracing : plus de 7 000 personnes appelées individuellement et suivies -
Le " contact-tracing " est un dispositif qui a pour objectif d’identifier et de rappeler toutes les personnes ayant été en contact proche avec un cas confirmé de Coronavirus pendant sa période de contagiosité (on parle de "sujets contacts" ou de "contacts").
Ces personnes font l’objet d’une enquête téléphonique au cours de laquelle est évalué leur état de santé et leur est précisé l’importance de :
- respecter un isolement strict (quatorzaine)
- surveiller quotidiennement leur état de santé
- appeler immédiatement le 15 en cas de difficultés respiratoires et signes d’étouffement
- appeler son médecin traitant dès apparition de symptômes (pour un rendez-vous ou une téléconsultation) pour une prescription d’un test virologique
- porter un masque en cas de contact en face à face avec d’autres personnes
Tests de dépistage en Métropole : les voyageurs face à des délais de plus en plus longs
Cette histoire n'a échappé à personne : ce mardi 1er septembre 2020, environ 200 Réunionnais sont restés bloqués à Orly car ils n'avaient pas encore reçu les résultats de leurs tests de dépistage à la Covid-19. Pourtant, la plupart l'avait effectué 48 heures avant, ce qui était jusqu'ici le délai moyen pour obtenir ses résultats. Mais depuis quelques jours, les laboratoires métropolitains sont de plus en plus débordés. Et mettent donc de plus en plus de temps à livrer les résultats.
Les galères s'enchaînent pour être sûr de prendre son avion en direction de La Réunion après avoir fournir un dépistage négatif à la Covid-19 de moins de 72 heures. Entre les temps d'attente pour prendre rendez-vous et les délais de plus en plus en longs pour obtenir ses résultats, le stress de ne pas pouvoir prendre son avion grandit.
Cette angoisse est devenue réalité pour 200 Réunionnais ce mardi, qui n'ont pas pu embarquer à bord de leur avion Air France. C'est le cas par exemple de Tomy, qui devait s'envoler pour La Réunion ce mardi. "Nous avions pris le rendez-vous trois semaines à l'avance pour anticiper, il a été annulé au dernier moment" explique son père, Alan.
"De là, nous avons contacté tous les laboratoires, hôpitaux et cliniques dans les alentours de Montpelliers pour lui trouver un rendez-vous, mais aucun ne pouvait assurer que les résultats arriveraient à temps pour l'embarquement, certains nous ont même dis qu'il faudrait patienter une semaine pour les avoir !" s'exclame Alan.
Après de nombreux appels, ils trouvent finalement une place chez une infirmière libérale, qui doit pouvoir fournir les résultats dans les temps. "Finalement, arrivé mardi soir une heure avant l'embarquement, toujours pas de résultat, il a dû se rendre chez une amie pour être hébergé" continue Alan.
Sur place, Air France a fait installer d'urgence un chapiteau de dépistage pour fournir des résultats sous 48 heures. Une fois en possession de ces résultats, les voyageurs pourront embarquer sur le prochain vol, sans frais supplémentaires. L'hébergement, cependant, n'est pas pris en charge, et beaucoup ont dû dormir sur place.
- Des laboratoires débordés -
En Métropole, c'est le branle-bas de combat pour ne serait-ce qu'avoir un rendez-vous en laboratoire. Il faut soit faire la queue pendant plusieurs heures pour ceux qui effectuent les dépistages sans rendez-vous, soit s'y prendre plusieurs semaines à l'avance. Par téléphone, quasi-impossible d'avoir quelqu'un à l'autre bout du fil. Sur Doctolib (site internet de prise de rendez-vous médiaux), impossible de trouver un créneau avant au moins 10 jours, parfois même 20.
Et les laboratoires sont formels : rien ne garantit d'avoir des résultats sous 72 heures. "J'ai dû appeler une vingtaine de laboratoires avant d'en trouver un qui pouvait me tester le samedi matin et me garantir les résultats en 72 heures" explique Marie, qui doit emménager à La Réunion. "J'en avais trouvé un qui teste le samedi matin, mais qui ne pouvait pas m'assurer les résultats le lundi au vu du nombre important de tests en ce moment..." continue-t-elle.
Une autre voyageuse, elle, n'a eu aucun souci pour obtenir ses résultats en moins de 48 heures. "J'ai effectué mon dépistage le lundi à 8 heures, j'ai reçu mes résultats le mardi à 20 heures" indique Laurie. Elle est par contre arrivée devant le laboratoire – sans rendez-vous – à 5h30, pour une ouverture à 8 heures. Elle a été prise en charge en quatrième.
- Pas de dérogation possible aux 72 heures -
Pour autant, il n'est pas prévu de rallonger les délais pour prendre l'avion à l'heure actuelle. "L’obligation de présenter les résultats d’un test de moins de 72h pour les vols arrivant sur le territoire est prévue par le décret du 10 juillet. Il s’agit d’une obligation réglementaire fixée par décret sur laquelle le préfet ne peut intervenir. Les dérogations ne sont pas possibles" indique la préfecture.
"Les laboratoires sont sensibilisés à la nécessité pour les voyageurs de présenter les résultats de leur test avant l’embarquement. Les passagers sont donc invités à signaler l’urgence de leur situation afin que leurs prélèvements puissent être traités prioritairement" continue-t-elle.
Même son de cloche du côté de l'Agence régionale de santé, qui indique ne pas être en mesure de changer cette obligation. "Bien sûr, si ce problème devait persister et que de nombreux voyageurs devaient être impactés, il faudra réfléchir à une adaptation des règles" précise l'ARS.
- Des conditions de modification plus souples -
En attendant, les compagnies aériennes affirment toutes faciliter les démarches pour tout voyageur n'ayant pas obtenu ses résultats à temps. Sur présentation d'un justificatif de dépistage de moins de trois jours, mais sans résultat, les passagers peuvent modifier sans frais leur billet d'avion.
Air France, Corsair ou Air Austral prennent en effet en charge cette modification, même en cas de différence de prix entre les deux billets, "sous réserve de disponibilité" précise Corsair. Elles ne fournissent cependant pas d'hébergement, "ce problème ne relevant pas des fonctions de la compagnie" indique Corsair. Il en va de même pour les autres compagnies. "Nous n'avons pas été confronté à cette situation pour l'instant" précise par ailleurs Air Austral.
Il faudra dans tous les cas fournir un test PCR négatif de moins de 72 heures. "Pour les aider et les accompagner dans leurs démarches, nous avons signé un partenariat avec le groupe de laboratoire Biogroup et la start up Libheros" souligne Corsair.
Un problème subsiste désormais : en cas de retard du dépistage, celui-ci n'est plus valable, il faudra donc en repasser un. Sans garanti que les résultats tomberont dans les temps.
Source : http://www.ipreunion.com/ AS / Photo RB