Coronavirus on est prêt en cas d'épidémie affirme la préfecture
L'épidémie de coronavirus avance dans le monde et gagne du terrain en Métropole avec un bilan qui s'accélère. Au total, 38 cas ont été confirmés ce jeudi 27 février. Mais à La Réunion aucun cas n'est répertorié malgré les rumeurs de personnes contaminées à Bellepierre, selon le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, ni ailleurs en Outre-mer. La crainte face au coronavirus est réelle, mais le gouvernement dit se préparer au mieux en cas d'expansion de la maladie. La préfecture de La Réunion et l'ARS annonçaient également ce jeudi prévoir un plan de préparation renforcé dans les hôpitaux. Un numéro vert départemental va également être mis en place. Ce vendredi 28 février dans l'après-midi, la préfecture fait un point sur le coronavirus et donnera les dernières précisions sur l'évolution de la maladie et le dispositif de prévention mis en place sur l'île.
"Les professionnels de santé pourront récupérer des masques en quantité suffisante pour couvrir les besoins" affirme la préfecture. Un cargo arrivera la semaine prochaine "Le but est de distribuer ces masques de façon pertinente, pas de remplir les stocks des pharmacies de ville" précise Camille Goyet.
Sur les 15 millions de masques distribués sur tout le territoire, la préfecture ne veut pas indiquer le nombre envoyé à la Réunion. "L'ARS dispose également d'un stock pour doter : les voyageurs de retour d'une zone de circulation virale, d'éventuels cas suspects et les personnes ayant été en contact avec un cas confirmé" explique la préfecture.
Le Centre hospitalier du Nord sera l'établissement de "première ligne" dans la prise en charge d'éventuels malades du coronavirus. C'est là que les tests seront réalisés.
"S'il y a le moindre doutes de cas de coronavirus sur un navire, nous le ferons patienter en mouillage" affirme Camille Goyet.
La liste des passagers devant débarquer ce samedi au Port est déjà connue, le contact a déjà été effectuée pour connaître l'état de santé de ces derniers.
"Des jours de congés peuvent être donnés de manière préventive. A noter que le jour de carence ne s'applique pas dans ce cas-là" explique Camille Goyet, directrice de cabine du préfet.
Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a confirmé lors du point-presse quotidien organisé jeudi soir qu'aucun cas n'est à cette heure confirmé dans les Outre-mer.
"La crainte est légitime, parce que ce coronavirus on en entend beaucoup parler, et quand on vit sur une île - c'est la grande partie des territoires d'Outre-mer en dehors de la Guyane - on sait bien ce que ça peut vouloir dire dans un milieu aussi fermé", a ensuite déclaré à l'AFP Annick Girardin, ministre des Outre-mer.
A La Réunion comme dans d'autres territoires un vent de panique souffle, avec des manifestations contre la venue de touristes et des rumeurs alarmistes sur les réseaux sociaux. "Il n'y a pas" actuellement de cas d'infection au coronavirus en Outre-mer, a rappelé Annick Girardin. "On sait soigner ce type de maladie sur le sol français, dans les territoires d'Outre-mer comme dans l'hexagone", a-t-elle insisté. Elle a aussi appelé "à la vigilance et au calme" et invité la population à "aller sur le site internet du gouvernement pour avoir toutes les informations".
Vent de panique sur La Réunion
L'épidémie de coronavirus inquiète et cette crainte "est légitime", mais "le gouvernement prend toutes les mesures pour empêcher sa propagation au plan national comme dans les Outre-mer", assure la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, lui, précise qu'aucun cas n'est à cette heure répertorié ni à La Réunion ni ailleurs en Outre-mer.
En Métropole par contre, le bilan du coronavirus s'accélère, avec un total de 38 cas confirmés annoncé jeudi soir contre 18 la veille. Ce chiffre pourrait "évoluer" dans les prochaines heures, avertit le ministère de la Santé, tandis qu'Emmanuel Macron invite à "affronter au mieux" l'"épidémie qui arrive".
A La Réunion comme dans d'autres territoires un vent de panique souffle, avec des manifestations contre la venue de touristes et des rumeurs alarmistes sur les réseaux sociaux. "Il n'y a pas" actuellement de cas d'infection au coronavirus en Outre-mer, a rappelé Annick Girardin. "On sait soigner ce type de maladie sur le sol français, dans les territoires d'Outre-mer comme dans l'hexagone", a-t-elle insisté. Elle a aussi appelé "à la vigilance et au calme" et invité la population à "aller sur le site internet du gouvernement pour avoir toutes les informations".
A savoir que deux nouveaux bateaux vont accoster à La Réunion ce dimanche 1er mars 2020. Si le premier a fait l'impasse sur l'escale malgache de son périple car les contrôles sanitaires demandés prendraient trop de temps, le second, lui, a été refoulé de la Grande île. L'arrivée du paquebot Costa Mediterranea ce mercredi 26 février a entraîné une vague de protestation à La Réunion. Présente sur les quais du port est, l'Agence régionale de santé a remis aux 2.000 passagers des masques et des flyers sur le nouveau coronavirus, mais aucun contrôle de température n'a été effectué. Avec l'arrivée de deux nouveaux paquebots, les dockers se disent inquiets. Reçus par la direction du Grand Port maritime, ils demandent un renforcement des contrôles sanitaires sur les passagers comme sur les équipages.
Dans un communiqué publié ce jeudi 27 février, le préfet de La Réunion Jacques Billant et la directrice de l'Agence régionale de santé Martine Ladoucette ont pour leur part déclaré de concert prendre les dispositions nécessaires face à l'épidémie mondiale de coronavirus, en adéquation avec les recommandations de l'Organisme mondiale de la santé (OMS).
Ils ont également annoncé plusieurs mesures, afin de mieux se préparer à d'éventuels futurs cas de coronavirus. Parmi ces annonces, un renforcement de la préparation au CHU Félix Guyon, afin de "garantir les mesures de protection nécessaires", mais également " l'accompagnement des établissements de santé de deuxième niveau qui pourront être mobilisés en seconde intention". La communication générale sur cette maladie devrait également s'améliorer avec la diffusion "en temps réel" d'informations "aux professionnels de santé, au grand public" et à la presse via des conférences régulières. Un numéro vert départemental devrait aussi être mis en place, complétant alors le numéro national.
Source : http://www.ipreunion.com/ Photo RB