Les infirmier.e.s, qu’ils soient hospitaliers, dé l'éducation nationale, salariés du privés ou libéraux, sont les grands oubliés du Plan Santé 2022 annoncé par le Président de la République alors qu’ils espéraient enfin trouver leur juste place dans le système de santé. C’est pourquoi 16 organisations de la profession (AFIDTN, AEEIBO, ANDPE, CEEIADE, CNI, CI, FNI, ONSIL, SNIA, SNIBO, SNICS, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI, UNAIBODE, UNIDEL) appellent à une mobilisation générale le 20 novembre 2018 avec :
- manifestations infirmières dans tout le pays
- grève des infirmiers hospitaliers et salariés
- refus de toute nouvelle prise en charge de patient pendant cette journée pour les infirmières libérales.
Pour les infirmier.e.s de France, pendant toute cette journée, un seul mot d’ordre : rappeler aux tutelles qu'il ne peut exister de transformation du système de santé efficiente sans reconnaissance et valorisation équitable des acteurs de première ligne que sont les 660 000 infirmières et infirmiers.
Une occasion manquée dommageable à la pertinence du système de santé et au meilleur suivi des patients
Face au vieillissement de la population et à l'explosion des maladies chroniques, la Stratégie de transformation du système de santé avait tout à gagner en pertinence et en efficience en intégrant dans son plan les 660 000 infimier.e.s, toutes modalités d’exercice confondues.
Mais au contraire, la vision médico-centrée du plan « Ma Santé 2022 » ignore totalement les infirmier.e.s, ne leur donne aucun moyen pour relever ces défis et ne cherche même pas à tirer le meilleur parti du rôle et des missions qui sont déjà les leurs au quotidien.
Preuve du mépris existant à l’encontre des 660 000 professionnels de santé les plus proches de la population française, ce plan est considéré par l’ensemble de la profession infirmière comme une incohérence pour le patient et notre système de santé.
Selon eux, les orientations du gouvernement fragilisent les 48 000 cabinets d’infirmiers libéraux et le gouvernement ne prendrait aucunement en compte le virage ambulatoire. Ils dénoncent un refus incompréhensible d’exploiter les compétences des infirmiers, un manque de considération constant pour les piliers du système de santé.
En conclusion, les organisations AFIDTN, AEEIBO, ANPDE, CEEIADE, CNI, CI, FNI, ONSIL, SNIA, SNIBO, SNICS, SNIES-UNSA, SNIIL, SNPI, UNAIBODE, UNIDEL exigent que la Stratégie de transformation du système de santé ne se fasse pas sans la profession infirmière.
Source : Zinfos 974 le 14 novembre 2018