Octobre rose, c'est l'occasion de revenir sur le cancer du sein qui touche une femme sur huit en France. Pour les survivantes, la suite n'est pas sans souffrance. Une ablation du sein est souvent nécessaire pour compléter l'efficacité de la chimio ou la radiothérapie et c'est alors une autre vie qui commence pour ces femmes. Dominique Froment, qui travaille dans l'appareillage et les prothèses depuis 20 ans, a récemment ouvert sa propre société, Orthopédie Conseil Réunion, aux Camélias, Saint-Denis. Genouillères, ceintures lombaires, bas de contention... Tout est remboursé par la sécu. Et une petite salle au fond, comme une cabine d'essayage, est remplie de boîtes roses contenant des prothèses mammaires en tout genre.
Beiges, marrons, noires, rondes, triangulaires, petites ou plus grosses… Ces prothèses ont pour but de redonner confiance aux femmes qui n’ont plus qu’un seul sein. "Ce sont plus souvent les plus jeunes qui ont recours à une reconstruction. Pour les femmes plus âgées ou celles qui ne souhaitent pas replonger dans les chirurgies, les prothèses conviennent", explique Dominique Froment. Mais elle ajoute que même en cas de reconstruction, il peut s'agir de plusieurs années avant qu’elle ne soit possible. "La prothèse permet à la femme de moins sentir ce vide mais aussi d’oser se montrer en public, affirme-t-elle. Même en cas de reconstruction, il y a une cicatrice importante et le chirurgien doit attendre longtemps avant de pouvoir tatouer un nouveau mamelon. C’est pour cela que nous proposons aussi des mamelons adhésifs".
Si les prothèses sont remboursées, les soutien-gorges ne le sont pas et coûtent environ 50 euros. "Il faut se rendre sur le site du rezo rose pour pouvoir bénéficier de soutien-gorges à moindre prix", précise-t-elle.
Source : Soe Hitchon - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.