Jusqu'à présent, les spécialistes considéraient que les principaux problèmes de foie étaient uniquement liés à l’alcoolisme et à la contraction d'une hépatite C. Or, aujourd’hui, le sucre vient s’ajouter à ces risques qui touchent cet organe vital.
Avant d’utiliser l'acronyme NASH, il était d'abord question de NAFLD (stéatose hépatique) non-alcoolique. Cette maladie est bénigne mais peut être irréversible. Elle concerne 30% des personnes des pays industrialisés. 75% des personnes obèses sont par ailleurs touchées par ce qu’on appelle le "foie gras". Les principaux facteurs de cette pathologie sont l’obésité, le diabète et la consommation d'alcool.
20% des personnes touchées par cette maladie développent une NASH. Certes, les problèmes sont en partie métaboliques, mais la maladie peut également se généraliser à cause d’une anomalie ou une prédisposition génétique. Il est donc possible de développer une forme de cirrhose sans pour autant avoir consommé une seule goutte d'alcool.
Une maladie discrète, sans symptômes et sans traitement
Cette maladie est directement en lien avec l’obésité. Il s’agit au départ d’une surcharge des cellules du foie en graisses, aussi appelée triglycérides. Ces graisses se forment principalement à partir du sucre. Selon l'ARS, "30% des jeunes déclarent consommer des boissons sucrées au moins 4 fois par semaine, dont 20% tous les jours".
Le foie est un organe discret, la pathologie progresse donc lentement. Il n'y a pas de réel symptôme, si ce n’est la fatigue. Mais très vite - comme pour toutes les maladies qui touchent le foie - la NASH peut se transformer en fibrose, puis en cirrhose, pour ensuite se transformer en cancer du foie.
Le seul moyen de diagnostiquer cette maladie est de réaliser une échographie, pour déceler un amas de graisses anormal dans les cellules du foie. Pour ensuite qualifier cette surcharge de graisses de maladie, il faut voir si biologiquement les enzymes du foie ont augmenté.
Pour soigner cette maladie, le recours à une greffe du foie est nécessaire. Mais avant d'arriver à cette situation fatidique et éviter que la maladie ne se développe, il est conseillé d'opérer une "amélioration fonctionnelle", c'est à dire changer son alimentation et pratiquer une activité sportive régulière."Réduire de 10% son poids permet de retarder considérablement son décès", souligne Christian Dafreville, gastro-entérologue à Sainte-Clotilde.
Avant d’utiliser l'acronyme NASH, il était d'abord question de NAFLD (stéatose hépatique) non-alcoolique. Cette maladie est bénigne mais peut être irréversible. Elle concerne 30% des personnes des pays industrialisés. 75% des personnes obèses sont par ailleurs touchées par ce qu’on appelle le "foie gras". Les principaux facteurs de cette pathologie sont l’obésité, le diabète et la consommation d'alcool.
20% des personnes touchées par cette maladie développent une NASH. Certes, les problèmes sont en partie métaboliques, mais la maladie peut également se généraliser à cause d’une anomalie ou une prédisposition génétique. Il est donc possible de développer une forme de cirrhose sans pour autant avoir consommé une seule goutte d'alcool.
Une maladie discrète, sans symptômes et sans traitement
Cette maladie est directement en lien avec l’obésité. Il s’agit au départ d’une surcharge des cellules du foie en graisses, aussi appelée triglycérides. Ces graisses se forment principalement à partir du sucre. Selon l'ARS, "30% des jeunes déclarent consommer des boissons sucrées au moins 4 fois par semaine, dont 20% tous les jours".
Le foie est un organe discret, la pathologie progresse donc lentement. Il n'y a pas de réel symptôme, si ce n’est la fatigue. Mais très vite - comme pour toutes les maladies qui touchent le foie - la NASH peut se transformer en fibrose, puis en cirrhose, pour ensuite se transformer en cancer du foie.
Le seul moyen de diagnostiquer cette maladie est de réaliser une échographie, pour déceler un amas de graisses anormal dans les cellules du foie. Pour ensuite qualifier cette surcharge de graisses de maladie, il faut voir si biologiquement les enzymes du foie ont augmenté.
Pour soigner cette maladie, le recours à une greffe du foie est nécessaire. Mais avant d'arriver à cette situation fatidique et éviter que la maladie ne se développe, il est conseillé d'opérer une "amélioration fonctionnelle", c'est à dire changer son alimentation et pratiquer une activité sportive régulière."Réduire de 10% son poids permet de retarder considérablement son décès", souligne Christian Dafreville, gastro-entérologue à Sainte-Clotilde.
Les familles réunionnaises modestes sont les plus touchées
Selon une étude de l'INSEE, "l’alimentation des Réunionnais est marquée par un excès de consommation de riz et d’huile et un déficit en fruits et légumes, notamment pour les ménages les plus modestes." : 31 % de plus que les ménages métropolitains. Une situation liée notamment à la pauvreté et à l'éducation.
"D’autant plus dans les DOM où le coca ou encore les yaourts sont plus sucrés que la normale nationale. La loi du 3 juin 2013 - qui vise à limiter les teneurs en sucres ajoutés des aliments distribués en Outre-mer en les alignant sur celles de France métropolitaine - devait être appliquée et ne l’est en réalité toujours pas", confie le médecin.
Les recettes de certains sodas sont plus sucrées à La Réunion. Ajoutés à cela, les sodas spécifiques de l'île qui sont également réputés pour leur teneur en sucre. "Une canette de soda de 33 cl apporte environ 35 g de sucre soit 7 cuillères à café de sucre ajouté", rappelle l'INSEE.
Selon une étude de l'INSEE, "l’alimentation des Réunionnais est marquée par un excès de consommation de riz et d’huile et un déficit en fruits et légumes, notamment pour les ménages les plus modestes." : 31 % de plus que les ménages métropolitains. Une situation liée notamment à la pauvreté et à l'éducation.
"D’autant plus dans les DOM où le coca ou encore les yaourts sont plus sucrés que la normale nationale. La loi du 3 juin 2013 - qui vise à limiter les teneurs en sucres ajoutés des aliments distribués en Outre-mer en les alignant sur celles de France métropolitaine - devait être appliquée et ne l’est en réalité toujours pas", confie le médecin.
Les recettes de certains sodas sont plus sucrées à La Réunion. Ajoutés à cela, les sodas spécifiques de l'île qui sont également réputés pour leur teneur en sucre. "Une canette de soda de 33 cl apporte environ 35 g de sucre soit 7 cuillères à café de sucre ajouté", rappelle l'INSEE.
La NASH à La Réunion
L'ARS indique que "cette maladie, très récemment mise en lumière au niveau national, n’a pas fait l’objet d’étude spécifique à La Réunion". Et pourtant, cette dernière est notamment très émergeante dans le département. Il faut savoir qu'à La Réunion, "les taux de recours aux soins et la mortalité par diabète sont 3 fois plus importants qu’en métropole". Et le diabète touche également de plus en plus les enfants. Comme l'a observé l'ARS: "un quart des enfants sont en surpoids et 5% sont en insuffisance pondérale".
Pour le docteur Dafreville, la maladie de NASH est avant tout une maladie sociétale. "On bouge moins et on mange plus et des aliments plus riches comme des sucres rapides", explique-t-il. "La Réunion est un terrain déjà prêt à voir accueillir et se développer la maladie de NASH", se désole docteur Dafreville. Il ajoute que "si rien n’est établi pour faire bouger les choses, d’ici 15-20 ans, il pourrait y avoir une épidémie de NASH à La Réunion".
La santé nutritionnelle est la priorité régionale. Le nouveau plan de l’ARS vise à développer les préventions face aux problèmes de l’obésité. Un plan qu’encourage Christian Dafreville car "la prévention contre l’obésité et le diabète est le premier moyen capable de faire réduire les potentielles maladies de NASH".
L'ARS indique que "cette maladie, très récemment mise en lumière au niveau national, n’a pas fait l’objet d’étude spécifique à La Réunion". Et pourtant, cette dernière est notamment très émergeante dans le département. Il faut savoir qu'à La Réunion, "les taux de recours aux soins et la mortalité par diabète sont 3 fois plus importants qu’en métropole". Et le diabète touche également de plus en plus les enfants. Comme l'a observé l'ARS: "un quart des enfants sont en surpoids et 5% sont en insuffisance pondérale".
Pour le docteur Dafreville, la maladie de NASH est avant tout une maladie sociétale. "On bouge moins et on mange plus et des aliments plus riches comme des sucres rapides", explique-t-il. "La Réunion est un terrain déjà prêt à voir accueillir et se développer la maladie de NASH", se désole docteur Dafreville. Il ajoute que "si rien n’est établi pour faire bouger les choses, d’ici 15-20 ans, il pourrait y avoir une épidémie de NASH à La Réunion".
La santé nutritionnelle est la priorité régionale. Le nouveau plan de l’ARS vise à développer les préventions face aux problèmes de l’obésité. Un plan qu’encourage Christian Dafreville car "la prévention contre l’obésité et le diabète est le premier moyen capable de faire réduire les potentielles maladies de NASH".