L'hélicoptère H135 T3H destiné au SAMU de La Réunion a été conditionné pour effectuer son voyage vers notre île. Soigneusement empaqueté, rotor principal démonté
il attend sur une une plateforme son prochainement acheminement par avion cargo.
D'ici décembre, le SAMU de la Réunion disposera de cet hélicoptère H135 T3H le temps de le remonter d'effectuer quelques essais en vol. L'appareil sera mis en œuvre par Hélilagon au départ de Gillot.
Le dossier aura mis du temps à sortir des cartons. En février 2014, lors d'une visite dans notre île, Marisol Touraine, ministre de la Santé, évoquait déjà la nécessité d'un Hélismur à la Réunion. Le Pr Xavier Combes, à l'époque responsable du SAMU 974, saluait l'initiative. «Avoir un hélicoptère sanitaire dédié va permettre d'éviter des situations critiques notamment pour 150 000 Réunionnais situés à plus de 30 minutes d'un site d'urgence. Si la coopération avec le PGHM n'est pas remise en cause, notamment pour des situations d'urgence spécifiques en haute montagne, elle ne sera plus utile pour des situations purement sanitaires comme le transfert des patients sur site comme dans le Nord, en cas de problème cardiologique, ou dans le sud, au pôle neurologie. Sur l'année, on parle de quelque 800 transferts par la route et près de 500 actions héliportées. C'est un engagement très fort. Les Réunionnais auront une égalité de chance face aux soins.» En octobre 2017, Agnès Buzyn, nouvelle ministre de la Santé, relançait le projet.
SAF Hélicoptères, maison mère d'Hélilagon, a réceptionné le H135 T3H immatriculé F.OHSG. En novembre 2016, Jean-Marie Lavaivre avait vendu Hélilagon à SAF Groupe dont l'une des composantes a jeté les bases du Secours aérien français (SAF) en Savoie.
Depuis une dizaine d'années, Hélilagon effectue des missions pour le SAMU de la Réunion mais en utilisant l'un de ses trois Ecureuil qui effectuent par ailleurs des missions de travail aérien ou de survol touristique. Le H135 T3H médicalisé avec un équipage en alerte permanente sera exclusivement réservé aux missions d'interventions d'urgence et aux transferts entre établissements hospitaliers. Le cahier des charges prévoit que cinq minutes après le lancement de l'alerte l'hélicoptère soit positionné sur le toit du CHU de Bellepierre pour embarquer l'équipe d'urgentistes et réaliser l'intervention. Le secours en montagne restera la prérogative de la Section aérienne de la gendarmerie avec ses hélicoptères EC145 et Ecureuil.
Source zinfos974 -Alain Dupuis