La CFDT-EPSMR, la clinique Les Flamboyants et l'association Renaloo ont tenu à faire de leurs reactions concernant le plan « Ma santé 2022: un engagement collectif » du président Emmanuel Macron.
Suite aux annonces faites par le Président de la République Emmanuel Macron, Gérard d’Abbadie, président de la Clinique les Flamboyants parle de “décisions intéressantes et cohérentes». Concernant le développement des réhabilitations sociales, il estime que “c’est une bonne chose. (…) Ces techniques permettent de retrouver confiance et capacités à communiquer. C’est un préalable à toute réinsertion”.
S'agissant des nouveaux moyens à la pédo-psychiatrie, Gérard d'Abbadie commente encore : “c’est capital, c’est une période charnière de l’évolution de la personnalité pendant laquelle une fragilité identifiée peut être traitée durablement». Sur la formation du personnel soignant, il explique : «Augmenter les compétences des médecins en psychiatrie est une excellente décision pour l’identification précoce des problèmes à traiter et diminuer ainsi les conséquences des maladies psychiatriques”.
Toujours dans le secteur de la psychiatrie, la CFDT-EPSMR se pose des questions suite aux annonces d'Emmanuel Macron : “Comment rebâtir notre système de santé pour les 50 prochaines années tout en faisant l’impasse sur la psychiatrie et la santé mentale ?”. La CFDT-EPSMR déplore que “la santé mentale soit une fois de plus la grande oubliée”.
Autre réaction : celle de l'association Renaloo.... On se souvient : c'est elle qui a dénoncé les dérives financières de l'Aurar. La réforme annoncée par le président Macron prévoit la création dès 2019 de financements au forfait pour la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique, dont la pertinence sera mesurée à partir indicateurs de qualité, issus notamment des patients.
“Cette décision, que nous réclamions de très longue date, constitue un tournant majeur pour apporter des améliorations profondes et indispensables à la prise en charge de l’insuffisance rénale en France”, indique Renaloo. L'association de “défense des droits et des intérêts des personnes qui vivent avec une maladie rénale, la dialyse, la greffe, et d'amélioration de leur prise en charge et de leur vie” estime que les modalités de tarification actuelles sont en effet un frein au développement des pratiques pouvant améliorer les parcours des patients, leur autonomie et leur qualité de vie. Difficultés qui ont été mises en évidence ces dernières années par de nombreux travaux (Etats généraux du Rein, Haute autorité de santé, Cour des comptes ...)
Elle souhaite que cette réforme permette “la mise en œuvre de stratégies efficaces de prévention et de ralentissement des maladies rénales, de faire de la greffe le traitement prioritaire et majoritaire pour les patients dont les reins ne fonctionnent plus, le renforcement de leur accès à la dialyse autonome, l’amélioration de la qualité et la personnalisation de la dialyse, ainsi que les alternatives proposées aux patients en fin de vie”. Elle devra contribuer à “combattre avec vigueur les grandes inégalités géographiques et sociales qui jalonnent les parcours des malades”.
Source: Clicanoo. Par J.P-B. Crédit Photo: Clicanoo. Le 21/09/2018.