"Le CHU, mauvais payeur?" Les travaux pour l’amélioration de l’accueil des urgences de Saint-Pierre ont bel et bien commencé en juin dernier mais semblent avoir connu un temps d'arrêt. "Nous nous sommes aperçus que les travaux négociés n’avançaient plus", indique Katia Bonneville de la CFTC et infirmière aux urgences.
Si une partie des aménagements a été livrée, le syndicat s’inquiète pour les deux volets restants et dénonce un manque de transparence quant à l’utilisation des fonds obtenus. 40 millions d’euros avaient été alloués en mars dernier par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, en vue de la réhabilitation du CHU Sud. Cette situation pèse sur un service qui fonctionne toujours à flux tendu durant les travaux, rappelle Katia Bonneville.
"Il n'y a pas d'arrêt de chantier mais les récents problèmes de trésorerie du CHU ont effectivement augmenté les délais de paiement de certaines entreprises, entraînant une présence moins visible de deux entreprises dans la seconde phase des travaux qui a débuté", veut rassurer la direction du Centre hospitalier universitaire.
En effet, même si le CHU a annoncé une réduction de son déficit de 15 millions entre 2016 et 2017, les lourds programmes immobiliers pèsent sur le budget de l’hôpital. Le CHU garantit pourtant remettre "tout en œuvre pour reprendre des délais de paiement normaux, ce qui sera fait du fait de la mobilisation d'une ligne de trésorerie".
Des travaux estimés à 700 000 euros
La seconde phase des travaux devrait donc se terminer en temps et en heure pour une livraison "toujours programmée au second semestre 2019".
"Ces travaux sont nécessaires pour garantir une amélioration des conditions de l'accueil et de la qualité des soins des patients venant au Service des urgences Sud et leur conception rapide s'est faite dans une coordination exemplaire entre la Direction et les équipes", conclut le CHU. Le montant des travaux est ainsi estimé à 700 000 euros.
Un pic de 166 passages a été enregistré la semaine dernière. La livraison du chantier est donc effectivement attendue avec impatience. "La situation est toujours aussi dramatique avec un danger aussi bien pour les patients que le personnel". Un membre de l’équipe médicale a également été agressé récemment.
Katia Bonneville souhaite donc tirer encore une fois la sonnette d’alarme. Et dans le combat pour de meilleures conditions d’accueil du public au sein des urgences de Saint-Pierre, l’infirmière rappelle qu’il existe une commission des usagers qui leur permet de faire valoir leurs droits.
Source: Zinfos974. Par NP. Le 19/09/2018.