La téléconsultation fait désormais partie du parcours de soin. C'est en effet aujourd'hui que la loi concernant le remboursement des téléconsultations rentre en vigueur.
Concrètement, il va être possible, grâce à une connexion Internet (via un ordinateur ou une tablette équipée d'une caméra ou encore son téléphone), de consulter son médecin traitant. C'est par visioconférence mais ce sera comme une consultation normale en cabinet. Comme il n'y a pas de consultation réelle, une large place sera donnée à l'échange, avec beaucoup de questions. Le médecin demandera à son patient de lui montrer sa gorge, sa blessure ou ses boutons, par exemple. Des photos pourront être envoyées par e-mail. Il peut y avoir aussi des télé-expertises (demande d'avis entre praticiens). Les malades qui le souhaitent pourront "se faire assister par un professionnel de santé, comme par exemple un pharmacien ou un infirmier."
Cet examen médical pourra aussi être réalisé au moyen d'"une cabine ou un chariot de téléconsultation comme il en existe déjà dans des maisons de santé ou dans d'autres lieux publics."
La téléconsultation pourra aussi se dérouler depuis le cabinet d'un médecin libéral, un hôpital ou encore un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"Dans tous les cas, c'est le médecin (...) qui décide des conditions dans lesquelles doit se réaliser cette consultation à distance", souligne la Caisse nationale d'assurance-maladie. Les ordonnances seront envoyées par e-mail, en pièce jointe.
À noter que certains médicaments restent soumis à une visite physique chez un médecin pour être autorisés. Idem pour les arrêts de travail et les certificats médicaux d’aptitude à une pratique sportive.
Cette innovation a été rendue possible grâce à la signature d'un accord entre l'Assurance-maladie et les trois syndicats représentant la majorité des médecins (SML, MG France et la CSMF). Ce texte prévoit que les actes de télémédecine seront remboursés à partir d'aujourd'hui. Il annonce aussi une aide aux médecins pouvant aller jusqu'à 525 euros par an pour leur permettre de s'équiper en matériels et logiciels informatiques, notamment afin d'assurer la sécurité des données médicales échangées.
Le gouvernement a fait de la télémédecine un pilier de son plan de lutte contre les déserts médicaux. Dans le budget pour 2018, il tablait sur 500 000 actes en 2019, un million en 2020, puis 1,3 million en 2021.
Source: Clicanoo. Par J.P-B. Le 15/09/2018.