13 nouveaux cas ont été enregistrés entre le lundi 20 août et me dimanche 26 août 2018, indique la préfecture ce mardi 4 septembre 2018. 6 538 cas ont été recensés depuis le début de l'année
Les 13 nouveaux cas de dengue sont répartis dans les zones suivantes : Saint-Paul, Bois de Nèfles (4 cas), Saint-Paul, Gare routière et Etang (3 cas), Le Guillaume (1 cas), Saint-Gilles les Hauts (1 cas), La Possession (2 cas), Saint-Leu (1 cas), Sainte-Marie (1 cas)
Au total depuis le début de l’année 2018, les autorités sanitaires ont enregistré : 6 538 cas de dengue, 138 hospitalisations pour cette maladie, 441 passages aux urgence, 3 décès, dont 2 ont été considérés, après investigations, comme directement liés à la dengue
"Depuis le début de l’année 2018, on estime à plus de 21 000 le nombre de personnes ayant consulté leur médecin traitant pour des symptômes évoquant la dengue" note la préfecture
Les répulsifs, un moyen incontournable pour lutter contre la dengue
Le recours aux produits répulsifs est le moyen le plus efficace pour lutter contre la propagation de la dengue. Pour autant, dans la pratique, ces produits ne sont pas véritablement ancrés dans les habitudes réunionnaises et leur utilisation reste insuffisante.
Recommandations à la population
Les répulsifs cutanés sont composés d’une substance active qui éloigne les moustiques sans les tuer. Ils sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes, pendant les périodes de la journée où le risque de se faire piquer par des moustiques est le plus important (lors d’activités en extérieur, surtout le matin et le soir). La durée de la protection varie de 4 à 8 heures. Des produits spécifiques sont réservés pour l’enfant et la femme enceinte.
L’ARS OI a publié des recommandations pour l’utilisation des répulsifs sur son site internet
Distribution de répulsifs aux personnes vulnérables
Depuis la semaine dernière, les équipes de lutte anti-vectorielle de l’ARS OI distribuent des produits répulsifs aux personnes les plus fragiles, lors de leurs interventions en porte-à-porte dans les zones de circulation du virus.
Sont concernés :
- Les personnes présentant les signes de la maladie au moment de la visite,
- les enfants de 6 mois à 6 ans,
- les femmes enceintes,
- les personnes âgées de plus de 75 ans. Une notice d’utilisation des répulsifs leur est remise à cette occasion.
Zoom sur les mesures de protection contre les piqures de moustiques
Les mesures qui protègent
- les répulsifs cutanés ;
- les vêtements imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine) ;
- les moustiquaires sur les berceaux et les poussettes des jeunes enfants ;
- en mesure d’appoint : les diffuseurs électriques, les raquettes électriques…
Les mesures qui protègent moins:
- la pulvérisation dans la maison de bombes insecticides (disponibles dans le commerce) ;
- la climatisation, la ventilation ;
- l’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur) ;
Les mesures qui ne protègent pas:
- les bracelets anti-insectes ;
- les huiles essentielles dont la durée d’efficacité, généralement inférieure à 20 minutes, est insuffisante ;
- les appareils sonores à ultrasons, la vitamine B1, l’homéopathie…
- les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide…
Les opérations de démoustication de nuit
En complément des interventions de lutte anti-vectorielle en porte-à-porte autour des cas de dengue signalés, les opérations de démoustication de nuit se poursuivent dans les zones toujours actives de circulation du virus.
Ces opérations de traitement sont programmées dans les 5 communes de l’île actuellement les plus touchées (La Possession, Saint-Paul, Saint-Pierre, Saint-Louis, Le Port). Les habitants des zones concernées sont informés avant le passage du traitement par un avis de démoustication distribué dans leur boîte aux lettres avec les recommandations à suivre avant et après le traitement.
Source: IP Réunion. Le 04/09/2018.