Yuka s'invite dans tout doucement dans les Smartphones de l'Île de La Réunion. Lancée en 2017, cette application qui scanne les code-barres vous mâche le travail en traduisant par un code couleur les étiquettes des produits alimentaires et des cosmétiques. Elle fait le tri entre les "bons" et les "mauvais" produits en partant à la chasse au trop gras, trop sucré, trop salé. Et Yuka vient d'ajouter les produits cosmétiques à son tableau de chasse
Tête penchée, regard attentif sur le Smartphone, attendant le verdict : "Rouge, non on ne prend pas c’est mauvais pour la santé". Dans ce magasin spécialisé bio comme dans d'autres supermarchés de l’île, les clients sont de plus en plus nombreux à utiliser Yuka, l’application qui note les produits. Bio mais présence d’additifs douteux, trop gras et trop salé… sans avoir à se démonter les yeux sur les étiquettes illisibles, Yuka vous livre les qualités et les défauts nutritionnel.
Le principe est simple : au moment de choisir une boîte de céréales au supermarché, vous scannez son code-barres avec votre téléphone. Ni d’une ni deux, Yuka se met en marche. Si elle est répertoriée dans sa base de donnée, l’application lui donne une note sur 100 accompagnée d’un code couleur : vert pour excellant et bon (de 50 à 100 sur 100), orange pour médiocre (25 à 50 sur 100), rouge pour mauvais (en dessous de 25). Le produit est évalué selon trois critères : sa qualité nutritionnelle, la présence d’additifs et sa dimension biologique. Vous pouvez donc reposer cette boîte de Corn-Flakes et en choisir une autre… parce que Yuka, bien entendu, va vous proposer des alternatifs, meilleurs pour la santé.
A l’initiative de l’application au logo en forme de carotte Julie Chapon, François et Benoît Martin. " L'idée est venue d'un de mes associés, Benoît, père de trois enfants, raconte à Franceinfo la cofondatrice. Il avait acheté un livre qui classait les bons et les mauvais produits, mais il s'est dit : "Je ne vais pas aller faire mes courses avec un livre sous le bras". "
Un phénomène de société
Aujourd’hui, Yuka est un véritable phénomène. Avec près de cinq millions d’utilisateurs, l’application est classée dans le top 20 de l’App Store et sur Android. Un succès peu étonnant, qui correspond certainement à un éveil des consciences. Ras-le-bol des scandales de Lactalis, des œufs au friponil, des pesticides, des additifs cancérigènes. " Ce succès reflète la volonté des consommateurs de savoir ce qu’ils mangent. Il y a dix ans, ils ne posaient pas ces questions, faisaient confiance. Mais les scandales alimentaires sont passés par là ", explique la cofondatrice au Parisien.
Et la base de données de Yuka est très vaste. Elle utilise les ressources de la plateforme ouverte et collaborative Open Food Facts (OFF) lancée en 2012 et reconnue par les experts du secteur. Actuellement, grâce aux utilisateurs, elle recense plus de 374 750 produits. "Là où leur analyse se base uniquement sur la qualité nutritionnelle du produit, nous regardons également la présence d'additifs et le caractère biologique", détaille Jla cofondatrice à Franceinfo.
Et les cosmétiques ?
Depuis peu, Yuka peut également scanner les étiquettes des cosmétiques et des produits hygiéniques : crème hydratante, shampoings, dentifrice, maquillage… L’appli revendique déjà plus de 100 000 nouvelles références.
Le principe est exactement le même que pour l’alimentation : on scanne, Yuka analyse et classe en quelques secondes le produit dans une des trois catégories. Au revoir déodorant qui contient des sels d’aluminium, "soupçonnés, alerte Yuka, de favoriser les pathologies neurodégénératives". Simple, efficace et gratuit.
Source: IP Réunion. Par NT. Le 31/08/2018.