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FJ
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vendredi 13 juillet 2018
La persistance de l'épidémie de dengue qui affecte La Réunion a suscité la mise en œuvre du niveau 4 du plan ORSEC, avec un peu de retard au regard du nombre de personnes touchées ces derniers mois ;
on en est ces jours-ci à 5 970 cas de dengue confirmés et 124 patients hospitalisés depuis le début de l'année… et deux morts.
Dans un département comme La Réunion où la prévalence du diabète et les polypathologies qui en découlent, dont certaines chroniques, aggravent l'état de santé de la population, tout particulièrement lorsqu'elle est âgée, l'impact d'une épidémie de dengue n'est pas neutre. De même lorsque les personnes touchées sont des enfants en bas âges. Deux personnes sont donc décédées qui étaient affaiblies face au virus du fait d'un état de santé déjà dégradé. Le premier cas est indubitable, les tests sanguins sont positifs. Le second l'est tout autant du fait du diagnostic établi par le praticien qui a constaté le décès. Un troisième cas est en cours d'étude, sur lequel il serait prématuré de se prononcer. Ces décès ne sont en rien "extraordinaires" quand bien même ils sont choquants pour les familles et les proches. Aucune dissimulation du risque suscité par la dengue n'est pratiquée à quelque niveau que ce soit contrairement aux années Chik, 2005 et 2006, lors desquelles une vulgate erronée puis mensongère avait été propagée et maintenue par les pouvoirs publics jusqu'à ce que l'hécatombe invalide ces discours indignes de scientifiques. La dengue est présentée comme une maladie grave, dont l’issue n'est pas majoritairement fatale, mais qui peut être très dangereuse pour les nourrissons et les jeunes enfants, les adultes et les personnes âgées pour peu qu'ils soient affaiblis. La dengue se manifeste par une forte fièvre (40°C), avec céphalées sévères (maux de tête), douleurs rétro-orbitaires (derrière les yeux), musculaires, articulaires, nausées, vomissements, adénopathie (enflure du ganglion lymphatique) et/ou éruption cutanée.
La mortalité peut-être ramenée de 20% à 1% des cas
Les symptômes sont perceptibles de 2 à 7 jours, suite à une période d’incubation de 4 à 10 jours après la piqûre. Des symptômes variés et inédits peuvent se manifester d'une épidémie à l'autre, selon les patients et les mutations du virus. On s'en remet généralement bien. Mais, dans les cas graves, ou sévères, des complications possiblement mortelles interviennent, dues à une fuite plasmatique, avec pour conséquences œdèmes interstitiels, au niveau pulmonaire, avec détresse respiratoire, ou au niveau du tissu nerveux, des troubles de micro-circulation avec anoxie cellulaire. On peut noter des douleurs abdominales, des vomissements, des saignements des gencives… Autant de symptômes qui nécessitent une prise en charge hospitalière d'urgence. Car sans environnement permettant le maintien des fonctions vitales - type réa - un décès peut suivre dans les 24 à 48 heures qui suivent la phase critique, encore dite de choc.
La mortalité peut-être ramenée de 20% à 1% des cas. Donc enfants, personnes âgées et personnes souffrant de maladies chroniques doivent impérativement éviter d'être piquées par des moustiques. Il est plus que temps de contrôler les populations de moustiques vecteurs, aèdes albopictus, sans quoi, après l'hiver l'épidémie risque de devenir incontrôlable.
Source: Clicanoo. Par Philippe Le Claire. Le 12/07/2018.
on en est ces jours-ci à 5 970 cas de dengue confirmés et 124 patients hospitalisés depuis le début de l'année… et deux morts.
Dans un département comme La Réunion où la prévalence du diabète et les polypathologies qui en découlent, dont certaines chroniques, aggravent l'état de santé de la population, tout particulièrement lorsqu'elle est âgée, l'impact d'une épidémie de dengue n'est pas neutre. De même lorsque les personnes touchées sont des enfants en bas âges. Deux personnes sont donc décédées qui étaient affaiblies face au virus du fait d'un état de santé déjà dégradé. Le premier cas est indubitable, les tests sanguins sont positifs. Le second l'est tout autant du fait du diagnostic établi par le praticien qui a constaté le décès. Un troisième cas est en cours d'étude, sur lequel il serait prématuré de se prononcer. Ces décès ne sont en rien "extraordinaires" quand bien même ils sont choquants pour les familles et les proches. Aucune dissimulation du risque suscité par la dengue n'est pratiquée à quelque niveau que ce soit contrairement aux années Chik, 2005 et 2006, lors desquelles une vulgate erronée puis mensongère avait été propagée et maintenue par les pouvoirs publics jusqu'à ce que l'hécatombe invalide ces discours indignes de scientifiques. La dengue est présentée comme une maladie grave, dont l’issue n'est pas majoritairement fatale, mais qui peut être très dangereuse pour les nourrissons et les jeunes enfants, les adultes et les personnes âgées pour peu qu'ils soient affaiblis. La dengue se manifeste par une forte fièvre (40°C), avec céphalées sévères (maux de tête), douleurs rétro-orbitaires (derrière les yeux), musculaires, articulaires, nausées, vomissements, adénopathie (enflure du ganglion lymphatique) et/ou éruption cutanée.
La mortalité peut-être ramenée de 20% à 1% des cas
Les symptômes sont perceptibles de 2 à 7 jours, suite à une période d’incubation de 4 à 10 jours après la piqûre. Des symptômes variés et inédits peuvent se manifester d'une épidémie à l'autre, selon les patients et les mutations du virus. On s'en remet généralement bien. Mais, dans les cas graves, ou sévères, des complications possiblement mortelles interviennent, dues à une fuite plasmatique, avec pour conséquences œdèmes interstitiels, au niveau pulmonaire, avec détresse respiratoire, ou au niveau du tissu nerveux, des troubles de micro-circulation avec anoxie cellulaire. On peut noter des douleurs abdominales, des vomissements, des saignements des gencives… Autant de symptômes qui nécessitent une prise en charge hospitalière d'urgence. Car sans environnement permettant le maintien des fonctions vitales - type réa - un décès peut suivre dans les 24 à 48 heures qui suivent la phase critique, encore dite de choc.
La mortalité peut-être ramenée de 20% à 1% des cas. Donc enfants, personnes âgées et personnes souffrant de maladies chroniques doivent impérativement éviter d'être piquées par des moustiques. Il est plus que temps de contrôler les populations de moustiques vecteurs, aèdes albopictus, sans quoi, après l'hiver l'épidémie risque de devenir incontrôlable.
Source: Clicanoo. Par Philippe Le Claire. Le 12/07/2018.