Created by
FJ
Created
mercredi 11 juillet 2018
Les soins en psychiatrie sont menacés. Faute de soutien de l'ARS OI qui refuse des demandes d'aide, la sismothérapie pourrait ne plus être accessible aux Flamboyants.
Un recours hiérarchique a été déposé auprès de la ministre de la Santé.
“La psychiatrie est le parent pauvre depuis de nombreuses années. Pourtant, elle reste le lien privilégié d'un patient à son thérapeute. Il y a une carence de soins. La Réunion a les plus faibles moyens”, soutient Gérard d'Abbadie, PDG du groupe Les Flamboyants. En plus de cette situation difficile, le groupe doit désormais gérer un autre problème : la sismothérapie pourrait arrêter son activité. La sismothérapie est une technique de neurostimulation efficace contre certaines pathologies : dépression, troubles de l’humeur, troubles dissociatifs et dysfonctions alimentaires, maladie de Parkinson... Elle est utilisée par 10% des patients qui ne répondent pas aux traitements psychothérapiques et médicamenteux. “Pour 85 % de ces patients, des résultats probants sont observés, qui leur apportent un réel mieux-être” selon les psychiatres du groupe Les Flamboyants.
Demandes d’aides de l’ARS-OI restées vaines
La clinique Les Flamboyants Ouest a noué des partenariats avec l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion (EPSMR), pour permettre à leurs patients d'y avoir accès. Environ 600 séances de sismothérapie sont réalisées chaque année pour 50 patients. Si elle est reconnue, la sismothérapie a un coût non négligeable. Chaque séance coûte 325 euros. Il y a 55 euros de prise en charge de la Sécurité Sociale et le patient ne paie rien. Le groupe Les Flamboyants prend le reste en charge. Mais il ne peut plus continuer à le faire. “Les baisses répétées des prix des actes ne permettent plus cet effort. En 2017, le coût supporté par Les Flamboyants pour les séances de sismothérapie s'élevait à 170 000 euros”, indique Aude d'Abbadie-Savalli, directrice générale du groupe. Les demandes d'aides financières à l'ARS-OI sont restées vaines. L’établissement a demandé également une autre autorisation que celle de psychiatrie pour obtenir un meilleur taux de remboursement des actes de sismothérapie (451,15 euros avec une autorisation dite de médecine, contre 54,77 euros actuellement). La clinique Flamboyants a donc déposé auprès de l'ARS OI une demande d'autorisation de Médecine en juillet 2017. Là encore, elle a essuyé un refus. Pour poursuivre son combat, elle a déposé un recours hiérarchique auprès du Ministère des Solidarités et de la Santé. Les usagers ne comprennent pas : “En réunion, M.Maury disait oui, il faut continuer la sismothérapie et là, on ne comprend pas...”. (voir encadré) Les parlementaires réunionnais et les deux présidents d'assemblées locales, ont adressé un courrier commun à Mme Buzyn pour exprimer leurs inquiétudes (“Malgré des besoins bien réels, il y a aujourd'hui le risque de perdre cet outil thérapeutique à La Réunion”) et soutenir ce recours. Après l‘agrément HAD refusé à la société PEBCS malgré les besoins des personnes âgés , cette fois, ce sont des aides qui ne sont pas versées au groupe Les Flamboyants alors que des patients en dépendent... C’est à se demander si l’ARS-OI se préoccupe vraiment de la santé des Réunionnais!
Par Juliane Ponin-Ballom.
Les représentants des usagers soutiennent la sismothérapie
Présents à la conférence de presse, les représentants des usagers ont également pris la parole. Tous ont apporté leur soutien au groupe Les Flamboyants. Première à s'exprimer, Liliane Manikon. La représentante de l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), partage la position de Gérard D'Abbadie et de ses collaborateurs. « Nous travaillons ensemble dans la même commission, la CSDU à l'ARS, et avons tout fait pour que la sismothérapie reste et perdure, indique la représentante. Cela fonctionne depuis 20 ans. Et aujourd'hui, demander aux équipes de la clinique de se déplacer pour pouvoir continuer, cela va déstabiliser également les malades et les familles.» Gilbert Pérez, représentant de l'Association réunionnaise des familles et amis de malades et d'handicapés psychiques (Arfamhp) a poursuivi dans ce sens. Samedi dernier, le conseil d'administration de l'association a décidé à l'unanimité de soutenir l'action menée par la clinique « dans le cadre de la conservation de la sismothérapie ». M.Pérez s'est interrogé sur les motivations de l'ARS qui refuse de soutenir la clinique Les Flamboyants. . Ça donne entièrement satisfaction à l'ensemble des usagers, je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas d'exister. », indique-t-il. Également présente, Brigitte Lagardère, 1ère vice-présidente de la Ligue contre le cancer, a assuré l'engagement de son association « pour le maintien de la sismothérapie où elle est. Puisque c'est là qu'elle a été installée et qu'elle fonctionne très bien ».
Source: Clicanoo. Par Juliane Ponin-Ballom. Le 11/07/2018.
Un recours hiérarchique a été déposé auprès de la ministre de la Santé.
“La psychiatrie est le parent pauvre depuis de nombreuses années. Pourtant, elle reste le lien privilégié d'un patient à son thérapeute. Il y a une carence de soins. La Réunion a les plus faibles moyens”, soutient Gérard d'Abbadie, PDG du groupe Les Flamboyants. En plus de cette situation difficile, le groupe doit désormais gérer un autre problème : la sismothérapie pourrait arrêter son activité. La sismothérapie est une technique de neurostimulation efficace contre certaines pathologies : dépression, troubles de l’humeur, troubles dissociatifs et dysfonctions alimentaires, maladie de Parkinson... Elle est utilisée par 10% des patients qui ne répondent pas aux traitements psychothérapiques et médicamenteux. “Pour 85 % de ces patients, des résultats probants sont observés, qui leur apportent un réel mieux-être” selon les psychiatres du groupe Les Flamboyants.
Demandes d’aides de l’ARS-OI restées vaines
La clinique Les Flamboyants Ouest a noué des partenariats avec l’Etablissement Public de Santé Mentale de la Réunion (EPSMR), pour permettre à leurs patients d'y avoir accès. Environ 600 séances de sismothérapie sont réalisées chaque année pour 50 patients. Si elle est reconnue, la sismothérapie a un coût non négligeable. Chaque séance coûte 325 euros. Il y a 55 euros de prise en charge de la Sécurité Sociale et le patient ne paie rien. Le groupe Les Flamboyants prend le reste en charge. Mais il ne peut plus continuer à le faire. “Les baisses répétées des prix des actes ne permettent plus cet effort. En 2017, le coût supporté par Les Flamboyants pour les séances de sismothérapie s'élevait à 170 000 euros”, indique Aude d'Abbadie-Savalli, directrice générale du groupe. Les demandes d'aides financières à l'ARS-OI sont restées vaines. L’établissement a demandé également une autre autorisation que celle de psychiatrie pour obtenir un meilleur taux de remboursement des actes de sismothérapie (451,15 euros avec une autorisation dite de médecine, contre 54,77 euros actuellement). La clinique Flamboyants a donc déposé auprès de l'ARS OI une demande d'autorisation de Médecine en juillet 2017. Là encore, elle a essuyé un refus. Pour poursuivre son combat, elle a déposé un recours hiérarchique auprès du Ministère des Solidarités et de la Santé. Les usagers ne comprennent pas : “En réunion, M.Maury disait oui, il faut continuer la sismothérapie et là, on ne comprend pas...”. (voir encadré) Les parlementaires réunionnais et les deux présidents d'assemblées locales, ont adressé un courrier commun à Mme Buzyn pour exprimer leurs inquiétudes (“Malgré des besoins bien réels, il y a aujourd'hui le risque de perdre cet outil thérapeutique à La Réunion”) et soutenir ce recours. Après l‘agrément HAD refusé à la société PEBCS malgré les besoins des personnes âgés , cette fois, ce sont des aides qui ne sont pas versées au groupe Les Flamboyants alors que des patients en dépendent... C’est à se demander si l’ARS-OI se préoccupe vraiment de la santé des Réunionnais!
Par Juliane Ponin-Ballom.
Les représentants des usagers soutiennent la sismothérapie
Présents à la conférence de presse, les représentants des usagers ont également pris la parole. Tous ont apporté leur soutien au groupe Les Flamboyants. Première à s'exprimer, Liliane Manikon. La représentante de l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), partage la position de Gérard D'Abbadie et de ses collaborateurs. « Nous travaillons ensemble dans la même commission, la CSDU à l'ARS, et avons tout fait pour que la sismothérapie reste et perdure, indique la représentante. Cela fonctionne depuis 20 ans. Et aujourd'hui, demander aux équipes de la clinique de se déplacer pour pouvoir continuer, cela va déstabiliser également les malades et les familles.» Gilbert Pérez, représentant de l'Association réunionnaise des familles et amis de malades et d'handicapés psychiques (Arfamhp) a poursuivi dans ce sens. Samedi dernier, le conseil d'administration de l'association a décidé à l'unanimité de soutenir l'action menée par la clinique « dans le cadre de la conservation de la sismothérapie ». M.Pérez s'est interrogé sur les motivations de l'ARS qui refuse de soutenir la clinique Les Flamboyants. . Ça donne entièrement satisfaction à l'ensemble des usagers, je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas d'exister. », indique-t-il. Également présente, Brigitte Lagardère, 1ère vice-présidente de la Ligue contre le cancer, a assuré l'engagement de son association « pour le maintien de la sismothérapie où elle est. Puisque c'est là qu'elle a été installée et qu'elle fonctionne très bien ».
Source: Clicanoo. Par Juliane Ponin-Ballom. Le 11/07/2018.