Created by
FJ
Created
lundi 2 juillet 2018
Si nous sommes tous au fait des dangers du diabète, peu d'entre nous sont familiers de la notion de prédiabète. Focus sur une pathologie méconnue du grand public.
Également qualifié d'intolérance au glucose, le prédiabète désigne une hyperglycémie modérée : le niveau de sucre dans le sang est trop élevé par rapport à la norme, mais reste en deçà de celui d'une personne diabétique. Deux prises de sang sont nécessaires pour l'établissement de ce diagnostic. La première est effectuée à jeun et indique une glycémie comprise entre 1,05 et 1,26 g/l. La seconde, quant à elle, doit être réalisée dans les deux heures suivant l'absorption orale de 75 g de glucose. En cas de pathologie avérée, le taux de glucose dans le sang se situe entre 1,40 et 1,99 g/l. Dans 80 % des cas, un prédiabète non-traité mute en diabète de type 2 après quelques années (entre 5 et 10 ans en moyenne) et peut s'accompagner de complications cardiovasculaires, de maladies rénales ainsi que d'affections oculaires. D'après une étude publiée dans le British Medical Jour-nal en 2014, un Britannique sur trois était touché par l'affection, avec une forte proportion d'individus âgés de 40 ans et plus. En ces temps d'obésité galopante et de malbouffe généralisée, la France n'échappe pas non plus au phénomène : la même année, l'étude Desir (Données épidémiologiques sur le syndrome d'insulino-résistance) menée par le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations a démontré que près de 15 % de la population française souffrait actuellement de cette intolérance au glucose. Un pourcentage susceptible d'augmenter, à moins de se montrer davantage vigilant face aux signaux envoyés par notre organisme.
Des symptômes discrets à ne pas négliger
L'un des dangers du prédiabète réside dans la discrétion de ses symptômes, qui permettent à la maladie de s'installer durablement jusqu'à muter de façon irréversible. De manière générale, les personnes atteintes ne découvrent leur maladie qu'après des examens sanguins de routine, et non suite à la prise de conscience d'une anomalie. Parmi les symptômes couramment observés, on peut noter une soif accrue couplée à un besoin fréquent d'uriner. L'hyperglycémie détraque le processus d'absorption des molécules de sucre, qui se retrouvent stockées dans les urines, au risque de favoriser les cystites. Pour les déstocker, la personne atteinte doit boire plus que d'ordinaire pour éviter la déshydratation, avec pour conséquence logique de nombreux allers-retours au petit coin. Si d'aucuns affichent sans complexe leur petite bedaine et leurs poignées d'amour, ces rondeurs localisées sont à surveiller : de nombreuses études ont démontré que la graisse abdominale, concentrée autour des organes digestifs, contribuait à l'apparition du diabète. Si nul ne peut être épargné par la maladie, certaines personnes présentent un terrain favorable à son apparition. L'hérédité, les habitudes alimentaires, le sexe, l'âge — on estime que les hommes de plus de 45 ans sont davantage à même de connaître des problèmes de glycémie — le tabagisme et les antécédents familiaux sont autant de causes possibles du prédiabète. Les populations africaines, autochtones, asiatiques et latino- américaines sont particulièrement sujettes à cette affection.
Prévention et guérison
Les femmes ayant récemment accouché d'un enfant de plus de 4 kg sont également prédisposées à développer cette pathologie, le surpoids de l'enfant pouvant résulter d'un taux de glycémie anormalement élevé dans le sang maternel. Chose plus surprenante : les individus présentant des troubles du sommeil sont eux aussi davantage susceptibles de développer la maladie que ceux dormant plus de six heures par nuit. Ceci s'expliquerait par les liens étroits entre la qualité du sommeil, la production d'hormones et l'équilibre nerveux. Contrairement au diabète qui demeure irréversible, le prédiabète n'est pas une fatalité. Il est possible d'inverser la vapeur en optant pour un mode de vie plus sain, basé sur l'exercice physique et une alimentation équilibrée. Lorsque l'on parle d'exercice, n'allez pas croire qu'il s'agit de devenir un sportif de haut niveau : pratiquer la marche régulièrement, jardiner, faire du vélo en famille, privilégier les escaliers à l'ascenseur suffisent à vous maintenir en forme. Du côté de l'assiette, misez sur des aliments à indice glycémique bas et riches en fibres tels que les légumes secs, les protéines, les salades, les légumes cuits, les noix, les céréales complètes et les fruits frais…
Source: Clicanoo. Le 02/07/2018.
Également qualifié d'intolérance au glucose, le prédiabète désigne une hyperglycémie modérée : le niveau de sucre dans le sang est trop élevé par rapport à la norme, mais reste en deçà de celui d'une personne diabétique. Deux prises de sang sont nécessaires pour l'établissement de ce diagnostic. La première est effectuée à jeun et indique une glycémie comprise entre 1,05 et 1,26 g/l. La seconde, quant à elle, doit être réalisée dans les deux heures suivant l'absorption orale de 75 g de glucose. En cas de pathologie avérée, le taux de glucose dans le sang se situe entre 1,40 et 1,99 g/l. Dans 80 % des cas, un prédiabète non-traité mute en diabète de type 2 après quelques années (entre 5 et 10 ans en moyenne) et peut s'accompagner de complications cardiovasculaires, de maladies rénales ainsi que d'affections oculaires. D'après une étude publiée dans le British Medical Jour-nal en 2014, un Britannique sur trois était touché par l'affection, avec une forte proportion d'individus âgés de 40 ans et plus. En ces temps d'obésité galopante et de malbouffe généralisée, la France n'échappe pas non plus au phénomène : la même année, l'étude Desir (Données épidémiologiques sur le syndrome d'insulino-résistance) menée par le Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations a démontré que près de 15 % de la population française souffrait actuellement de cette intolérance au glucose. Un pourcentage susceptible d'augmenter, à moins de se montrer davantage vigilant face aux signaux envoyés par notre organisme.
Des symptômes discrets à ne pas négliger
L'un des dangers du prédiabète réside dans la discrétion de ses symptômes, qui permettent à la maladie de s'installer durablement jusqu'à muter de façon irréversible. De manière générale, les personnes atteintes ne découvrent leur maladie qu'après des examens sanguins de routine, et non suite à la prise de conscience d'une anomalie. Parmi les symptômes couramment observés, on peut noter une soif accrue couplée à un besoin fréquent d'uriner. L'hyperglycémie détraque le processus d'absorption des molécules de sucre, qui se retrouvent stockées dans les urines, au risque de favoriser les cystites. Pour les déstocker, la personne atteinte doit boire plus que d'ordinaire pour éviter la déshydratation, avec pour conséquence logique de nombreux allers-retours au petit coin. Si d'aucuns affichent sans complexe leur petite bedaine et leurs poignées d'amour, ces rondeurs localisées sont à surveiller : de nombreuses études ont démontré que la graisse abdominale, concentrée autour des organes digestifs, contribuait à l'apparition du diabète. Si nul ne peut être épargné par la maladie, certaines personnes présentent un terrain favorable à son apparition. L'hérédité, les habitudes alimentaires, le sexe, l'âge — on estime que les hommes de plus de 45 ans sont davantage à même de connaître des problèmes de glycémie — le tabagisme et les antécédents familiaux sont autant de causes possibles du prédiabète. Les populations africaines, autochtones, asiatiques et latino- américaines sont particulièrement sujettes à cette affection.
Prévention et guérison
Les femmes ayant récemment accouché d'un enfant de plus de 4 kg sont également prédisposées à développer cette pathologie, le surpoids de l'enfant pouvant résulter d'un taux de glycémie anormalement élevé dans le sang maternel. Chose plus surprenante : les individus présentant des troubles du sommeil sont eux aussi davantage susceptibles de développer la maladie que ceux dormant plus de six heures par nuit. Ceci s'expliquerait par les liens étroits entre la qualité du sommeil, la production d'hormones et l'équilibre nerveux. Contrairement au diabète qui demeure irréversible, le prédiabète n'est pas une fatalité. Il est possible d'inverser la vapeur en optant pour un mode de vie plus sain, basé sur l'exercice physique et une alimentation équilibrée. Lorsque l'on parle d'exercice, n'allez pas croire qu'il s'agit de devenir un sportif de haut niveau : pratiquer la marche régulièrement, jardiner, faire du vélo en famille, privilégier les escaliers à l'ascenseur suffisent à vous maintenir en forme. Du côté de l'assiette, misez sur des aliments à indice glycémique bas et riches en fibres tels que les légumes secs, les protéines, les salades, les légumes cuits, les noix, les céréales complètes et les fruits frais…
Source: Clicanoo. Le 02/07/2018.