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FJ
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lundi 18 juin 2018
De nombreux enfants souffrent d'une déficience auditive. Pour leur éviter un retard de développement, il faut alors agir très tôt.
Beaucoup plus d'enfants qu'on ne le croit subissent une perte auditive. En France, 1,7 % des moins de 14 ans en sont atteints, tandis que l'Organisation mondiale de la santé estime que 32 millions d'enfants dans le monde souffrent d'une déficience auditive invalidante qui serait pourtant évitable dans 60 % des cas si elle avait été détectée assez tôt. « La déficience auditive est le déficit sensoriel le plus fréquent à la naissance », d'après la société française de pédiatrie (SFP). Plus de 80 % des surdités de l'enfant existent d'ailleurs dès sa venue au monde, même si elles ne sont pas forcément identifiables immédiatement. En cause, la génétique ainsi que les diverses atteintes que peut subir le fœtus pendant la grossesse. Mais la surdité peut aussi apparaître plus tard, à la suite de maladies graves comme la méningite et surtout l'otite. Selon la SFP, « entre 12 et 18 % des enfants présentent une otite séreuse durable dans les cinq premières années de la vie, altérant leur audition de façon plus ou moins prolongée ». Or, il suffit d'une perte auditive légère de moins de 40 décibels pour que votre bout de chou rencontre des difficultés de développement cognitif puis d'acquisition des savoirs scolaires.
UN DÉPISTAGE AUTOMATIQUE
Parce qu'il est essentiel de diagnostiquer au plus tôt les troubles auditifs, de nombreux pays procèdent à un dépistage automatique de la surdité dès la naissance. Un bébé sur 1 000 naît en effet sourd. Après une phase d'expérimentation, la France est elle aussi passée à l'action à travers un arrêté ministériel du 23 avril 2012 instaurant un programme de dépistage de la surdité permanente néonatale sur tout le territoire. Pleinement appliqué dans toutes les maternités depuis décembre 2014, ce dispositif consiste à proposer systématiquement aux parents un examen de dépistage dans les 48 heures qui suivent la naissance de l'enfant. Si le test n'est pas concluant, ils sont invités à revenir dans le mois suivant pour une consultation spécialisée. Les services de santé publique ont par ailleurs mis en place un dépistage de la surdité à différentes étapes de la vie. Cet examen fait par exemple partie des points de contrôle vérifiés par le médecin traitant ou le pédiatre lors de l'examen de santé pratiqué au 9e et au 24e mois du bébé.
À l'entrée à la crèche ou lors de la visite médicale des 3-4 ans, un nouveau dépistage est organisé, de même qu'à l'école primaire et secondaire, avant que la médecine du travail ne prenne le relais pour les adultes. Malgré la multiplication des contrôles, les parents sont évidemment les mieux placés pour détecter au plus tôt d'éventuels soucis auditifs chez leur bambin. Certains signes sont révélateurs comme l'absence de réaction aux bruits dans les premiers mois qui suivent la naissance. De même, entre 3 et 12 mois, un bébé réagit en principe à l'appel de son prénom et commence à parler. À défaut, c'est peut-être qu'il souffre de troubles de l'audition. Entre 1 an et 2 ans, l'absence de mots, une communication exclusivement gestuelle, des émissions vocales incontrôlées ainsi qu'une inattention de l'enfant pour tout ce qui ne se trouve pas dans son champ de vision doivent vous alerter. Au-delà, la surdité se repère au travers du retard de parole et de langage, des troubles du comportement et des difficultés d'apprentissage.
Au moindre doute, n'hésitez pas à consulter votre médecin et à lui demander de vous adresser à un ORL pour faire passer un test auditif à votre enfant. Et rassurez-vous, de nos jours, la majorité des pertes auditives peuvent être compensées par une technologie appropriée.
Source: Clicanoo. Le 18/06/2018.
Beaucoup plus d'enfants qu'on ne le croit subissent une perte auditive. En France, 1,7 % des moins de 14 ans en sont atteints, tandis que l'Organisation mondiale de la santé estime que 32 millions d'enfants dans le monde souffrent d'une déficience auditive invalidante qui serait pourtant évitable dans 60 % des cas si elle avait été détectée assez tôt. « La déficience auditive est le déficit sensoriel le plus fréquent à la naissance », d'après la société française de pédiatrie (SFP). Plus de 80 % des surdités de l'enfant existent d'ailleurs dès sa venue au monde, même si elles ne sont pas forcément identifiables immédiatement. En cause, la génétique ainsi que les diverses atteintes que peut subir le fœtus pendant la grossesse. Mais la surdité peut aussi apparaître plus tard, à la suite de maladies graves comme la méningite et surtout l'otite. Selon la SFP, « entre 12 et 18 % des enfants présentent une otite séreuse durable dans les cinq premières années de la vie, altérant leur audition de façon plus ou moins prolongée ». Or, il suffit d'une perte auditive légère de moins de 40 décibels pour que votre bout de chou rencontre des difficultés de développement cognitif puis d'acquisition des savoirs scolaires.
UN DÉPISTAGE AUTOMATIQUE
Parce qu'il est essentiel de diagnostiquer au plus tôt les troubles auditifs, de nombreux pays procèdent à un dépistage automatique de la surdité dès la naissance. Un bébé sur 1 000 naît en effet sourd. Après une phase d'expérimentation, la France est elle aussi passée à l'action à travers un arrêté ministériel du 23 avril 2012 instaurant un programme de dépistage de la surdité permanente néonatale sur tout le territoire. Pleinement appliqué dans toutes les maternités depuis décembre 2014, ce dispositif consiste à proposer systématiquement aux parents un examen de dépistage dans les 48 heures qui suivent la naissance de l'enfant. Si le test n'est pas concluant, ils sont invités à revenir dans le mois suivant pour une consultation spécialisée. Les services de santé publique ont par ailleurs mis en place un dépistage de la surdité à différentes étapes de la vie. Cet examen fait par exemple partie des points de contrôle vérifiés par le médecin traitant ou le pédiatre lors de l'examen de santé pratiqué au 9e et au 24e mois du bébé.
À l'entrée à la crèche ou lors de la visite médicale des 3-4 ans, un nouveau dépistage est organisé, de même qu'à l'école primaire et secondaire, avant que la médecine du travail ne prenne le relais pour les adultes. Malgré la multiplication des contrôles, les parents sont évidemment les mieux placés pour détecter au plus tôt d'éventuels soucis auditifs chez leur bambin. Certains signes sont révélateurs comme l'absence de réaction aux bruits dans les premiers mois qui suivent la naissance. De même, entre 3 et 12 mois, un bébé réagit en principe à l'appel de son prénom et commence à parler. À défaut, c'est peut-être qu'il souffre de troubles de l'audition. Entre 1 an et 2 ans, l'absence de mots, une communication exclusivement gestuelle, des émissions vocales incontrôlées ainsi qu'une inattention de l'enfant pour tout ce qui ne se trouve pas dans son champ de vision doivent vous alerter. Au-delà, la surdité se repère au travers du retard de parole et de langage, des troubles du comportement et des difficultés d'apprentissage.
Au moindre doute, n'hésitez pas à consulter votre médecin et à lui demander de vous adresser à un ORL pour faire passer un test auditif à votre enfant. Et rassurez-vous, de nos jours, la majorité des pertes auditives peuvent être compensées par une technologie appropriée.
Source: Clicanoo. Le 18/06/2018.