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FJ
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lundi 11 juin 2018
L’Observatoire Régional de la Santé réalise depuis 2001 un tableau de bord sur les comportements addictifs à La Réunion.
Une nouvelle édition, commanditée et financée par l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) présente les indicateurs qui ont pu être actualisés en 2017. Tabac, alcool, cannabis, jeux… : on fait le point sur l’offre et la production, les comportements addictifs et les conséquences sanitaires et judiciaires.
Tabac : 1 Réunionnais sur 4 fume tous les jours
Le tabac est le produit psychoactif qui cause le plus de décès dans notre île. A 17 ans, 6 jeunes sur 10 ont déjà fumé du tabac au cours de leur vie. Plus de 2 jeunes sur 10 fument tous les jours et 1 personne sur 4 en population générale. Le risque pour la santé que fait peser un usage intensif du tabac est fortement perçu par les jeunes. Des jeunes qui jugent l'accessibilité facile pour le tabac. L'ORS note des usages moins fréquents dans la région chez les femmes par rapport à̀ la métropole et un rajeunissement de l’âge à la première cigarette. Au-delà, le tabagisme est la première cause de décès par cancer. Il existe aussi une surmortalité régionale liée au tabac par rapport à̀ la métropole.
Loto et grattage : 4 euros de mise par habitant et par semaine en 2016
Au chapitre des jeux, l'ORS annonce 4 euros de mises moyennes par habitant et par semaine en 2016 pour les jeux de grattage, tirage, loterie; 3,60 euros de mises moyennes par habitant et par semaine pour les courses de chevaux en 2016. À la Réunion, on assiste à une augmentation continue des mises moyennes pour les jeux de grattage, de tirage et de loterie. La mise moyenne régionale est d'ailleurs supérieure à la moyenne nationale pour les courses de chevaux. 260 demandes d’exclusions ou de limitations d’accès des casinos ont été prononcées en 2016.
Tendance à la hausse des NPS (Nouveaux produits de synthèse)
Au chapitre des produits illicites, l'ORS note qu'en 2014, 40% des jeunes ont déjà expérimenté le cannabis (zamal) à 17 ans. Il fait remarquer aussi que 8% des jeunes de 17 ans ont un usage régulier du cannabis en 2014, que 21% des lycéens consommateurs de cannabis en 2015 en ont un usage problématique, que 1721 faits constatés étaient liés aux stupéfiants en 2016 et que 19 décès par overdose (majoritairement des hommes) sont survenus sur la période 2000-2013. Le zamal est le produit illicite le plus expérimenté. L’expérimentation et l’usage régulier du cannabis sont plus marqués chez les adolescents. Les usages réguliers sont comparables avec la métropole pour les hommes. Les fréquences d’usage du cannabis sont en hausse chez les adolescents de 17 ans. Les conséquences sont peu visibles dans les données de santé mais, sur le plan judiciaire, on assiste à la hausse du nombre de faits constatés liés aux stupéfiants en 2016 ( +12% par rapport à̀ 2015). Si le zamal est le produit le plus saisi, avec des quantités de plus en plus importantes, on constate une diversification des produits (plus de cocaïne, ecstasy, MDMA et de nouveaux produits de synthèse (NPS). Sur le plan médical, on voit une augmentation des consommateurs d’ecstasy/MDMA, de LSD/acides et de cocaïne/free base parmi les usagers du centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues (CAARUD) en 2016 sur l’île. On assiste aussi à une prise de médicaments détournés de leur usage. Parmi eux, l'Artane est la spécialité la plus déclarée.
Alcool : augmentation de l'offre sur le marché
Encore plus de bouteilles d'alcool ont été mises sur le marché en 2016 (+2%). Ce sont en effet quelques 70 000 Hectolitres d'alcool pur qui ont été mis à la vente. Cela représente 10,8 litres d'alcool pur par habitant de 15 ans et + à la Réunion en 2016. Les alcools forts (rhum compris) représentent près de la moitié des quantités d'alcools purs déclarées. Les bières, 27% des quantités mises à la consommation. L'alcool est le produit psychoactif le plus expérimenté, quel que soit l'âge. Dans les rangs des consommateurs, on trouve 5% de jeunes de 17 ans (10% en population générale) qui ont un usage régulier de l'alcool, 13% , des ivresses répétées et 29% qui ont une API (alcoolisation ponctuelle importante) au moins une fois par mois. On estime à 5% de pourcentage de Réunionnais qui ont un usage chronique à risque. Les conséquences sont importantes : neuf fœtus diagnostiqués avec un SAF en moyenne chaque année; 6353 recours aux urgences pour des intoxications éthyliques aigues en 2016( soit une moyenne de 17 par jour; 131 recours concernaient des mineurs) ; 24 personnes tuées dans des accidents de la route avec alcool (89 accidents avec alcool; plus de victimes en 2016 qu'en 2015). Si les usages sont moindres qu’en métropole, il existe des habitudes de consommation différentes en termes de boissons consommées, de fréquences et de quantités. Selon l'ORS, les bières sont les boissons les plus consommées par la population réunionnaise alors qu'en métropole, il y a une prédominance du vin. On assiste aussi à des évolutions à la hausse chez les jeunes, notamment pour les API (alcoolisations ponctuelles importantes) chez les filles. L'alcool tue. ici, plus qu'en métropole (5 fois plus de décès). On enregistre 230 décès en moyenne par an directement liés à ce fléau (sur la période 2012-2014) et 450 décès attribuables à l’alcool chez les 15 ans ou plus (2012-2014). Par ailleurs, les forces de l'ordre ont effectué 4 299 dépistages d’alcoolémie positive en 2016 et 1 180 interpellations pour ivresses sur publique en 2015. (La Réunion est parmi les régions les plus concernées par ces interpellations.)
8 lycéens sur 10 utilisent Internet tous les jours
Concernant l'usage d'Internet, il ressort de l'étude de l'ORS que 8 lycéens sur 10 utilisaient quotidiennement Internet en 2015 et que 6% des usagers des consultations jeunes consommateurs dé́clarent des cyberaddictions. Les réseaux sociaux sont le 1er motif de connexion quotidienne sur Internet. Les garçons passent d'ailleurs du temps à jouer en ligne. Une source de difficultés pour eux. Plus que pour les filles d'ailleurs.
Source: Clicanoo.re. Le 11/06/2018.
Une nouvelle édition, commanditée et financée par l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) présente les indicateurs qui ont pu être actualisés en 2017. Tabac, alcool, cannabis, jeux… : on fait le point sur l’offre et la production, les comportements addictifs et les conséquences sanitaires et judiciaires.
Tabac : 1 Réunionnais sur 4 fume tous les jours
Le tabac est le produit psychoactif qui cause le plus de décès dans notre île. A 17 ans, 6 jeunes sur 10 ont déjà fumé du tabac au cours de leur vie. Plus de 2 jeunes sur 10 fument tous les jours et 1 personne sur 4 en population générale. Le risque pour la santé que fait peser un usage intensif du tabac est fortement perçu par les jeunes. Des jeunes qui jugent l'accessibilité facile pour le tabac. L'ORS note des usages moins fréquents dans la région chez les femmes par rapport à̀ la métropole et un rajeunissement de l’âge à la première cigarette. Au-delà, le tabagisme est la première cause de décès par cancer. Il existe aussi une surmortalité régionale liée au tabac par rapport à̀ la métropole.
Loto et grattage : 4 euros de mise par habitant et par semaine en 2016
Au chapitre des jeux, l'ORS annonce 4 euros de mises moyennes par habitant et par semaine en 2016 pour les jeux de grattage, tirage, loterie; 3,60 euros de mises moyennes par habitant et par semaine pour les courses de chevaux en 2016. À la Réunion, on assiste à une augmentation continue des mises moyennes pour les jeux de grattage, de tirage et de loterie. La mise moyenne régionale est d'ailleurs supérieure à la moyenne nationale pour les courses de chevaux. 260 demandes d’exclusions ou de limitations d’accès des casinos ont été prononcées en 2016.
Tendance à la hausse des NPS (Nouveaux produits de synthèse)
Au chapitre des produits illicites, l'ORS note qu'en 2014, 40% des jeunes ont déjà expérimenté le cannabis (zamal) à 17 ans. Il fait remarquer aussi que 8% des jeunes de 17 ans ont un usage régulier du cannabis en 2014, que 21% des lycéens consommateurs de cannabis en 2015 en ont un usage problématique, que 1721 faits constatés étaient liés aux stupéfiants en 2016 et que 19 décès par overdose (majoritairement des hommes) sont survenus sur la période 2000-2013. Le zamal est le produit illicite le plus expérimenté. L’expérimentation et l’usage régulier du cannabis sont plus marqués chez les adolescents. Les usages réguliers sont comparables avec la métropole pour les hommes. Les fréquences d’usage du cannabis sont en hausse chez les adolescents de 17 ans. Les conséquences sont peu visibles dans les données de santé mais, sur le plan judiciaire, on assiste à la hausse du nombre de faits constatés liés aux stupéfiants en 2016 ( +12% par rapport à̀ 2015). Si le zamal est le produit le plus saisi, avec des quantités de plus en plus importantes, on constate une diversification des produits (plus de cocaïne, ecstasy, MDMA et de nouveaux produits de synthèse (NPS). Sur le plan médical, on voit une augmentation des consommateurs d’ecstasy/MDMA, de LSD/acides et de cocaïne/free base parmi les usagers du centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogues (CAARUD) en 2016 sur l’île. On assiste aussi à une prise de médicaments détournés de leur usage. Parmi eux, l'Artane est la spécialité la plus déclarée.
Alcool : augmentation de l'offre sur le marché
Encore plus de bouteilles d'alcool ont été mises sur le marché en 2016 (+2%). Ce sont en effet quelques 70 000 Hectolitres d'alcool pur qui ont été mis à la vente. Cela représente 10,8 litres d'alcool pur par habitant de 15 ans et + à la Réunion en 2016. Les alcools forts (rhum compris) représentent près de la moitié des quantités d'alcools purs déclarées. Les bières, 27% des quantités mises à la consommation. L'alcool est le produit psychoactif le plus expérimenté, quel que soit l'âge. Dans les rangs des consommateurs, on trouve 5% de jeunes de 17 ans (10% en population générale) qui ont un usage régulier de l'alcool, 13% , des ivresses répétées et 29% qui ont une API (alcoolisation ponctuelle importante) au moins une fois par mois. On estime à 5% de pourcentage de Réunionnais qui ont un usage chronique à risque. Les conséquences sont importantes : neuf fœtus diagnostiqués avec un SAF en moyenne chaque année; 6353 recours aux urgences pour des intoxications éthyliques aigues en 2016( soit une moyenne de 17 par jour; 131 recours concernaient des mineurs) ; 24 personnes tuées dans des accidents de la route avec alcool (89 accidents avec alcool; plus de victimes en 2016 qu'en 2015). Si les usages sont moindres qu’en métropole, il existe des habitudes de consommation différentes en termes de boissons consommées, de fréquences et de quantités. Selon l'ORS, les bières sont les boissons les plus consommées par la population réunionnaise alors qu'en métropole, il y a une prédominance du vin. On assiste aussi à des évolutions à la hausse chez les jeunes, notamment pour les API (alcoolisations ponctuelles importantes) chez les filles. L'alcool tue. ici, plus qu'en métropole (5 fois plus de décès). On enregistre 230 décès en moyenne par an directement liés à ce fléau (sur la période 2012-2014) et 450 décès attribuables à l’alcool chez les 15 ans ou plus (2012-2014). Par ailleurs, les forces de l'ordre ont effectué 4 299 dépistages d’alcoolémie positive en 2016 et 1 180 interpellations pour ivresses sur publique en 2015. (La Réunion est parmi les régions les plus concernées par ces interpellations.)
8 lycéens sur 10 utilisent Internet tous les jours
Concernant l'usage d'Internet, il ressort de l'étude de l'ORS que 8 lycéens sur 10 utilisaient quotidiennement Internet en 2015 et que 6% des usagers des consultations jeunes consommateurs dé́clarent des cyberaddictions. Les réseaux sociaux sont le 1er motif de connexion quotidienne sur Internet. Les garçons passent d'ailleurs du temps à jouer en ligne. Une source de difficultés pour eux. Plus que pour les filles d'ailleurs.
Source: Clicanoo.re. Le 11/06/2018.