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FJ
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jeudi 7 juin 2018
Une conférence consacrée à l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation foetale s'est tenue hier matin, à l'AFPAR - Saint-François.
Elle a été menée par le docteur Denis Lamblin, président du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) France, en préparation de la 2e édition du Safthon, les 8 et 9 septembre prochains.
"À chaque fois qu'une femme enceinte consomme de l'alcool, elle risque une malformation, à chaque moment ! C'est ce qu'il faut bien comprendre : que ce soit "un verre de temps en temps" ou "une cuite, un samedi soir", l'alcool empêche le bon développement du cerveau du bébé et provoque des malformations ! "Il s'agit de la première maladie neurodéveloppementale non génétique évitable, il faut que la société en prenne cons-cience, on peut éviter ce fléau qui est à la racine des maux de notre société actuelle", insiste le docteur Denis Lamblin, pédiatre et président du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) France et du Safthon.
Quelques chiffres : l'alcoolisation fœtale c'est 1 à 5 enfants pour 1000 qui naissent avec des troubles du cerveau. 400 pathologies favorisées par l'alcoolisation fœtale. Une multiplication par 7 du risque d'addiction et de délinquance (15% des gens en prison auraient été victimes d'alcoolisation fœtale) ou encore une prédisposition aux cancers du sein et des testicules. Sans oublier les problèmes d'attention exécutive (difficulté à se concentrer, problème d'efficacité), d'adaptation en société, de troubles cognitifs, de dyscalculie, de troubles psychiatriques ou encore du risque accru de fausses couches et de stérilité. L'alcoolisation fœtale concerne 15 000 enfants à La Réunion et 550 000 en France. Et pourtant, les femmes et l'alcool reste un sujet tabou.
D'où l'importance de cette conférence, ce mercredi, à l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpar) - Saint-François. La Réunion est pionnière dans ce combat : au début des années 2000, la sénatrice réunionnaise, Anne-Marie Payet a réussi à faire bouger la loi après des années de désintérêt en faisant adopter une série d'amendements sur la question. Parmi les plus marquants : le logo d'une femme enceinte avec un verre d'alcool barré sur les bouteilles d'alcool pour avertir les consommateurs des dangers de l'alcool pendant la grossesse. Et, il y a six mois, le premier Centre français de diagnostic des troubles causés par l’alcoolisation fœtale a ouvert ses portes dans le Sud, à Saint-Pierre, en partenariat avec le gouvernement du Manitoba (Canada). D'où l'importance de toucher l'opinion publique avec l'organisation de la 2e édition du Safthon, une initiative, une nouvelle fois, réunionnaise. 30 heures de solidarité nationale et internationale pour sensibiliser la population à l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale, les 8 et 9 septembre prochains.
Source: Clicanoo. Par Anne Durand. Le 07/08/2018.
Elle a été menée par le docteur Denis Lamblin, président du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) France, en préparation de la 2e édition du Safthon, les 8 et 9 septembre prochains.
"À chaque fois qu'une femme enceinte consomme de l'alcool, elle risque une malformation, à chaque moment ! C'est ce qu'il faut bien comprendre : que ce soit "un verre de temps en temps" ou "une cuite, un samedi soir", l'alcool empêche le bon développement du cerveau du bébé et provoque des malformations ! "Il s'agit de la première maladie neurodéveloppementale non génétique évitable, il faut que la société en prenne cons-cience, on peut éviter ce fléau qui est à la racine des maux de notre société actuelle", insiste le docteur Denis Lamblin, pédiatre et président du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF) France et du Safthon.
Quelques chiffres : l'alcoolisation fœtale c'est 1 à 5 enfants pour 1000 qui naissent avec des troubles du cerveau. 400 pathologies favorisées par l'alcoolisation fœtale. Une multiplication par 7 du risque d'addiction et de délinquance (15% des gens en prison auraient été victimes d'alcoolisation fœtale) ou encore une prédisposition aux cancers du sein et des testicules. Sans oublier les problèmes d'attention exécutive (difficulté à se concentrer, problème d'efficacité), d'adaptation en société, de troubles cognitifs, de dyscalculie, de troubles psychiatriques ou encore du risque accru de fausses couches et de stérilité. L'alcoolisation fœtale concerne 15 000 enfants à La Réunion et 550 000 en France. Et pourtant, les femmes et l'alcool reste un sujet tabou.
D'où l'importance de cette conférence, ce mercredi, à l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpar) - Saint-François. La Réunion est pionnière dans ce combat : au début des années 2000, la sénatrice réunionnaise, Anne-Marie Payet a réussi à faire bouger la loi après des années de désintérêt en faisant adopter une série d'amendements sur la question. Parmi les plus marquants : le logo d'une femme enceinte avec un verre d'alcool barré sur les bouteilles d'alcool pour avertir les consommateurs des dangers de l'alcool pendant la grossesse. Et, il y a six mois, le premier Centre français de diagnostic des troubles causés par l’alcoolisation fœtale a ouvert ses portes dans le Sud, à Saint-Pierre, en partenariat avec le gouvernement du Manitoba (Canada). D'où l'importance de toucher l'opinion publique avec l'organisation de la 2e édition du Safthon, une initiative, une nouvelle fois, réunionnaise. 30 heures de solidarité nationale et internationale pour sensibiliser la population à l'ensemble des troubles causés par l'alcoolisation fœtale, les 8 et 9 septembre prochains.
Source: Clicanoo. Par Anne Durand. Le 07/08/2018.