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jeudi 7 juin 2018
1000 personnes vivent avec le virus du Sida à La Réunion.
Deux fois par an, l'association Rive et le CHU de La Réunion organisent un "testing day", une journée de dépistage des maladies sexuellement transmissibles. Une piqûre au bout du doigt et en quelques minutes les passants pouvaient se faire dépister du VIH, hépatite B et C, et de la syphilis. En milieu de matinée une centaine de personne avait déjà participé au dépistage. Pour le docteur Catherine Gaud présidente de l'association Rive, "le message est passé, les personnes viennent se faire dépister pour savoir si elles sont malades et si c'est le cas se faire soigner". Avec les nouveaux traitements, un malade du Sida "peut vivre en prenant un comprimé par jour".
"Se faire dépister c'est se sauver la vie", insiste Catherine Gaud, médecin. "Ces maladies sexuellement transmissibles se soignent et on en guérit, sauf le VIH".
Le VIH ou virus de l'immuno-déficience humaine plus connu sous le nom de Sida concerne environ 1000 réunionnais. "Ce virus est transmis par voie sexuelle et par le sang" explique Dr. Gaud. Le virus du Sida est mortel s'il n'est pas soigné, car il détruit les défenses immunitaires "le corps humain a besoin de défenses immunitaires pour lutter contre les infections et maladies". En détruisant les cellules immunitaires, le VIH laisse l'organisme sans défense.
Le VIH , "il ne faut pas avoir d'idées reçues"
La Réunion connaît un nombre de malades du Sida "dans la moyenne nationale". "Le nombre de porteurs du VIH dans l'île est bien inférieur aux autres DOM ", détaille Dr. Gaud "notre île est relativement préservée" poursuit-elle.
Sur les 1000 malades du VIH que compte La Réunion, on note "une majorité d'hommes". Les hommes représentent environ 70 % des malades du Sida dans l'île. Chaque année, environ une quarantaine de personnes découvrent leur séropositivité au VIH.
La séropositivité au VIH concerne "les relations hétérosexuelles mais aussi beaucoup de relations homosexuelles", explique le Docteur Gaud. "Des personnes se retrouvent parfois infectées parce qu'elles sont allées faire du tourisme sexuel à Madagascar ou parfois à Maurice". Parmi les "nouveaux infectés", on retrouve aussi des populations "qui viennent des îles d'à côté".
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a pas de profil type de malade du VIH "il y a de malades de tous les âges" Certains sont mineurs, d'autres plus âgés "la femme la plus âgées qu'on a dépisté avait 82 ans". Un bébé peut aussi être séropositif si sa mère n'a pas été dépistée avant la grossesse.
"Il ne faut pas avoir d'idées reçues sur le VIH" déclare -t-elle. 40% des personnes contaminées le sont au sein de couples stables et fidèles " il arrive que l'un des partenaires ait été contaminé depuis longtemps et ne le sait pas, et il contamine son partenaire".
Il faut aussi savoir "qu'on ne contamine pas à chaque relation sexuelle". En effet, l'homme contaminé peut infecté sa partenaire "un fois sur cent". Tandis que la femme porteuse du virus peut le transmettre à son pertenaire "une fois sur mille". détaille le Docteur Gaud.
Le VIH, on vit avec
Le VIH est une "infection qui ne pardonne pas" soutient le Docteur. En effet, à ce jour il n'y a pas de traitement qui permet de guérir, les malades doivent prendre un traitement médicamenteux à vie.
Ce traitement consiste en la prise d'un comprimé chaque jour. "Si on prend un comprimé chaque jour, comme il faut, on vit avec et on a une espérance de vie normale". "La plus vieille personne que l'on suit depuis longtemps a 90 ans et elle est atteinte du VIH depuis 20 ans" raconte le Docteur Gaud, "elle prend ses médicaments et se porte comme un charme", conclut-elle.
Un malade du Sida peut avoir des enfants en bonne santé "s'il a été dépisté et qu'il prend un traitement, le malade du VIH peut très bien avoir des enfants non malades".
"La personne atteinte du VIH peut aussi avoir une vie sexuelle normale, même sans utiliser de préservatif en respectant certaines conditions" évoque Catherine Gaud.
Pour elle, il est important de se faire dépister "pour soi-même et pour la santé publique". Car si on vit "normalement" en suivant un traitement adapté, "une personne qui ne se fait pas dépister, c'est une infection qui évolue pour elle-même et entraîne un déficit de l'immunité". Le déficit immunitaire "entraîne des infections très graves qui conduisent à la mort".
Le Docteur Gaud insiste "il faut banaliser le dépistage pour que le VIH ne soit plus banalisé".
Une personnes qui a une doute et qui souhaite se faire dépister peut demander une sérologie du VIH à son médecin traitant ou se rendre dans l'un des trois centres de dépistage anonymes et gratuits de l'île. Certaines associations aussi proposent des dépistages : Rive, RPS, Sida'venture, la Kaz Oté et les plannings familiaux.
Source: IP Réunion. Le 07/06/2018.
Deux fois par an, l'association Rive et le CHU de La Réunion organisent un "testing day", une journée de dépistage des maladies sexuellement transmissibles. Une piqûre au bout du doigt et en quelques minutes les passants pouvaient se faire dépister du VIH, hépatite B et C, et de la syphilis. En milieu de matinée une centaine de personne avait déjà participé au dépistage. Pour le docteur Catherine Gaud présidente de l'association Rive, "le message est passé, les personnes viennent se faire dépister pour savoir si elles sont malades et si c'est le cas se faire soigner". Avec les nouveaux traitements, un malade du Sida "peut vivre en prenant un comprimé par jour".
"Se faire dépister c'est se sauver la vie", insiste Catherine Gaud, médecin. "Ces maladies sexuellement transmissibles se soignent et on en guérit, sauf le VIH".
Le VIH ou virus de l'immuno-déficience humaine plus connu sous le nom de Sida concerne environ 1000 réunionnais. "Ce virus est transmis par voie sexuelle et par le sang" explique Dr. Gaud. Le virus du Sida est mortel s'il n'est pas soigné, car il détruit les défenses immunitaires "le corps humain a besoin de défenses immunitaires pour lutter contre les infections et maladies". En détruisant les cellules immunitaires, le VIH laisse l'organisme sans défense.
Le VIH , "il ne faut pas avoir d'idées reçues"
La Réunion connaît un nombre de malades du Sida "dans la moyenne nationale". "Le nombre de porteurs du VIH dans l'île est bien inférieur aux autres DOM ", détaille Dr. Gaud "notre île est relativement préservée" poursuit-elle.
Sur les 1000 malades du VIH que compte La Réunion, on note "une majorité d'hommes". Les hommes représentent environ 70 % des malades du Sida dans l'île. Chaque année, environ une quarantaine de personnes découvrent leur séropositivité au VIH.
La séropositivité au VIH concerne "les relations hétérosexuelles mais aussi beaucoup de relations homosexuelles", explique le Docteur Gaud. "Des personnes se retrouvent parfois infectées parce qu'elles sont allées faire du tourisme sexuel à Madagascar ou parfois à Maurice". Parmi les "nouveaux infectés", on retrouve aussi des populations "qui viennent des îles d'à côté".
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'y a pas de profil type de malade du VIH "il y a de malades de tous les âges" Certains sont mineurs, d'autres plus âgés "la femme la plus âgées qu'on a dépisté avait 82 ans". Un bébé peut aussi être séropositif si sa mère n'a pas été dépistée avant la grossesse.
"Il ne faut pas avoir d'idées reçues sur le VIH" déclare -t-elle. 40% des personnes contaminées le sont au sein de couples stables et fidèles " il arrive que l'un des partenaires ait été contaminé depuis longtemps et ne le sait pas, et il contamine son partenaire".
Il faut aussi savoir "qu'on ne contamine pas à chaque relation sexuelle". En effet, l'homme contaminé peut infecté sa partenaire "un fois sur cent". Tandis que la femme porteuse du virus peut le transmettre à son pertenaire "une fois sur mille". détaille le Docteur Gaud.
Le VIH, on vit avec
Le VIH est une "infection qui ne pardonne pas" soutient le Docteur. En effet, à ce jour il n'y a pas de traitement qui permet de guérir, les malades doivent prendre un traitement médicamenteux à vie.
Ce traitement consiste en la prise d'un comprimé chaque jour. "Si on prend un comprimé chaque jour, comme il faut, on vit avec et on a une espérance de vie normale". "La plus vieille personne que l'on suit depuis longtemps a 90 ans et elle est atteinte du VIH depuis 20 ans" raconte le Docteur Gaud, "elle prend ses médicaments et se porte comme un charme", conclut-elle.
Un malade du Sida peut avoir des enfants en bonne santé "s'il a été dépisté et qu'il prend un traitement, le malade du VIH peut très bien avoir des enfants non malades".
"La personne atteinte du VIH peut aussi avoir une vie sexuelle normale, même sans utiliser de préservatif en respectant certaines conditions" évoque Catherine Gaud.
Pour elle, il est important de se faire dépister "pour soi-même et pour la santé publique". Car si on vit "normalement" en suivant un traitement adapté, "une personne qui ne se fait pas dépister, c'est une infection qui évolue pour elle-même et entraîne un déficit de l'immunité". Le déficit immunitaire "entraîne des infections très graves qui conduisent à la mort".
Le Docteur Gaud insiste "il faut banaliser le dépistage pour que le VIH ne soit plus banalisé".
Une personnes qui a une doute et qui souhaite se faire dépister peut demander une sérologie du VIH à son médecin traitant ou se rendre dans l'un des trois centres de dépistage anonymes et gratuits de l'île. Certaines associations aussi proposent des dépistages : Rive, RPS, Sida'venture, la Kaz Oté et les plannings familiaux.
Source: IP Réunion. Le 07/06/2018.