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FJ
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mercredi 23 mai 2018
La semaine dernière, le docteur Daniel Levy-Bruhl s'est rendu à Mayotte pour déployer une mission d'urgence de l'État visant à vacciner 40 000 enfants de l'île.
Médecin épidémiologique de Santé publique France, il en a profité pour faire un détour à La Réunion. L'occasion de sensibiliser la population et les médecins réunionnais à la question des vaccins qui deviennent obligatoires pour les enfants de moins de deux ans, dès le mois de juin. Imaz Press l'a interviewé afin de lever quelques doutes sur ce sujet qui fait l'objet d'un débat devenu national.
Quelles sont les nouvelles modalités de vaccinations pour les moins de deux ans?
"C'est la mise en place de l'obligation vaccinale, à partir de juin 2018. Onze maladies sont concernées. Si le statut de certains vaccins a changé, le calendrier vaccinal, lui, n'a pas été modifié. Parmi ces onze vaccins, certains étaient déjà obligatoires, d'autres étaient seulement recommandés. Trois vaccins étaient déjà obligatoires depuis une dizaine d'années : il s'agit de ceux contre la diphtérie, la polio et le tétanos."
Quels vaccins passent du statut de "recommandé" à celui d'"obligatoire"?
"Toutes les autres vaccinations sont devenus obligatoires : celles contre la coqueluche, contre la méningite HiB ou encore l'hépatite B. Il y aussi les vaccins ROR, contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Et, enfin, la vaccination contre les méningites à pneumocoques et celle contre les méningites à méningocoques".
Pourquoi le gouvernement les rend-il obligatoires?
"Parce que, par expemple, concernant la rougeole et la méningite à méningocoque, la couverture vaccinale est insuffisante. Ce qui entraine la poursuite des infections et des bactéries et donc, parfois, des décès. Aussi, concernant la polio, la maladie a presque été éradiquée aujourd'hui car la plupart de la population se vaccine contre."
Ces vaccins sont-ils dangereux pour la santé des bébés?
"Ces vaccins, nous les connaissons bien. Ils sont utilisés à une échelle très importante. La rougeole, par exemple, ce sont 100 millions d'enfants qui, chaque année dans le monde, se font vacciner contre. Je ne dis pas qu'il n'y a aucun effet secondaire mais ce sont des effets bénins comme une douleur dans le bras, au point d'injonction. Certains vaccins peuvent aussi donner de la fièvre mais le risque est plus faible que celui qui représente la rougeole".
Comprenez-vous que certains parents soient sceptiques?
"Je peux comprendre que certains doutent vu ce qui circule sur les réseaux sociaux. Mais, on a tous les éléments scientifiques pour rassurer et affirmer qu'ils ne représentent pas de danger. Ce n'est pas une question de foi mais une question de science. Vacciner son enfant c'est le protéger et contribuer à protéger la population, et notamment les enfants qui souffrent, sont trop faibles pour se fair vacciner et risquent, eux, de très grands dangers en contractant la rougeole, par exemple."
Quel est, aujourd'hui, le rôle du ministère de la Santé concernant la vaccination obligatoire?
"Rassurer la population. On ne peut continuer à voir des enfants mourir d'une méningite à méningocoques. Notre priorité : c'est de convaincre chaque parent et professionnel de santé des bienfaits de la vaccination. Globalement, malgré l'idée qu'on peut se faire, la population fraançise est très en faveur de la vaccination. A La Réunion, elle est même un peu en avance puisque la rougeole atteint une couverture vaccinal de 95%. C'est l'objectif que le ministère de la Santé s'est fixé pour toute la France."
Certains professionnel de santé doutent encore des bienfaits de la vaccination?
La majorité sont très enclins à la vaccination mais, oui. il y a une proportion de médecins qui doute. Car la vaccination est un domaine complexe. Les généralistes n'ont pas forcément le temps de s'informer sur toutes les évolutions qu'il comporte. Ce qui fait que, quelques fois, ils passent à côté de certaines informations. C'est à nous de relever le défi
Source: IP Réunion. Par SW. Le 23/05/2018.
Médecin épidémiologique de Santé publique France, il en a profité pour faire un détour à La Réunion. L'occasion de sensibiliser la population et les médecins réunionnais à la question des vaccins qui deviennent obligatoires pour les enfants de moins de deux ans, dès le mois de juin. Imaz Press l'a interviewé afin de lever quelques doutes sur ce sujet qui fait l'objet d'un débat devenu national.
Quelles sont les nouvelles modalités de vaccinations pour les moins de deux ans?
"C'est la mise en place de l'obligation vaccinale, à partir de juin 2018. Onze maladies sont concernées. Si le statut de certains vaccins a changé, le calendrier vaccinal, lui, n'a pas été modifié. Parmi ces onze vaccins, certains étaient déjà obligatoires, d'autres étaient seulement recommandés. Trois vaccins étaient déjà obligatoires depuis une dizaine d'années : il s'agit de ceux contre la diphtérie, la polio et le tétanos."
Quels vaccins passent du statut de "recommandé" à celui d'"obligatoire"?
"Toutes les autres vaccinations sont devenus obligatoires : celles contre la coqueluche, contre la méningite HiB ou encore l'hépatite B. Il y aussi les vaccins ROR, contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Et, enfin, la vaccination contre les méningites à pneumocoques et celle contre les méningites à méningocoques".
Pourquoi le gouvernement les rend-il obligatoires?
"Parce que, par expemple, concernant la rougeole et la méningite à méningocoque, la couverture vaccinale est insuffisante. Ce qui entraine la poursuite des infections et des bactéries et donc, parfois, des décès. Aussi, concernant la polio, la maladie a presque été éradiquée aujourd'hui car la plupart de la population se vaccine contre."
Ces vaccins sont-ils dangereux pour la santé des bébés?
"Ces vaccins, nous les connaissons bien. Ils sont utilisés à une échelle très importante. La rougeole, par exemple, ce sont 100 millions d'enfants qui, chaque année dans le monde, se font vacciner contre. Je ne dis pas qu'il n'y a aucun effet secondaire mais ce sont des effets bénins comme une douleur dans le bras, au point d'injonction. Certains vaccins peuvent aussi donner de la fièvre mais le risque est plus faible que celui qui représente la rougeole".
Comprenez-vous que certains parents soient sceptiques?
"Je peux comprendre que certains doutent vu ce qui circule sur les réseaux sociaux. Mais, on a tous les éléments scientifiques pour rassurer et affirmer qu'ils ne représentent pas de danger. Ce n'est pas une question de foi mais une question de science. Vacciner son enfant c'est le protéger et contribuer à protéger la population, et notamment les enfants qui souffrent, sont trop faibles pour se fair vacciner et risquent, eux, de très grands dangers en contractant la rougeole, par exemple."
Quel est, aujourd'hui, le rôle du ministère de la Santé concernant la vaccination obligatoire?
"Rassurer la population. On ne peut continuer à voir des enfants mourir d'une méningite à méningocoques. Notre priorité : c'est de convaincre chaque parent et professionnel de santé des bienfaits de la vaccination. Globalement, malgré l'idée qu'on peut se faire, la population fraançise est très en faveur de la vaccination. A La Réunion, elle est même un peu en avance puisque la rougeole atteint une couverture vaccinal de 95%. C'est l'objectif que le ministère de la Santé s'est fixé pour toute la France."
Certains professionnel de santé doutent encore des bienfaits de la vaccination?
La majorité sont très enclins à la vaccination mais, oui. il y a une proportion de médecins qui doute. Car la vaccination est un domaine complexe. Les généralistes n'ont pas forcément le temps de s'informer sur toutes les évolutions qu'il comporte. Ce qui fait que, quelques fois, ils passent à côté de certaines informations. C'est à nous de relever le défi
Source: IP Réunion. Par SW. Le 23/05/2018.