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FJ
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vendredi 25 mai 2018
Personnes âgées. En matière d'HAD (Hospitalisation à domicile), l’objectif de l'ARS est-il de préserver la santé de la population réunionnaise ou d’éliminer artificiellement toute concurrence,
pour préserver l’existant? La Réunion est mal lotie… Démonstration. Depuis 2006, l'INSEE attire l'attention sur le vieillissement précoce de la population réunionnaise. Selon les statistiques, "entre 2000 à 2006, le nombre d’admissions en hospitalisation a crû de 220% pour les hypertensions, de 130 % pour les diabétiques, de 170% pour les maladies coronariennes sans parler des affections tumorales…..". Le nombre de séjours en hospitalisation a progressé de près de 153 000 en 10 ans, à la Réunion : 211.000 (2007) / 364 461(2017). Et alors que les entrées enregistraient 158 000 séjours de plus qu’en Guadeloupe en 2017, la Réunion demeurait sous le plafond « satisfaisant » selon L’ARS de deux HAD, contre neufs en Guadeloupe. Les HAD réunionnaises (l'ARAR et l'ASDR) sont-elles plus performantes que neuf HAD guadeloupéennes réunies? C'est la question que l'on est en droit de se poser. "En 2014, avec le même nombre de lits et deux fois moins de population, la Guadeloupe était 3 fois plus performante que la Réunion. De leur création aux années 2000, les chiffres sont si calamiteux qu’il serait honteux de les présenter, alors même que ces deux associations « à but non lucratif » ont empoché des centaines de milliers voir des millions de subventions finançant leurs locaux et leurs matériels rutilants", affirme un proche de ce dossier. En 2007, 15 à 16 ans après leur création, les deux HAD réunionnaises enregistraient seulement 14 535 journées, soit à peine mieux que la nouvelle HAD de Guyane créée en 2008 (13.908 en 2009). Ainsi de 2009 à 2015, le chiffre des journées n’a été, selon lui, qu’en constante régression, "ce qui est la marque de dysfonctionnements internes concordants, significatifs, affectant le fonctionnement et la capacité de gestion des deux structures locales". Et face à cela, ajoute-t-il, "le responsable de ces programmations à l’ARS, M.Billot, continuait d’afficher un auto-satisfecit. Son analyse est qu’il n’y a nul besoin d’augmenter à La Réunion le nombre de structures en HAD et de lits d’accueil décidés il y a 20 ans et qui n’arrivent même pas à satisfaire les besoins de la moitié de la population réunionnaise (…)". Une demande de HAD déposée en 18 fois par la société réunionnaise "Pour être bien chez soi", dirigée par Mona Kanaan, reste lettre morte depuis plus de dix ans. Cela choque beaucoup de personnes mais elles n'osent pas parler à haute voix. Pas facile en effet de dénoncer les méthodes de l'ARS quand c'est elle qui vous donne des subventions…
Dépendance supérieure à la métropole
Qui l'ARS veut-elle protéger, tout en affichant son mépris pour nos gramounes? Car il est évident que "la dernière programmation de l’ARS ne tient absolument pas compte de la crise catastrophique du vieillissement de la population à l’horizon des 10 à 20 prochaines années" (voir également l'édito de Philippe Le Claire, dans notre édition du mercredi 23 mai). Faut-il le rappeler ? La population des personnes âgées devrait s’accroître entre 2010 et 2030 de près de 100 000 à 250 000 personnes d’au moins 60 ans. L’âge et le taux de dépendances de nos personnes âgées, qui est déjà supérieur à la métropole, vont entraîner des besoins considérables en soins, du fait du doublement, à l’horizon, 2030 des personnes en perte d’autonomie. Cependant, les conclusions du projet de Schéma de Santé (PRS2- 2018-2023) en cours d’élaboration par l’ARS, sont stupéfiantes : « Le scénario 2, qui va vers un taux de recours semblable au niveau national, estime que les besoins seront couverts (par les deux HAD existantes) jusqu’à l’horizon 2040 ! C’est se moquer du monde que de présenter à la population réunionnaise une pseudo-analyse fondée sur un indice national moyen, qui ne veut rien dire, alors qu’aux Antilles la proportion est de l’ordre de 240 places en HAD à proportion de 400 000 habitants. Avec nos 800 000 habitants nous devrions déjà être dotés depuis 10 ans d’une capacité de 2 x 240 lits et non seulement de 240 lits créés il y a près de 20 ans", affirme notre interlocuteur. Selon des professionnels de santé, "Si nos amis des Antilles nous taquinent, c'est parce que chez eux, jamais une telle situation de mépris tant à l’égard de la population que de ses élus, n’aurait pu perdurer très longtemps".
Source: Clicanoo. Par Juliane Ponin-Ballom. Le 24/05/2018.
pour préserver l’existant? La Réunion est mal lotie… Démonstration. Depuis 2006, l'INSEE attire l'attention sur le vieillissement précoce de la population réunionnaise. Selon les statistiques, "entre 2000 à 2006, le nombre d’admissions en hospitalisation a crû de 220% pour les hypertensions, de 130 % pour les diabétiques, de 170% pour les maladies coronariennes sans parler des affections tumorales…..". Le nombre de séjours en hospitalisation a progressé de près de 153 000 en 10 ans, à la Réunion : 211.000 (2007) / 364 461(2017). Et alors que les entrées enregistraient 158 000 séjours de plus qu’en Guadeloupe en 2017, la Réunion demeurait sous le plafond « satisfaisant » selon L’ARS de deux HAD, contre neufs en Guadeloupe. Les HAD réunionnaises (l'ARAR et l'ASDR) sont-elles plus performantes que neuf HAD guadeloupéennes réunies? C'est la question que l'on est en droit de se poser. "En 2014, avec le même nombre de lits et deux fois moins de population, la Guadeloupe était 3 fois plus performante que la Réunion. De leur création aux années 2000, les chiffres sont si calamiteux qu’il serait honteux de les présenter, alors même que ces deux associations « à but non lucratif » ont empoché des centaines de milliers voir des millions de subventions finançant leurs locaux et leurs matériels rutilants", affirme un proche de ce dossier. En 2007, 15 à 16 ans après leur création, les deux HAD réunionnaises enregistraient seulement 14 535 journées, soit à peine mieux que la nouvelle HAD de Guyane créée en 2008 (13.908 en 2009). Ainsi de 2009 à 2015, le chiffre des journées n’a été, selon lui, qu’en constante régression, "ce qui est la marque de dysfonctionnements internes concordants, significatifs, affectant le fonctionnement et la capacité de gestion des deux structures locales". Et face à cela, ajoute-t-il, "le responsable de ces programmations à l’ARS, M.Billot, continuait d’afficher un auto-satisfecit. Son analyse est qu’il n’y a nul besoin d’augmenter à La Réunion le nombre de structures en HAD et de lits d’accueil décidés il y a 20 ans et qui n’arrivent même pas à satisfaire les besoins de la moitié de la population réunionnaise (…)". Une demande de HAD déposée en 18 fois par la société réunionnaise "Pour être bien chez soi", dirigée par Mona Kanaan, reste lettre morte depuis plus de dix ans. Cela choque beaucoup de personnes mais elles n'osent pas parler à haute voix. Pas facile en effet de dénoncer les méthodes de l'ARS quand c'est elle qui vous donne des subventions…
Dépendance supérieure à la métropole
Qui l'ARS veut-elle protéger, tout en affichant son mépris pour nos gramounes? Car il est évident que "la dernière programmation de l’ARS ne tient absolument pas compte de la crise catastrophique du vieillissement de la population à l’horizon des 10 à 20 prochaines années" (voir également l'édito de Philippe Le Claire, dans notre édition du mercredi 23 mai). Faut-il le rappeler ? La population des personnes âgées devrait s’accroître entre 2010 et 2030 de près de 100 000 à 250 000 personnes d’au moins 60 ans. L’âge et le taux de dépendances de nos personnes âgées, qui est déjà supérieur à la métropole, vont entraîner des besoins considérables en soins, du fait du doublement, à l’horizon, 2030 des personnes en perte d’autonomie. Cependant, les conclusions du projet de Schéma de Santé (PRS2- 2018-2023) en cours d’élaboration par l’ARS, sont stupéfiantes : « Le scénario 2, qui va vers un taux de recours semblable au niveau national, estime que les besoins seront couverts (par les deux HAD existantes) jusqu’à l’horizon 2040 ! C’est se moquer du monde que de présenter à la population réunionnaise une pseudo-analyse fondée sur un indice national moyen, qui ne veut rien dire, alors qu’aux Antilles la proportion est de l’ordre de 240 places en HAD à proportion de 400 000 habitants. Avec nos 800 000 habitants nous devrions déjà être dotés depuis 10 ans d’une capacité de 2 x 240 lits et non seulement de 240 lits créés il y a près de 20 ans", affirme notre interlocuteur. Selon des professionnels de santé, "Si nos amis des Antilles nous taquinent, c'est parce que chez eux, jamais une telle situation de mépris tant à l’égard de la population que de ses élus, n’aurait pu perdurer très longtemps".
Source: Clicanoo. Par Juliane Ponin-Ballom. Le 24/05/2018.