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FJ
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lundi 9 avril 2018
Les enfants réunionnais sont de plus en plus gros au fil des ans. Certains sont suivis à l’hôpital. Comment lutter?
Un accompagnement gratuit est proposé depuis peu aux familles, par l’Assurance Maladie et le Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du dispositif de prévention "Mission : retrouve ton cap". On fait le point sur cette problématique...
Les enfants en surpoids et obèses risquent de rester obèses une fois adultes et sont davantage susceptibles de développer des maladies notamment cardiovasculaires, à un âge plus précoce. Ainsi, la probabilité qu’un enfant obèse avant la puberté le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 %. A la Réunion, on constate une augmentation de la surcharge pondérale chez les enfants de 5-6 ans. La prévalence du surpoids était de 11,7 % en 1999-2000 pour atteindre 14,3% en 2011-2012. S’agissant de l’obésité des enfants de 5-6 ans elle était de 4,2% en 1999-2000 pour atteindre le taux de 5,7% en 2011-2012.
150 marmailles sont suivis par an à l’hôpita d’enfants. (voir par ailleurs) L’obésité de l’enfance est aussi associée à une augmentation de 50 à 80 % du risque de mortalité à l’âge adulte par maladie cardiovasculaire et par cancers. Par conséquent, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de dépister tôt le surpoids et de proposer une prise en charge précoce pour les enfants à risque d’obésité. Elle invite même à une vigilance particulière vis-à-vis des enfants issus de familles en situation de vulnérabilité, qui ont plus de risques d’être en surpoids. Raison pour laquelle l'Assurance Maladie et le Ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé récemment dans quatre départements –la Réunion, le Nord, le Pas-de-Calais, et la Seine-Saint-Denis– la « Mission : retrouve ton cap », un dispositif destiné à prévenir l’obésité chez les enfants à risque.
Aider l’enfant à grandir en bonne santé
Céline Freyssin, attachée de Direction de la PPR (Direction Précarité Régulation) à la CGSS. l’explique : " Gratuit pour les familles, cet accompagnement propose une prise en charge pluridisciplinaire. L’objectif est d’aider l’enfant et sa famille à adapter leurs habitudes de vie, notamment alimentaires et d’activité physique, pour que l’enfant puisse grandir en bonne santé". "Attention, il ne s’agit pas de lui imposer un régime alimentaire pour perdre du poids, d’ailleurs jugé inefficace et parfois dangereux, mais d’en prendre moins rapidement, ce qui lui permettra de s’affiner pendant que sa croissance se poursuit", rappelle de son côté l’ARS OI..
Cette prise en charge comprend des bilans (diététique, psychologique et d’activité physique) et des consultations de suivi (diététiques et/ou psychologiques). "C’est le médecin qui suit l’enfant (généraliste, pédiatre, médecin de protection maternelle et infantile) qui prescrit et coordonne toute la prise en charge. Celle-ci est ensuite mise en œuvre par des professionnels (diététicien, psychologue, infirmier, kinésithérapeute…) exerçant dans des structures (centres de santé, maisons de santé pluridisciplinaires, etc.) sélectionnées et ayant conventionné avec l’Assurance Maladie et l’Agence Régionale". Le médecin qui suit l’enfant peut ainsi s’appuyer, en fonction des besoins qu’il aura détectés, sur les professionnels exerçant dans ces structures, dont les prestations sont habituellement non prises en charge par l’Assurance Maladie. Quant aux familles, elles peuvent recourir gratuitement à cet accompagnement générant habituellement des dépenses qu’elles ne sont pas toujours en mesure d’assurer.
Une prescription à la carte
Ce dispositif fait intervenir plusieurs professionnels. La prescription est à la carte et se fait en fonction des besoins de l’enfant et de sa famille. "En tant que coordinateur de la prise en charge, le médecin choisit le type et le nombre de bilans et de consultations de suivi selon les besoins identifiés de l’enfant et sa famille". Outre un bilan diététique, éventuellement complété par d’autres bilans (activité physique et/ou psychologique), il y aura un point sur le rythme de vie de l’enfant (ses activités, ses habitudes alimentaires, son sommeil et son bien-être, etc.) . Autant de données qui vont permettre d’identifier les leviers sur lesquels il est possible d’agir avec l’enfant et son entourage familial.
Accompagnement sur un ou deux ans
Les consultations de suivi diététique et/ou psychologique se font la première année, à raison de six consultations de suivi maximum . Il s’agit d’aider l’enfant et sa famille à adopter un changement durable vis-à-vis des habitudes alimentaires, de l’activité physique, de l’utilisation des écrans, etc. "Sur la base des comptes rendus des bilans et des consultations de suivi adressés par les professionnels mettant en œuvre la prise en charge prescrite, le médecin juge de la nécessité de renouveler cet accompagnement pour une deuxième année, au cours de laquelle douze consultations de suivi (diététiques et/ou psychologiques) au plus pourront être prescrites", indique l’Assurance Maladie. Plus d’une douzaine d’enfants ont déjà adhéré à ce dispositif...
Source: Clicanoo. Par Dossier réalisé par Juliane Ponin-Ballom. Le 07/04/2018.
Un accompagnement gratuit est proposé depuis peu aux familles, par l’Assurance Maladie et le Ministère des Solidarités et de la Santé dans le cadre du dispositif de prévention "Mission : retrouve ton cap". On fait le point sur cette problématique...
Les enfants en surpoids et obèses risquent de rester obèses une fois adultes et sont davantage susceptibles de développer des maladies notamment cardiovasculaires, à un âge plus précoce. Ainsi, la probabilité qu’un enfant obèse avant la puberté le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 %. A la Réunion, on constate une augmentation de la surcharge pondérale chez les enfants de 5-6 ans. La prévalence du surpoids était de 11,7 % en 1999-2000 pour atteindre 14,3% en 2011-2012. S’agissant de l’obésité des enfants de 5-6 ans elle était de 4,2% en 1999-2000 pour atteindre le taux de 5,7% en 2011-2012.
150 marmailles sont suivis par an à l’hôpita d’enfants. (voir par ailleurs) L’obésité de l’enfance est aussi associée à une augmentation de 50 à 80 % du risque de mortalité à l’âge adulte par maladie cardiovasculaire et par cancers. Par conséquent, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de dépister tôt le surpoids et de proposer une prise en charge précoce pour les enfants à risque d’obésité. Elle invite même à une vigilance particulière vis-à-vis des enfants issus de familles en situation de vulnérabilité, qui ont plus de risques d’être en surpoids. Raison pour laquelle l'Assurance Maladie et le Ministère des Solidarités et de la Santé ont lancé récemment dans quatre départements –la Réunion, le Nord, le Pas-de-Calais, et la Seine-Saint-Denis– la « Mission : retrouve ton cap », un dispositif destiné à prévenir l’obésité chez les enfants à risque.
Aider l’enfant à grandir en bonne santé
Céline Freyssin, attachée de Direction de la PPR (Direction Précarité Régulation) à la CGSS. l’explique : " Gratuit pour les familles, cet accompagnement propose une prise en charge pluridisciplinaire. L’objectif est d’aider l’enfant et sa famille à adapter leurs habitudes de vie, notamment alimentaires et d’activité physique, pour que l’enfant puisse grandir en bonne santé". "Attention, il ne s’agit pas de lui imposer un régime alimentaire pour perdre du poids, d’ailleurs jugé inefficace et parfois dangereux, mais d’en prendre moins rapidement, ce qui lui permettra de s’affiner pendant que sa croissance se poursuit", rappelle de son côté l’ARS OI..
Cette prise en charge comprend des bilans (diététique, psychologique et d’activité physique) et des consultations de suivi (diététiques et/ou psychologiques). "C’est le médecin qui suit l’enfant (généraliste, pédiatre, médecin de protection maternelle et infantile) qui prescrit et coordonne toute la prise en charge. Celle-ci est ensuite mise en œuvre par des professionnels (diététicien, psychologue, infirmier, kinésithérapeute…) exerçant dans des structures (centres de santé, maisons de santé pluridisciplinaires, etc.) sélectionnées et ayant conventionné avec l’Assurance Maladie et l’Agence Régionale". Le médecin qui suit l’enfant peut ainsi s’appuyer, en fonction des besoins qu’il aura détectés, sur les professionnels exerçant dans ces structures, dont les prestations sont habituellement non prises en charge par l’Assurance Maladie. Quant aux familles, elles peuvent recourir gratuitement à cet accompagnement générant habituellement des dépenses qu’elles ne sont pas toujours en mesure d’assurer.
Une prescription à la carte
Ce dispositif fait intervenir plusieurs professionnels. La prescription est à la carte et se fait en fonction des besoins de l’enfant et de sa famille. "En tant que coordinateur de la prise en charge, le médecin choisit le type et le nombre de bilans et de consultations de suivi selon les besoins identifiés de l’enfant et sa famille". Outre un bilan diététique, éventuellement complété par d’autres bilans (activité physique et/ou psychologique), il y aura un point sur le rythme de vie de l’enfant (ses activités, ses habitudes alimentaires, son sommeil et son bien-être, etc.) . Autant de données qui vont permettre d’identifier les leviers sur lesquels il est possible d’agir avec l’enfant et son entourage familial.
Accompagnement sur un ou deux ans
Les consultations de suivi diététique et/ou psychologique se font la première année, à raison de six consultations de suivi maximum . Il s’agit d’aider l’enfant et sa famille à adopter un changement durable vis-à-vis des habitudes alimentaires, de l’activité physique, de l’utilisation des écrans, etc. "Sur la base des comptes rendus des bilans et des consultations de suivi adressés par les professionnels mettant en œuvre la prise en charge prescrite, le médecin juge de la nécessité de renouveler cet accompagnement pour une deuxième année, au cours de laquelle douze consultations de suivi (diététiques et/ou psychologiques) au plus pourront être prescrites", indique l’Assurance Maladie. Plus d’une douzaine d’enfants ont déjà adhéré à ce dispositif...
Source: Clicanoo. Par Dossier réalisé par Juliane Ponin-Ballom. Le 07/04/2018.