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FJ
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mardi 3 avril 2018
L'établissement public de santé mentale situé à Grand pourpier Saint-Paul a vu une partie de son personnel manifester à partir de jeudi sous la forme d'une grève illimitée.
En cause : la fermeture de 12 lits au sein de l'un des pavillons de la structure. La direction a souhaité réagir aux propos des syndicats dans un communiqué parvenu le jour-même, jeudi 29 mars, et que nous reproduisons ici avec retard :
"Ce 29 mars 2018, à l’appel de plusieurs organisations syndicales, une partie des personnels de l’EPSMR (site de Cambaie) est en grève pour protester principalement contre la fermeture de l’unité Vétiver. La direction tient à apporter un certain nombre de précisions sur la situation réelle au sein de l’établissement.
Avant de préciser la situation actuelle, il convient de rappeler que l’Unité Vétiver était initialement dédiée à la réhabilitation et la réinsertion des patients. Cette mission a été confiée l’an dernier à une nouvelle unité baptisée CARe pour Centre d’appui en réhabilitation. Les deux tiers de l’équipe de Vétiver ont rejoint cette unité installée en ville de Saint-Paul et le dernier tiers des personnels a été maintenu dans le pavillon Vétiver pour une activité transitoire et expérimentale. 12 lits ont été en effet maintenus dans cette unité pour tenter de désengorger les autres pavillons. Après 4 mois d’essais, cette configuration n’a pas apporté les effets escomptés. Ces 12 lits supplémentaires n’ont en effet pas permis d’augmenter le nombre de patients pris en charge comme attendu.
L’expérience arrive donc à son terme. Pour autant, cette décision n’a absolument aucun impact sur le nombre de postes ou le nombre de lits alloués à l’EPSMR. La situation redevient la même qu’il y a 4 mois. Et les agents ont fait l’objet d’un accompagnement individualisé pour rejoindre les autres unités sur les postes vacants. Seuls des contrats temporaires de remplacement arrivés à terme n’ont pas été renouvelés. Bien évidemment, l’unité Vétiver n’a pas vocation à rester vide. Sa disponibilité va en effet permettre de déployer l’un des volets majeurs du projet médical de l’EPSMR : le doublement des capacités en hospitalisation pédopsychiatrique.
L’unité Vanille qui accueille actuellement les enfants jusqu’à 16 ans est limitée à 10 lits. En déménageant dans le pavillon Vétiver, elle comptera à court terme une vingtaine de lits. Le projet médical est en cours d’écriture et sera déployé d’ici quelques semaines ou quelques mois au plus tard. Il ne s’agit donc pas de suppression d’un service mais d’un redéploiement des moyens, prévu dans le projet médical du Projet d’Etablissement 2017-2021.
Ce document a été élaboré l’an dernier et validé par la totalité des instances de l’EPSMR dont font partie les organisations syndicales. Par ailleurs, sur le long terme, la direction ne peut que partager le constat des représentants syndicaux sur la sur-occupation des pavillons d’hospitalisation complète. Ces dernières années, conscient que la dynamique nationale n’est pas à l'ouverture de lits supplémentaires, l’établissement a multiplié les projets alternatifs à l’hospitalisation complète pour faire baisser la pression sur les équipes de pavillons. La fréquentation des hôpitaux de jour a ainsi fortement augmenté comme le recours aux familles d’accueil.
Pour autant, cette dynamique doit être encore largement renforcée alors que les budgets alloués par les pouvoirs publics à l’établissement sont contraints et même en baisse constante depuis plusieurs années. Il faut à ce titre rappeler que les moyens octroyés à la santé mentale publique réunionnaise sont de 30% inférieurs à ceux de la moyenne des régions métropolitaines. Sans moyens supplémentaires, l’EPSMR aura des difficultés à résorber seul l’engorgement de ses services d’hospitalisation complète."
Source: Zinfos974. Par Ludovic Grondin. Le 31/03/2018.
En cause : la fermeture de 12 lits au sein de l'un des pavillons de la structure. La direction a souhaité réagir aux propos des syndicats dans un communiqué parvenu le jour-même, jeudi 29 mars, et que nous reproduisons ici avec retard :
"Ce 29 mars 2018, à l’appel de plusieurs organisations syndicales, une partie des personnels de l’EPSMR (site de Cambaie) est en grève pour protester principalement contre la fermeture de l’unité Vétiver. La direction tient à apporter un certain nombre de précisions sur la situation réelle au sein de l’établissement.
Avant de préciser la situation actuelle, il convient de rappeler que l’Unité Vétiver était initialement dédiée à la réhabilitation et la réinsertion des patients. Cette mission a été confiée l’an dernier à une nouvelle unité baptisée CARe pour Centre d’appui en réhabilitation. Les deux tiers de l’équipe de Vétiver ont rejoint cette unité installée en ville de Saint-Paul et le dernier tiers des personnels a été maintenu dans le pavillon Vétiver pour une activité transitoire et expérimentale. 12 lits ont été en effet maintenus dans cette unité pour tenter de désengorger les autres pavillons. Après 4 mois d’essais, cette configuration n’a pas apporté les effets escomptés. Ces 12 lits supplémentaires n’ont en effet pas permis d’augmenter le nombre de patients pris en charge comme attendu.
L’expérience arrive donc à son terme. Pour autant, cette décision n’a absolument aucun impact sur le nombre de postes ou le nombre de lits alloués à l’EPSMR. La situation redevient la même qu’il y a 4 mois. Et les agents ont fait l’objet d’un accompagnement individualisé pour rejoindre les autres unités sur les postes vacants. Seuls des contrats temporaires de remplacement arrivés à terme n’ont pas été renouvelés. Bien évidemment, l’unité Vétiver n’a pas vocation à rester vide. Sa disponibilité va en effet permettre de déployer l’un des volets majeurs du projet médical de l’EPSMR : le doublement des capacités en hospitalisation pédopsychiatrique.
L’unité Vanille qui accueille actuellement les enfants jusqu’à 16 ans est limitée à 10 lits. En déménageant dans le pavillon Vétiver, elle comptera à court terme une vingtaine de lits. Le projet médical est en cours d’écriture et sera déployé d’ici quelques semaines ou quelques mois au plus tard. Il ne s’agit donc pas de suppression d’un service mais d’un redéploiement des moyens, prévu dans le projet médical du Projet d’Etablissement 2017-2021.
Ce document a été élaboré l’an dernier et validé par la totalité des instances de l’EPSMR dont font partie les organisations syndicales. Par ailleurs, sur le long terme, la direction ne peut que partager le constat des représentants syndicaux sur la sur-occupation des pavillons d’hospitalisation complète. Ces dernières années, conscient que la dynamique nationale n’est pas à l'ouverture de lits supplémentaires, l’établissement a multiplié les projets alternatifs à l’hospitalisation complète pour faire baisser la pression sur les équipes de pavillons. La fréquentation des hôpitaux de jour a ainsi fortement augmenté comme le recours aux familles d’accueil.
Pour autant, cette dynamique doit être encore largement renforcée alors que les budgets alloués par les pouvoirs publics à l’établissement sont contraints et même en baisse constante depuis plusieurs années. Il faut à ce titre rappeler que les moyens octroyés à la santé mentale publique réunionnaise sont de 30% inférieurs à ceux de la moyenne des régions métropolitaines. Sans moyens supplémentaires, l’EPSMR aura des difficultés à résorber seul l’engorgement de ses services d’hospitalisation complète."
Source: Zinfos974. Par Ludovic Grondin. Le 31/03/2018.