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FJ
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mercredi 21 mars 2018
"Il ne faut pas vivre pour manger, mais manger pour vivre…",
la citation devenue célèbre grâce à Harpagon prend de nos jours une tout autre tournure et à la tempérance prônée par les anciens succède le souci d'un bien-être qui procède d'une alimentation équilibrée, notamment en matière de protéines. Car si jadis la viande était rare, aujourd'hui on aurait tendance à en abuser…
Les protéines constituent, avec l’eau, les glucides et les lipides, les constituants majeurs des aliments. Elles sont aussi les constituants de base de tous les organismes vivants dont les êtres humains. Ainsi, on va les retrouver dans notre peau, nos poils, nos cheveux, nos muscles… Il en existe en fait environ 60 000 modèles différents et parmi ceux-ci, certains existent en plusieurs millions de milliards d’exemplaires. Les acides aminés sont les constituants de base des protéines. Dans la nature, il existe des centaines d'acides aminés, mais seulement une vingtaine d'entre eux sont utilisés pour construire des protéines dans des organismes vivants. Les acides aminés indispensables sont ceux qui ne peuvent pas être synthétisés par le corps humain et doivent donc être fournis par l'alimentation.
Chaque jour, une partie des protéines de l’organisme est dégradée et éliminée sous forme de déchets par les urines et les selles entre autres. C’est pourquoi nous avons besoin de recevoir des protéines par notre alimentation pour compenser ces pertes obligatoires et assurer un renouvellement cellulaire de qualité. Les protéines alimentaires sont une source importante d'azote (16 % du poids des protéines sont de l'azote). Chez l’adulte, elles sont nécessaires pour équilibrer le bilan azoté et garantir le maintien de la masse maigre. Pour cela deux conditions sont nécessaires : Elles doivent être quantitativement suffisantes et de bonne qualité c’est-à-dire équilibré en acides aminés indispensables. Sur le plan quantitatif, chez un adulte en bonne santé et d’activité physique habituelle, la quantité de protéines nécessaire est de 0.80 à 0.83 g/ Kg de poids corporel/ J. Il s’agit du poids corporel correspondant à un indice de masse corporel (IMC) normal (compris entre 18,5 et 24,9). Par exemple, pour une femme adulte d’activité physique habituelle mesurant 1,75 m et pesant 60 kg, son IMC est de 19.6 et donc normal. Elle aura besoin de 60 x 0,80 = 48 g de protéines de bonne qualité par jour pour satisfaire tous les besoins en protéines de son organisme.
Une consommation modérée de viandes rouges et de viandes transformées
À La Réunion, comme dans la plupart des pays européens, la viande et les produits à base de viande sont les principaux contributeurs de l'apport protéique alimentaire chez les adultes, suivis des céréales et des produits à base de céréales, puis du lait et des produits laitiers. Ces trois groupes alimentaires contribuent pour environ 75 % de l'apport protéique. Dans cette région du monde on observe aussi une consommation de protéines bien au-delà des recommandations en raison d’un apport important d'aliments d'origine animale riches en protéines tels que viandes, poissons, œufs, produits laitiers. Une consommation importante de ces aliments augmente la part des protéines du régime mais souvent aussi pour certains de ces produits, la part des lipides et les fractions de lipides saturés et de cholestérol qui ne posent pas de problèmes à des niveaux modérés de consommation mais représentent des facteurs de risque importants, en particulier cardio-vasculaire pour des consommations trop élevées. Par ailleurs, un régime alimentaire riche ou très riche en protéines peut favoriser la résistance à l’insuline et le diabète de type 2, le dysfonctionnement du rein notamment chez des individus souffrant de déficience rénale ou avec une fonction rénale diminuée comme des personnes âgées, obèses, atteintes de syndrome métabolique ou de diabète de type 2. Elle peut aussi favoriser l’altération de la santé osseuse. Enfin, l'Organisation mondiale de la santé a récemment recommandé une consommation modérée de viandes rouges et de viandes transformées du fait de facteurs de risques associant leur consommation à des niveaux élevés à une incidence plus élevée de cancers colorectaux.
C’est pourquoi il est important d’adapter sa consommation de protéines à ses besoins réels. Les repères de consommation du Programme national nutrition santé (PNNS) peuvent nous aider à y parvenir. Ils recommandent de consommer 1 à 2 portions de viandes ou poisson (soit 100 g à 200 g) ou œufs (soit 2 unités) par jour. Ces mêmes repères recommandent de consommer 3 portions de produits laitiers par jour (une portion étant l’équivalent d’un petit bol de lait, un yaourt, 20 g de fromage type emmental, 50 g de fromage type camembert). Et pour les viandes, il vaudrait mieux favoriser au quotidien les morceaux les moins gras : poulet sans la peau, escalopes de volaille et de veau, filet maigre de porc, bavette, steak haché à 5 % de matières grasses, jambon blanc…
Fridor FUNTEU Nutritionniste, Institut régional d’éducation nutritionnelle. 0262 23 94 73 - Facebook : irenreunion
Source: Clicanoo.re. Le 20/03/2018.
la citation devenue célèbre grâce à Harpagon prend de nos jours une tout autre tournure et à la tempérance prônée par les anciens succède le souci d'un bien-être qui procède d'une alimentation équilibrée, notamment en matière de protéines. Car si jadis la viande était rare, aujourd'hui on aurait tendance à en abuser…
Les protéines constituent, avec l’eau, les glucides et les lipides, les constituants majeurs des aliments. Elles sont aussi les constituants de base de tous les organismes vivants dont les êtres humains. Ainsi, on va les retrouver dans notre peau, nos poils, nos cheveux, nos muscles… Il en existe en fait environ 60 000 modèles différents et parmi ceux-ci, certains existent en plusieurs millions de milliards d’exemplaires. Les acides aminés sont les constituants de base des protéines. Dans la nature, il existe des centaines d'acides aminés, mais seulement une vingtaine d'entre eux sont utilisés pour construire des protéines dans des organismes vivants. Les acides aminés indispensables sont ceux qui ne peuvent pas être synthétisés par le corps humain et doivent donc être fournis par l'alimentation.
Chaque jour, une partie des protéines de l’organisme est dégradée et éliminée sous forme de déchets par les urines et les selles entre autres. C’est pourquoi nous avons besoin de recevoir des protéines par notre alimentation pour compenser ces pertes obligatoires et assurer un renouvellement cellulaire de qualité. Les protéines alimentaires sont une source importante d'azote (16 % du poids des protéines sont de l'azote). Chez l’adulte, elles sont nécessaires pour équilibrer le bilan azoté et garantir le maintien de la masse maigre. Pour cela deux conditions sont nécessaires : Elles doivent être quantitativement suffisantes et de bonne qualité c’est-à-dire équilibré en acides aminés indispensables. Sur le plan quantitatif, chez un adulte en bonne santé et d’activité physique habituelle, la quantité de protéines nécessaire est de 0.80 à 0.83 g/ Kg de poids corporel/ J. Il s’agit du poids corporel correspondant à un indice de masse corporel (IMC) normal (compris entre 18,5 et 24,9). Par exemple, pour une femme adulte d’activité physique habituelle mesurant 1,75 m et pesant 60 kg, son IMC est de 19.6 et donc normal. Elle aura besoin de 60 x 0,80 = 48 g de protéines de bonne qualité par jour pour satisfaire tous les besoins en protéines de son organisme.
Une consommation modérée de viandes rouges et de viandes transformées
À La Réunion, comme dans la plupart des pays européens, la viande et les produits à base de viande sont les principaux contributeurs de l'apport protéique alimentaire chez les adultes, suivis des céréales et des produits à base de céréales, puis du lait et des produits laitiers. Ces trois groupes alimentaires contribuent pour environ 75 % de l'apport protéique. Dans cette région du monde on observe aussi une consommation de protéines bien au-delà des recommandations en raison d’un apport important d'aliments d'origine animale riches en protéines tels que viandes, poissons, œufs, produits laitiers. Une consommation importante de ces aliments augmente la part des protéines du régime mais souvent aussi pour certains de ces produits, la part des lipides et les fractions de lipides saturés et de cholestérol qui ne posent pas de problèmes à des niveaux modérés de consommation mais représentent des facteurs de risque importants, en particulier cardio-vasculaire pour des consommations trop élevées. Par ailleurs, un régime alimentaire riche ou très riche en protéines peut favoriser la résistance à l’insuline et le diabète de type 2, le dysfonctionnement du rein notamment chez des individus souffrant de déficience rénale ou avec une fonction rénale diminuée comme des personnes âgées, obèses, atteintes de syndrome métabolique ou de diabète de type 2. Elle peut aussi favoriser l’altération de la santé osseuse. Enfin, l'Organisation mondiale de la santé a récemment recommandé une consommation modérée de viandes rouges et de viandes transformées du fait de facteurs de risques associant leur consommation à des niveaux élevés à une incidence plus élevée de cancers colorectaux.
C’est pourquoi il est important d’adapter sa consommation de protéines à ses besoins réels. Les repères de consommation du Programme national nutrition santé (PNNS) peuvent nous aider à y parvenir. Ils recommandent de consommer 1 à 2 portions de viandes ou poisson (soit 100 g à 200 g) ou œufs (soit 2 unités) par jour. Ces mêmes repères recommandent de consommer 3 portions de produits laitiers par jour (une portion étant l’équivalent d’un petit bol de lait, un yaourt, 20 g de fromage type emmental, 50 g de fromage type camembert). Et pour les viandes, il vaudrait mieux favoriser au quotidien les morceaux les moins gras : poulet sans la peau, escalopes de volaille et de veau, filet maigre de porc, bavette, steak haché à 5 % de matières grasses, jambon blanc…
Fridor FUNTEU Nutritionniste, Institut régional d’éducation nutritionnelle. 0262 23 94 73 - Facebook : irenreunion
Source: Clicanoo.re. Le 20/03/2018.