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olivier.jouas
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vendredi 9 février 2018
Force ouvrière (FO) et la Confédération française des travailleurs chrétiens "Santé" (CFTC) poursuivent leur grève illimitée contre le plan de retour à l'équilibre (PRE) du Centre hospitalier de La Réunion (CHU).
Ils maintiennent la pression avant le Comité technique d'établissement (CTE) du mercredi 14 février 2018 à Saint-Paul entre direction générale et syndicats. La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a suspendu son mouvement ce mardi 6 février, un jour avant le début du mouvement des deux autres organisations Les stratégies varient d'un syndicat à l'autre. (Photo d'archives)
À l’ordre du jour du CTE : la mise en œuvre du plan de redressement déjà validé par le Comité pour la performance et la modernisation de l’offre de soins (COPERMO). FO appelle ses adhérents du milieu hospitalier à se rassembler ce jour-là. La CFTC consultera sa base pour décider de faire de même.
Les trois organisations attendent des précisions de la part de la direction. Des éclaircissements vis-à-vis du plan de départs volontaires à la retraite financé par l’Agence régionale de Santé (ARS). Un dossier initié par la CFDT depuis décembre 2017 pour lequel l’ARS a répondu favorablement dans une lettre envoyée à… FO ce 6 février. Ce dispositif sera discuté au CTE. S’il est enclenché, le nombre de suppressions de 155 postes, prévu dans le PRE avec des départs à la retraite non-remplacés, risque de diminuer.
Et permettra à la direction de dégager des marges de manœuvre financières afin de résorber le déficit du CHU évalué à une quarantaine de millions d’euros.
"Avec ce plan de départ volontaires, la direction va économiser de l’argent et réinjectera ces fonds vers la masse salariale. Cela pourra donc résorber le déficit. Il y aura beaucoup moins de gens qui partiront", explique David Belda, secrétaire général FO.. Le syndicaliste demandera où s’effectueront les suppressions de postes : dans quels services ou quels pôles. Il ignore si elles se produiront au CHU de Saint-Pierre ou à celui de Saint-Denis. Une fois ces clarification obtenues, FO indiquera si son mouvement social continue ou non.
Expédit Lock-Fat, secrétaire général de la CFDT "Santé-Sociaux", ignore lui aussi quelles catégories de personnels ou quel établissement seront touchés par ces mesures.
"L’ARS a donné un accord verbal à la CFDT le 11 janvier pour le financement du plan de départ volontaire à la retraite. Le PRE prévoit que 149 personnels non-médicaux et 6 personnels médicaux seront concernés par les suppressions de poste. Lors des négociations avec le directeur général, il ne savait pas quels grades, quels services ou quel hôpital seraient concernés. Un état des lieux sera fait service par service et personne par personne", glisse-t-il.
Impossible d’obtenir les modalités de ce plan secteur pas secteur car les services du CHU n’ont pas répondu à nos demandes d'interview.
Les représentants de la CFDT se félicitent, eux, d’avoir obtenu la convocation du CTE du 14 février. Et saluent ce qu'ils qualifient de "garanties sociales" émises par la direction après deux réunions de négociations. Un plan de titularisation de 150 contractuels par an et l’accompagnement financier des départs volontaires à la retraite par l’ARS notamment.
"Le directeur général a acté ce volet social dans un document officiel qu’il nous a remis. Nous préparons le CTE. Nos camarades des autres syndicats peuvent s’y associer. On se félicite que FO participe à ce Comité. Il n’y a ni scission ni division syndicale", commente Jean-Marc Vélia, secrétaire CFDT au CHU Nord.
"Faut-il venir avec toutes nos forces comme nous l’avons fait lors de la mobilisation de l’interprofession de la CFDT ou faut-il rester un peu en retrait ? Nous prendrons une décision lundi", ajoute-t-il à propos du CTE. Contrairement à la CFDT, la CFTC se trouve en grève illimitée. Son organisation mène des actions ponctuelles dans différents hôpitaux. Comme le débrayage aux urgences de Saint-Pierre ce mercredi 7 février.
"On demande au directeur général de revoir son plan sans les suppressions de postes et sans les fermetures de lits. Il y a besoin d’une vraie concertation avec la direction et la communauté médicale. Pas d’une décision à la va-vite", assure Léonel Camatchy, vice-président de la CFTC. Son syndicat n’a pas encore décidé si des adhérents se déplaceront au CTE en signe de soutien.
Et comme FO, la CFTC essayera de maintenir la mobilisation jusqu’au 14 février, jour du CTE, et de la Saint-Valentin. On verra si des preuves d’amour seront échangées entre syndicats et direction.
Pour rappel, le PRE validé à Paris le 31 janvier par le COPERMO prévoit la suppression de 155 postes, des fermetures de lits d’hospitalisation et 30 millions d’euros d’économie sur 4 ans. Une décision favorable a été rendue concernant la reconstruction du bâtiment central de l'hôpital de Saint-Pierre et le plan de retour à l'équilibre.
Source: IP Reunion. Par TS. Le 09/02/2018.
Ils maintiennent la pression avant le Comité technique d'établissement (CTE) du mercredi 14 février 2018 à Saint-Paul entre direction générale et syndicats. La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a suspendu son mouvement ce mardi 6 février, un jour avant le début du mouvement des deux autres organisations Les stratégies varient d'un syndicat à l'autre. (Photo d'archives)
À l’ordre du jour du CTE : la mise en œuvre du plan de redressement déjà validé par le Comité pour la performance et la modernisation de l’offre de soins (COPERMO). FO appelle ses adhérents du milieu hospitalier à se rassembler ce jour-là. La CFTC consultera sa base pour décider de faire de même.
Les trois organisations attendent des précisions de la part de la direction. Des éclaircissements vis-à-vis du plan de départs volontaires à la retraite financé par l’Agence régionale de Santé (ARS). Un dossier initié par la CFDT depuis décembre 2017 pour lequel l’ARS a répondu favorablement dans une lettre envoyée à… FO ce 6 février. Ce dispositif sera discuté au CTE. S’il est enclenché, le nombre de suppressions de 155 postes, prévu dans le PRE avec des départs à la retraite non-remplacés, risque de diminuer.
Et permettra à la direction de dégager des marges de manœuvre financières afin de résorber le déficit du CHU évalué à une quarantaine de millions d’euros.
"Avec ce plan de départ volontaires, la direction va économiser de l’argent et réinjectera ces fonds vers la masse salariale. Cela pourra donc résorber le déficit. Il y aura beaucoup moins de gens qui partiront", explique David Belda, secrétaire général FO.. Le syndicaliste demandera où s’effectueront les suppressions de postes : dans quels services ou quels pôles. Il ignore si elles se produiront au CHU de Saint-Pierre ou à celui de Saint-Denis. Une fois ces clarification obtenues, FO indiquera si son mouvement social continue ou non.
Expédit Lock-Fat, secrétaire général de la CFDT "Santé-Sociaux", ignore lui aussi quelles catégories de personnels ou quel établissement seront touchés par ces mesures.
"L’ARS a donné un accord verbal à la CFDT le 11 janvier pour le financement du plan de départ volontaire à la retraite. Le PRE prévoit que 149 personnels non-médicaux et 6 personnels médicaux seront concernés par les suppressions de poste. Lors des négociations avec le directeur général, il ne savait pas quels grades, quels services ou quel hôpital seraient concernés. Un état des lieux sera fait service par service et personne par personne", glisse-t-il.
Impossible d’obtenir les modalités de ce plan secteur pas secteur car les services du CHU n’ont pas répondu à nos demandes d'interview.
Les représentants de la CFDT se félicitent, eux, d’avoir obtenu la convocation du CTE du 14 février. Et saluent ce qu'ils qualifient de "garanties sociales" émises par la direction après deux réunions de négociations. Un plan de titularisation de 150 contractuels par an et l’accompagnement financier des départs volontaires à la retraite par l’ARS notamment.
"Le directeur général a acté ce volet social dans un document officiel qu’il nous a remis. Nous préparons le CTE. Nos camarades des autres syndicats peuvent s’y associer. On se félicite que FO participe à ce Comité. Il n’y a ni scission ni division syndicale", commente Jean-Marc Vélia, secrétaire CFDT au CHU Nord.
"Faut-il venir avec toutes nos forces comme nous l’avons fait lors de la mobilisation de l’interprofession de la CFDT ou faut-il rester un peu en retrait ? Nous prendrons une décision lundi", ajoute-t-il à propos du CTE. Contrairement à la CFDT, la CFTC se trouve en grève illimitée. Son organisation mène des actions ponctuelles dans différents hôpitaux. Comme le débrayage aux urgences de Saint-Pierre ce mercredi 7 février.
"On demande au directeur général de revoir son plan sans les suppressions de postes et sans les fermetures de lits. Il y a besoin d’une vraie concertation avec la direction et la communauté médicale. Pas d’une décision à la va-vite", assure Léonel Camatchy, vice-président de la CFTC. Son syndicat n’a pas encore décidé si des adhérents se déplaceront au CTE en signe de soutien.
Et comme FO, la CFTC essayera de maintenir la mobilisation jusqu’au 14 février, jour du CTE, et de la Saint-Valentin. On verra si des preuves d’amour seront échangées entre syndicats et direction.
Pour rappel, le PRE validé à Paris le 31 janvier par le COPERMO prévoit la suppression de 155 postes, des fermetures de lits d’hospitalisation et 30 millions d’euros d’économie sur 4 ans. Une décision favorable a été rendue concernant la reconstruction du bâtiment central de l'hôpital de Saint-Pierre et le plan de retour à l'équilibre.
Source: IP Reunion. Par TS. Le 09/02/2018.