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FJ
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vendredi 19 janvier 2018
Tout le village est inquiet. Cilaos pourrait perdre son antenne du CHU. La députée
de la 3e circonscription s'est rendue sur place écouter les doléances de la population.
Le communiqué de Nathalie Bassire :
Ce samedi, j'ai rencontré un personnel soignant très inquiet quant au devenir de l'hôpital de Cilaos. Et pour cause : une fermeture définitive est envisagée ! Or, j'ai vu une structure qui est loin de tourner au ralenti !
J'ai pu constater par moi-même la qualité des actes prodigués dans cette structure de proximité, mais également une bientraitance envers les patients qui démontre que l'on y place l'humain au centre des soins.
Je m'oppose fermement à une hypothèse de fermeture car cette structure de proximité ne saurait être la variable d'ajustement d'une situation financière globale difficile que connaît le CHU de La Réunion. Je le dis très clairement à son président du conseil de surveillance Jean-Paul Virapoullé : ce n'est pas l'hôpital de Cilaos qui plombe les comptes du Centre Hospitalier Universitaire. On ne peut accepter que la relation d'aide et d'humanité soit sacrifiée sur l'autel d'une vision purement financière et comptable !
Je me suis engagée dans cette lutte contre la désertification médicale en milieu rural : quand on connaît l'enclavement du cirque de Cilaos et les difficultés d'accès par la route, proposer de fermer la structure hospitalière de proximité est de la non-assistance aux patients de Cilaos, en particulier les personnes âgées et ceux qui sont touchés par de graves pathologies, mais aussi dans les cas d'urgence !
Dois-je rappeler que la population permanente de Cilaos représente pas moins de 5 400 habitants, une population vieillissante comme partout à La Réunion, et qu'environ 400 000 touristes locaux, nationaux et internationaux – souvent des retraités - y passent chaque année (des chiffres qui ne cessent de croître d'année en année) ?
A titre d'exemple, tout récemment encore, on a pu y secourir un touriste autrichien victime d'un infarctus !
La Ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a déclaré qu'il fallait assurer un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes. L'hôpital de Cilaos, équipement structurant du bourg, répond à cette préoccupation de santé publique, et les investissements importants qui y ont été réalisés au profit de la télémédecine parlent d'eux-même : 450 actes en 2017, c'est autant de non déplacements fatigants vers les urgences de Saint-Pierre, éloignées, engorgées, surchargées. En somme, des économies certaines et une démarche vertueuse de développement durable ! Il faut à mon sens continuer à développer l'E-santé. Fermer un centre vital tel que l'hôpital de Cilaos coûterait au final plus cher à la collectivité !
Enfin, je m'interroge sur la situation du CHU de La Réunion, qui accueille également une patientèle de la zone Océan Indien, en particulier de Mayotte, à qui l'on demande de se serrer la ceinture par un plan drastique de rigueur avec notamment le non remplacement de 155 postes, mais quid des autres CHU français dont la situation est également fortement déficitaire ?
Cela laisse perplexe lorsque l'on sait que le personnel soignant du CHU de La Réunion comptabilise plus de 212.000 heures supplémentaires annuels, soit l'équivalent de 130 postes ; et nul n'ignore que ces chiffres sont inférieurs à la réalité puisque de nombreuses heures supplémentaires ne sont pas comptabilisées.
J'apporte mon plein soutien au personnel soignant qui aime son travail, qui privilégie cette relation d'aide et d'écoute envers les patients malgré le rythme effréné de leur mission. "Combien de temps ou peut tenir ma main aujourd'hui ?"
C'est la question qu'a posée un jour une patiente en fin de vie à une infirmière débordée par son travail.
Cette simple phrase exprime parfaitement que les soins prodigués par le personnel d'une structure hospitalière ne se résument pas à la seule mise en œuvre d'actes médicaux !
Source zinfos974
Le 14/01/2018
Le communiqué de Nathalie Bassire :
Ce samedi, j'ai rencontré un personnel soignant très inquiet quant au devenir de l'hôpital de Cilaos. Et pour cause : une fermeture définitive est envisagée ! Or, j'ai vu une structure qui est loin de tourner au ralenti !
J'ai pu constater par moi-même la qualité des actes prodigués dans cette structure de proximité, mais également une bientraitance envers les patients qui démontre que l'on y place l'humain au centre des soins.
Je m'oppose fermement à une hypothèse de fermeture car cette structure de proximité ne saurait être la variable d'ajustement d'une situation financière globale difficile que connaît le CHU de La Réunion. Je le dis très clairement à son président du conseil de surveillance Jean-Paul Virapoullé : ce n'est pas l'hôpital de Cilaos qui plombe les comptes du Centre Hospitalier Universitaire. On ne peut accepter que la relation d'aide et d'humanité soit sacrifiée sur l'autel d'une vision purement financière et comptable !
Je me suis engagée dans cette lutte contre la désertification médicale en milieu rural : quand on connaît l'enclavement du cirque de Cilaos et les difficultés d'accès par la route, proposer de fermer la structure hospitalière de proximité est de la non-assistance aux patients de Cilaos, en particulier les personnes âgées et ceux qui sont touchés par de graves pathologies, mais aussi dans les cas d'urgence !
Dois-je rappeler que la population permanente de Cilaos représente pas moins de 5 400 habitants, une population vieillissante comme partout à La Réunion, et qu'environ 400 000 touristes locaux, nationaux et internationaux – souvent des retraités - y passent chaque année (des chiffres qui ne cessent de croître d'année en année) ?
A titre d'exemple, tout récemment encore, on a pu y secourir un touriste autrichien victime d'un infarctus !
La Ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a déclaré qu'il fallait assurer un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes. L'hôpital de Cilaos, équipement structurant du bourg, répond à cette préoccupation de santé publique, et les investissements importants qui y ont été réalisés au profit de la télémédecine parlent d'eux-même : 450 actes en 2017, c'est autant de non déplacements fatigants vers les urgences de Saint-Pierre, éloignées, engorgées, surchargées. En somme, des économies certaines et une démarche vertueuse de développement durable ! Il faut à mon sens continuer à développer l'E-santé. Fermer un centre vital tel que l'hôpital de Cilaos coûterait au final plus cher à la collectivité !
Enfin, je m'interroge sur la situation du CHU de La Réunion, qui accueille également une patientèle de la zone Océan Indien, en particulier de Mayotte, à qui l'on demande de se serrer la ceinture par un plan drastique de rigueur avec notamment le non remplacement de 155 postes, mais quid des autres CHU français dont la situation est également fortement déficitaire ?
Cela laisse perplexe lorsque l'on sait que le personnel soignant du CHU de La Réunion comptabilise plus de 212.000 heures supplémentaires annuels, soit l'équivalent de 130 postes ; et nul n'ignore que ces chiffres sont inférieurs à la réalité puisque de nombreuses heures supplémentaires ne sont pas comptabilisées.
J'apporte mon plein soutien au personnel soignant qui aime son travail, qui privilégie cette relation d'aide et d'écoute envers les patients malgré le rythme effréné de leur mission. "Combien de temps ou peut tenir ma main aujourd'hui ?"
C'est la question qu'a posée un jour une patiente en fin de vie à une infirmière débordée par son travail.
Cette simple phrase exprime parfaitement que les soins prodigués par le personnel d'une structure hospitalière ne se résument pas à la seule mise en œuvre d'actes médicaux !
Source zinfos974
Le 14/01/2018