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jeudi 21 décembre 2017
C’est un hôpital en souffrance qui attend le successeur du sénateur Thani Mohamed Soilihi.
L’iniquité de la politique régionale de santé durant des années au profit de La Réunion, l’a privé de moyens. Des décisions sont attendues. Certaines comme la sortie du GHT ont été votées ce mercredi.
En prenant la présidence du conseil de surveillance du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte), où il a été élu ce mercredi matin à l’unanimité, Issa Issa Abdou prend du galon. Tout en restant dans le domaine qui est celui de sa vice-présidence du Département Chargée de l’Action sociale et de la Santé, il se positionne aussi pour un avenir politique de plus grande échelle. Non pas forcément celui de futur sénateur, il n’y a pas de tremplin miracle, mais en tout cas de leader potentiel.
L’élu souhaite avant tout rendre hommage à l’action de son prédécesseur, le sénateur Thani Mohamed et au docteur Martial Henry.
Pas d’enthousiasme effréné à l’issue de son élection, « je reste lucide sur l’enjeu de ce que nous avons à accomplir », nous glisse-t-il. Car l’hôpital de Mayotte, s’il n’est pas aussi malade financièrement que le CHU de La Réunion, est un établissement en tension, et qui ne pourra le rester indéfiniment. Nouvel établissement hospitalier, recrutements, attractivité… autant de thèmes sur lesquels il devra se pencher avec la directrice du CHM Catherine Barbezieux.
Le conseil de surveillance se prononce sur les orientations stratégiques de l’établissement et exerce un contrôle permanent sur la gestion et la santé financière de l’établissement. Il délibère sur l’organisation des pôles d’activité et des structures internes.
« Droit commun ou pas droit commun ?! »
Un premier pont entre son action au Conseil départemental et le CHM avait été jeté lorsque une annexe consacrée au CHM a été inscrite à la convention sur la compensation Etat des PMI (Protections maternelles infantiles), « c’est normal, l’hôpital est le 1er maillon de la chaîne de la maternité. »
Et il compte prendre à son compte un 1er combat, celui du placement du CHM en zone internationale. Idée proposée par Emmanuel Macron dans son discours de Guyane, et qu’avait déjà émis en 2005 Mansour Kamardine, lors de son 1er mandat de député, il implique que les enfants gardent à la naissance la nationalité de leurs parents : « C’est très intelligent, car cela permet d’assurer le soin, tout en réduisant la pression migratoire. Parallèlement, je reste attaché à l’idée de construire des dispensaires à Anjouan ».
Autre dossier, déjà engagé, celui d’une ARS Mayotte, et une voie vers laquelle le conseil de surveillance se dirige : « Nous avons pris ce matin la décision de quitter le Groupement Hospitalier de Territoire, ce que craignaient les Réunionnais. »
Toutes les décisions auront un bras armé législatif de choix, « Thani Mohamed, que nous allons solliciter pour inscrire ce combat dans celui du toilettage institutionnel qui va identifier les compétences, et les autonomies de gestion ».
Enfin, Issa Abdou a en tête l’extension du code de la Santé à Mayotte, « contre la volonté de Paris qui avance une mesure coûteuse. Mais il faudrait savoir sur quel pied ils veulent qu’on danse, droit commun ou pas droit commun ?! »
Source: JDM. Par Anne Perzo-Lafond. Le 20/12/2017.
L’iniquité de la politique régionale de santé durant des années au profit de La Réunion, l’a privé de moyens. Des décisions sont attendues. Certaines comme la sortie du GHT ont été votées ce mercredi.
En prenant la présidence du conseil de surveillance du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte), où il a été élu ce mercredi matin à l’unanimité, Issa Issa Abdou prend du galon. Tout en restant dans le domaine qui est celui de sa vice-présidence du Département Chargée de l’Action sociale et de la Santé, il se positionne aussi pour un avenir politique de plus grande échelle. Non pas forcément celui de futur sénateur, il n’y a pas de tremplin miracle, mais en tout cas de leader potentiel.
L’élu souhaite avant tout rendre hommage à l’action de son prédécesseur, le sénateur Thani Mohamed et au docteur Martial Henry.
Pas d’enthousiasme effréné à l’issue de son élection, « je reste lucide sur l’enjeu de ce que nous avons à accomplir », nous glisse-t-il. Car l’hôpital de Mayotte, s’il n’est pas aussi malade financièrement que le CHU de La Réunion, est un établissement en tension, et qui ne pourra le rester indéfiniment. Nouvel établissement hospitalier, recrutements, attractivité… autant de thèmes sur lesquels il devra se pencher avec la directrice du CHM Catherine Barbezieux.
Le conseil de surveillance se prononce sur les orientations stratégiques de l’établissement et exerce un contrôle permanent sur la gestion et la santé financière de l’établissement. Il délibère sur l’organisation des pôles d’activité et des structures internes.
« Droit commun ou pas droit commun ?! »
Un premier pont entre son action au Conseil départemental et le CHM avait été jeté lorsque une annexe consacrée au CHM a été inscrite à la convention sur la compensation Etat des PMI (Protections maternelles infantiles), « c’est normal, l’hôpital est le 1er maillon de la chaîne de la maternité. »
Et il compte prendre à son compte un 1er combat, celui du placement du CHM en zone internationale. Idée proposée par Emmanuel Macron dans son discours de Guyane, et qu’avait déjà émis en 2005 Mansour Kamardine, lors de son 1er mandat de député, il implique que les enfants gardent à la naissance la nationalité de leurs parents : « C’est très intelligent, car cela permet d’assurer le soin, tout en réduisant la pression migratoire. Parallèlement, je reste attaché à l’idée de construire des dispensaires à Anjouan ».
Autre dossier, déjà engagé, celui d’une ARS Mayotte, et une voie vers laquelle le conseil de surveillance se dirige : « Nous avons pris ce matin la décision de quitter le Groupement Hospitalier de Territoire, ce que craignaient les Réunionnais. »
Toutes les décisions auront un bras armé législatif de choix, « Thani Mohamed, que nous allons solliciter pour inscrire ce combat dans celui du toilettage institutionnel qui va identifier les compétences, et les autonomies de gestion ».
Enfin, Issa Abdou a en tête l’extension du code de la Santé à Mayotte, « contre la volonté de Paris qui avance une mesure coûteuse. Mais il faudrait savoir sur quel pied ils veulent qu’on danse, droit commun ou pas droit commun ?! »
Source: JDM. Par Anne Perzo-Lafond. Le 20/12/2017.