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FJ
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vendredi 18 août 2017
Médecins généralistes, infirmiers, spécialistes, pharmaciens… rassemblés dans un même lieu.
L’Agence régionale de santé et la Sécu signent l’ouverture des 2 premières Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) de Mayotte. Des structures qui pourraient inciter à l’installation de professionnels de santé.
Le désert médical mahorais tient peut-être une solution : les maisons de santé aidées par l’ARS et la CSSM. Ce mercredi 16 août, les deux institutions ont signé les deux premiers contrats pour créer ce qui s’appelle des MSP, les maisons de santé pluriprofessionnelles. Elles regroupent sur un même site des médicaux, paramédicaux et pharmaciens. «Ce type de dispositif pluriprofessionnel constitue un enjeu primordial pour lutter contre la désertification médicale à Mayotte», explique l’ARS. Signe de l’importance du dispositif, François Maury le directeur régional de l’Agence régionale de Santé avait fait le déplacement de La Réunion.
Concrètement, les professionnels exerçant dans ces maisons de santé doivent élaborer un projet de santé, pour mettre en place un travail en équipe permettant aux patients de passer, si besoin, d’un médecin généraliste à un spécialiste, à des soins infirmiers et aux conseils d’un pharmacien, le tout dans un même lieu.
L’ARS ne voit que des avantages à ces dispositifs. C’est en effet un mode de pratique médicale qui renforce la prévention et la qualité des prises en charges, qui améliore le parcours des patients, notamment l’organisation entre l’hospitalier et l’ambulatoire et qui conforte l’offre de soins de premier recours.
Un financement particulier
Pour favoriser la création de telles structures, l’ARS met en place un accompagnement de l’ensemble des projets sur le plan administratif et financier, en lien avec la CSSM qui est chargée pour sa part du paiement de modes de rémunération spécifiques. En effet, les 2 premières MSP vont percevoir chaque année des fonds dédiés. Cette rémunération sera modulée selon que les objectifs qui leur sont fixés sont atteints : accès aux soins, qualité et coordination des soins, appui d’un système d’information partagé.
Pour cette année 2017, ces 2 nouvelles structures bénéficieront au moins d’une rémunération de 20.000 euros, leur permettant de valoriser leur travail et d’investir pour le développement de leur maison de santé.
Les deux premières pour Mamoudzou
Les deux premières MSP sont à Mamoudzou. La première est la Maison de santé du Lagon, dont les locaux principaux sont situés derrière la pharmacie du lagon. Cette MSP était précurseur de la démarche puisqu’elle fonctionnait déjà depuis 3 ans en tant que pôle de santé. Créée en 2014, cette structure multi-sites, regroupe 2 médecins généralistes, un interne, 4 infirmiers et 2 pharmaciens. L’axe majeur du travail de cette équipe sera l’amélioration de la prise en charge des patients diabétiques, des patients asthmatiques et l’hypertension artérielle.
La 2e maison de santé sera à la résidence «Jardin créole». Elle ouvrira ses portes le 2 octobre prochain dans les locaux réaménagés de l’actuel cabinet du médecin et des infirmières et s’étendra par la suite dans des bureaux annexes du cabinet. Cette MSP regroupera un généraliste, 4 infirmières, un podologue, une psychologue et un spécialiste endocrinologue. Pour cette MSP, les axes majeurs sont constitués autour d’un pôle femme-jeune fille, de la pluri-spécialité en prévention primaire et de la coordination des soins à domicile.
Devenir attractifs
L’ARS voit avec la signature de ces premiers contrats «une dynamique nouvelle s’installer autour de l’émergence de projets de MSP sur l’ensemble de son territoire». Car l’enjeu est évidemment la fameuse attractivité, attirer des professionnels dans le département. Or, «on sait aujourd’hui que le mode d’exercice regroupé est plébiscité par les jeunes médecins», souligne l’ARS. Cette façon de travailler leur permet de rompre avec l’exercice solitaire, il facilite l’organisation de leur vie professionnelle, avec plus de «temps de médecin» et moins de tâches administratives, et ils peuvent ainsi privilégier le parcours de soins.
Après ces deux Maisons de santé pluriprofessionnelles, quatre autres devraient voir le jour d’ici la fin de l’année ou au début 2018, sur Petite Terre, à Kawéni, Combani et Bouéni. Et l’ARS annonce que des projets sont également en cours d’accompagnement dans l’ouest et dans le nord.
Source: lejournaldemayotte.com. PM. Le 18/08/2017.
L’Agence régionale de santé et la Sécu signent l’ouverture des 2 premières Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MSP) de Mayotte. Des structures qui pourraient inciter à l’installation de professionnels de santé.
Le désert médical mahorais tient peut-être une solution : les maisons de santé aidées par l’ARS et la CSSM. Ce mercredi 16 août, les deux institutions ont signé les deux premiers contrats pour créer ce qui s’appelle des MSP, les maisons de santé pluriprofessionnelles. Elles regroupent sur un même site des médicaux, paramédicaux et pharmaciens. «Ce type de dispositif pluriprofessionnel constitue un enjeu primordial pour lutter contre la désertification médicale à Mayotte», explique l’ARS. Signe de l’importance du dispositif, François Maury le directeur régional de l’Agence régionale de Santé avait fait le déplacement de La Réunion.
Concrètement, les professionnels exerçant dans ces maisons de santé doivent élaborer un projet de santé, pour mettre en place un travail en équipe permettant aux patients de passer, si besoin, d’un médecin généraliste à un spécialiste, à des soins infirmiers et aux conseils d’un pharmacien, le tout dans un même lieu.
L’ARS ne voit que des avantages à ces dispositifs. C’est en effet un mode de pratique médicale qui renforce la prévention et la qualité des prises en charges, qui améliore le parcours des patients, notamment l’organisation entre l’hospitalier et l’ambulatoire et qui conforte l’offre de soins de premier recours.
Un financement particulier
Pour favoriser la création de telles structures, l’ARS met en place un accompagnement de l’ensemble des projets sur le plan administratif et financier, en lien avec la CSSM qui est chargée pour sa part du paiement de modes de rémunération spécifiques. En effet, les 2 premières MSP vont percevoir chaque année des fonds dédiés. Cette rémunération sera modulée selon que les objectifs qui leur sont fixés sont atteints : accès aux soins, qualité et coordination des soins, appui d’un système d’information partagé.
Pour cette année 2017, ces 2 nouvelles structures bénéficieront au moins d’une rémunération de 20.000 euros, leur permettant de valoriser leur travail et d’investir pour le développement de leur maison de santé.
Les deux premières pour Mamoudzou
Les deux premières MSP sont à Mamoudzou. La première est la Maison de santé du Lagon, dont les locaux principaux sont situés derrière la pharmacie du lagon. Cette MSP était précurseur de la démarche puisqu’elle fonctionnait déjà depuis 3 ans en tant que pôle de santé. Créée en 2014, cette structure multi-sites, regroupe 2 médecins généralistes, un interne, 4 infirmiers et 2 pharmaciens. L’axe majeur du travail de cette équipe sera l’amélioration de la prise en charge des patients diabétiques, des patients asthmatiques et l’hypertension artérielle.
La 2e maison de santé sera à la résidence «Jardin créole». Elle ouvrira ses portes le 2 octobre prochain dans les locaux réaménagés de l’actuel cabinet du médecin et des infirmières et s’étendra par la suite dans des bureaux annexes du cabinet. Cette MSP regroupera un généraliste, 4 infirmières, un podologue, une psychologue et un spécialiste endocrinologue. Pour cette MSP, les axes majeurs sont constitués autour d’un pôle femme-jeune fille, de la pluri-spécialité en prévention primaire et de la coordination des soins à domicile.
Devenir attractifs
L’ARS voit avec la signature de ces premiers contrats «une dynamique nouvelle s’installer autour de l’émergence de projets de MSP sur l’ensemble de son territoire». Car l’enjeu est évidemment la fameuse attractivité, attirer des professionnels dans le département. Or, «on sait aujourd’hui que le mode d’exercice regroupé est plébiscité par les jeunes médecins», souligne l’ARS. Cette façon de travailler leur permet de rompre avec l’exercice solitaire, il facilite l’organisation de leur vie professionnelle, avec plus de «temps de médecin» et moins de tâches administratives, et ils peuvent ainsi privilégier le parcours de soins.
Après ces deux Maisons de santé pluriprofessionnelles, quatre autres devraient voir le jour d’ici la fin de l’année ou au début 2018, sur Petite Terre, à Kawéni, Combani et Bouéni. Et l’ARS annonce que des projets sont également en cours d’accompagnement dans l’ouest et dans le nord.
Source: lejournaldemayotte.com. PM. Le 18/08/2017.