Depuis le début de l’année, 26 cas de fièvre typhoïde ont été signalés à l’Agence de Santé Océan Indien, dont 16 cas sont domiciliés dans la commune de Koungou.
Les différentes situations investiguées sont liées à des dispositifs d’assainissement et de gestion des eaux usées déficients, ainsi qu’à un défaut d’hygiène.Les différentes situations investiguées sont liées à des dispositifs d’assainissement et de gestion des eaux usées déficients, ainsi qu’à un défaut d’hygiène.
Aussi, pour éviter l’apparition de nouveaux cas, l’ARS OI rappelle aux habitants des quartiers concernés, l’importance de respecter les règles d’hygiène: lavage des mains régulier au savon, utilisation exclusive de l’eau du robinet ou des bornes fontaines pour la boisson, la préparation des aliments, et les usages domestiques.

Rappel sur la fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est une « maladie des mains sales ». La source de contamination (la bactérie Salmonella typhi) réside dans les matières fécales des personnes malades. La transmission s’effectue le plus souvent par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés et consommés crus.

La maladie se traduit par une fièvre continue accompagnée de maux de tête, de perte d’appétit, d’une très grande fatigue, et de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation. Des formes graves peuvent survenir avec des complications au niveau de l’intestin, du coeur ou du système nerveux et cette maladie peut être mortelle en l’absence de traitement.

Point sur la situation épidémiologique
La fièvre typhoïde reste une maladie endémique à Mayotte, avec environ une trentaine de cas en moyenne par an. Au cours des dernières années, des cas groupés ont été identifiés à plusieurs endroits sur l’île.
Entre le 1er janvier et le 29 juin 2017, 26 cas de fièvre typhoïde ont été confirmés sur le territoire.
Ces valeurs se situent dans les moyennes habituellement observées à cette période de l’année. Parmi eux, 16 ont été identifiés dans la seule commune de Koungou, et en particulier dans les villages de Longoni et Koungou.

Mesure de gestion
Surveillance
Un renforcement de la surveillance épidémiologique a été mis en place par la Cire Océan Indien (Santé Publique France) afin d’identifier tout nouveau cas et de permettre une meilleure description du phénomène. Certains cas étant des enfants scolarisés, le Vice-rectorat a été informé afin d'organiser les mesures de prévention sur l'hygiène. Renforcement des mesures d’hygièneEn parallèle, afin de limiter l’apparition de nouveaux cas, des mesures de renforcement des équipements d’eau potable et d’assainissement, et des campagnes de promotion de l’hygiène sont engagées dans les quartiers concernés, et notamment actuellement avec la municipalité de Koungou. En effet, l’ARS OI accompagne les communes désireuses d’améliorer l’accès à l’eau potable de certains quartiers non raccordés au réseau en finançant l’implantation de bornes fontaines monétiques. Information des professionnels de santéL’ensemble des professionnels de santé ont été informés de la situation et sensibilisés au diagnostic de la maladie : médecins libéraux, laboratoire du Centre hospitalier de Mayotte, équipes de SAMU/urgences du CHM….

Recommandations
L’ARS OI rappelle aux habitants des quartiers concernés, l’importance des mesures de prévention suivantes :
- une bonne hygiène individuelle, avec notamment le lavage systématique des mains au savon avant chaque repas et après le passage aux toilettes
- une utilisation exclusive de l’eau du robinet ou des bornes fontaine pour la boisson, la préparation des aliments et les usages domestiques, en évitant la consommation d’aliments crus ou mal lavés.

Source: ocean-indien.ars.sante.fr. Le 12/07/2017..