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FJ
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lundi 14 août 2017
La conférence internationale sur le sida s'est tenue aux Etats-Unis en juillet dernier. De même, 23 ans après la création du Sidaction,
le VIH continue d'infecter les populations du monde entier. Si la recherche a permis de mettre en place des traitements permettant aux personnes séropositives de vivre normalement et que les systèmes de prévention se développent, le nombre de patients séropositifs continue d'augmenter, notamment à La Réunion, où, dans le Sud de l'île, une recrudescence est constatée par l'association saint-pierroise, Sid'Aventure.le VIH continue d'infecter les populations du monde entier. Si la recherche a permis de mettre en place des traitements permettant aux personnes séropositives de vivre normalement et que les systèmes de prévention se développent, le nombre de patients séropositifs continue d'augmenter, notamment à La Réunion, où, dans le Sud de l'île, une recrudescence est constatée par l'association saint-pierroise, Sid'Aventure. Au cours de l'année 2015, 927 personnes ont été dépistées séropositives à La Réunion. L’année d’après, l’île en comptait 43 de plus. Pour cette année 2017, 10 nouveaux cas ont déjà été recensés dans le sud de l’île, selon les données chiffrées de l’association Sid’Aventure, qui attend de nouveaux résultats en octobre prochain. Une recrudescence, que les agents de prévention expliquent notamment par un manque d’utilisation du préservatif par la génération des 45-55 ans, population particulièrement touchée par le virus. "Cette génération n'utilise pas ou très peu le préservatif. Ils nous disent qu'ils ne l'ont jamais mis, alors, nous pouvons entendre un discours tel que +nous n'avons pas ça, ça n'arrive qu'aux autres+ constate," Juliana Dannessinga, chargée de la prévention au sein de Sid'Aventure.
Le dépistage reste la première solution pour limiter les transmissions et le développement du virus. "Plus vite on le sait, plus vite on est soigné", rappelle Juliana. Le VIH à La Réunion se transmet essentiellement par voie sexuelle, soit "quand il y a rupture de préservatif, cela arrive, soit parce que la personne contaminée ne veut pas se protéger et c'est son droit", explique l'associative. En cas de relation sexuelle à risque, un traitement post-exposition existe, à prendre quatre heures après l'acte sexuel non protégé. "Certains arrivent trop tard, d'autres ne veulent pas être dépistés" ; ce qui complique le suivi des patients.
La stigmatisation
Face à la pathologie, les comportements stigmatisants persistent, notamment par le manque de connaissances sur VIH, à ne pas confondre avec le sida, qui est le dernier stade du virus. Comme le précise un sondage Ifop Belinda publié en mars dernier, "16% des Français pensent par exemple que l’utilisation d’un produit de toilette intime est efficace pour empêcher la transmission du virus du sida.
Un Français sur trois a des représentations partielles et/ou erronées des modes de transmission de la maladie. Plus grave encore, plus de trente ans après l’apparition de l’épidémie et malgré des décennies de promotion du préservatif, un quart reste persuadé que le risque existe même lors d’un rapport sexuel protégé". Pourtant, "le virus du VIH ne vit que dans le corps humain et ne survit pas à l'air libre.
Pour être contaminé par le sang, il faudrait qu'une personne séropositive présente une plaie béante qui soit en contact avec une autre personne blessée. Et puis, ces personnes se protègent, tout simplement parce que la moindre maladie peut leur être fatale. On ne risque rien", rappelle l'agent de Sid'Aventure.
De même que, la population homosexuelle reste particulièrement visée par la discrimination vis-à-vis du virus. En métropole, l'étude Prevagay2015, parue le 18 juillet dernier, dressait une "situation préoccupante chez les jeunes gays". Sur le terrain, l'association réunionnaise constate pourtant que la communauté homosexuelle "se protège plus que les personnes hétérosexuelles".
Les gays seraient plus vigilants quant aux relations à risque, alors, "nous luttons tous les jours contre cette discrimination. Les homosexuels sont plus vigilants, c'est en tout casse que nous constatons avec les homosexuels que nous suivons" termine Juliana Dannessinga.
À La Réunion, selon les estimations de l'association Sid'Aventure, 300 personnes vivraient avec le virus sans le savoir.
Source: JM. ipreunion.com. Le 14/08/2017.
le VIH continue d'infecter les populations du monde entier. Si la recherche a permis de mettre en place des traitements permettant aux personnes séropositives de vivre normalement et que les systèmes de prévention se développent, le nombre de patients séropositifs continue d'augmenter, notamment à La Réunion, où, dans le Sud de l'île, une recrudescence est constatée par l'association saint-pierroise, Sid'Aventure.le VIH continue d'infecter les populations du monde entier. Si la recherche a permis de mettre en place des traitements permettant aux personnes séropositives de vivre normalement et que les systèmes de prévention se développent, le nombre de patients séropositifs continue d'augmenter, notamment à La Réunion, où, dans le Sud de l'île, une recrudescence est constatée par l'association saint-pierroise, Sid'Aventure. Au cours de l'année 2015, 927 personnes ont été dépistées séropositives à La Réunion. L’année d’après, l’île en comptait 43 de plus. Pour cette année 2017, 10 nouveaux cas ont déjà été recensés dans le sud de l’île, selon les données chiffrées de l’association Sid’Aventure, qui attend de nouveaux résultats en octobre prochain. Une recrudescence, que les agents de prévention expliquent notamment par un manque d’utilisation du préservatif par la génération des 45-55 ans, population particulièrement touchée par le virus. "Cette génération n'utilise pas ou très peu le préservatif. Ils nous disent qu'ils ne l'ont jamais mis, alors, nous pouvons entendre un discours tel que +nous n'avons pas ça, ça n'arrive qu'aux autres+ constate," Juliana Dannessinga, chargée de la prévention au sein de Sid'Aventure.
Le dépistage reste la première solution pour limiter les transmissions et le développement du virus. "Plus vite on le sait, plus vite on est soigné", rappelle Juliana. Le VIH à La Réunion se transmet essentiellement par voie sexuelle, soit "quand il y a rupture de préservatif, cela arrive, soit parce que la personne contaminée ne veut pas se protéger et c'est son droit", explique l'associative. En cas de relation sexuelle à risque, un traitement post-exposition existe, à prendre quatre heures après l'acte sexuel non protégé. "Certains arrivent trop tard, d'autres ne veulent pas être dépistés" ; ce qui complique le suivi des patients.
La stigmatisation
Face à la pathologie, les comportements stigmatisants persistent, notamment par le manque de connaissances sur VIH, à ne pas confondre avec le sida, qui est le dernier stade du virus. Comme le précise un sondage Ifop Belinda publié en mars dernier, "16% des Français pensent par exemple que l’utilisation d’un produit de toilette intime est efficace pour empêcher la transmission du virus du sida.
Un Français sur trois a des représentations partielles et/ou erronées des modes de transmission de la maladie. Plus grave encore, plus de trente ans après l’apparition de l’épidémie et malgré des décennies de promotion du préservatif, un quart reste persuadé que le risque existe même lors d’un rapport sexuel protégé". Pourtant, "le virus du VIH ne vit que dans le corps humain et ne survit pas à l'air libre.
Pour être contaminé par le sang, il faudrait qu'une personne séropositive présente une plaie béante qui soit en contact avec une autre personne blessée. Et puis, ces personnes se protègent, tout simplement parce que la moindre maladie peut leur être fatale. On ne risque rien", rappelle l'agent de Sid'Aventure.
De même que, la population homosexuelle reste particulièrement visée par la discrimination vis-à-vis du virus. En métropole, l'étude Prevagay2015, parue le 18 juillet dernier, dressait une "situation préoccupante chez les jeunes gays". Sur le terrain, l'association réunionnaise constate pourtant que la communauté homosexuelle "se protège plus que les personnes hétérosexuelles".
Les gays seraient plus vigilants quant aux relations à risque, alors, "nous luttons tous les jours contre cette discrimination. Les homosexuels sont plus vigilants, c'est en tout casse que nous constatons avec les homosexuels que nous suivons" termine Juliana Dannessinga.
À La Réunion, selon les estimations de l'association Sid'Aventure, 300 personnes vivraient avec le virus sans le savoir.
Source: JM. ipreunion.com. Le 14/08/2017.