Chikungunya : 12 décès confirmés à La Réunion, vigilance malgré les signes de recul.
Alors que les indicateurs épidémiologiques montrent une baisse des cas de chikungunya à La Réunion, douze décès ont été confirmés depuis janvier 2025 et des cas autochtones ont été signalés dans l'Hexagone.
Le dernier bulletin épidémiologique fait état d’un recul des indicateurs liés au chikungunya pour la semaine du 28 avril au 4 mai (Semaine 18). Les consultations en médecine de ville pour des symptômes évocateurs chutent de 39 % par rapport à la semaine précédente, avec une estimation de 14 030 consultations contre plus de 23 000. Les passages aux urgences pour ce même motif reculent de 25 %, passant de 332 à 250.
Si cette tendance est encourageante, elle reste à confirmer. Les données de la Semaine 18 ont été influencées par un jour férié (1er mai) et le début des vacances scolaires. En parallèle, l’épidémie continue de toucher durement certains territoires, notamment dans l’Est, où une légère remontée du nombre de cas a été observée.
Depuis le début de l’année 2025, plus de 47 500 cas de chikungunya ont été confirmés à La Réunion. Santé publique France rappelle que le virus circule toujours activement. La baisse du nombre de cas signalés depuis la mi-avril est aussi liée à l’arrêt de la confirmation systématique des cas biologiques dans les zones à forte transmission.
Les formes graves de la maladie touchent principalement les nourrissons de moins de 6 mois et les personnes âgées de plus de 65 ans. Au total, 340 hospitalisations ont été recensées, dont 66 cas graves avec défaillance d’organe. Près de la moitié des patients hospitalisés étaient âgés de plus de 65 ans, et un quart avait moins de 6 mois. Dans 95 % des cas, une comorbidité était présente (diabète, obésité, insuffisance rénale, etc.).
Douze décès officiellement liés au chikungunya
Douze décès ont été attribués au chikungunya depuis le début de l’année, tous chez des personnes âgées de plus de 70 ans et souffrant de pathologies chroniques. Vingt-huit autres décès sont encore en cours d’investigation, dont un décès néonatal.
Avec 766 cas importés en métropole depuis janvier, dont 742 provenant de La Réunion, Santé publique France alerte sur le risque de transmission autochtone dans l’Hexagone, à l’approche de l’été et de l’activité accrue du moustique tigre. Toute personne revenant de La Réunion est invitée à se protéger des piqûres pendant les 15 jours suivant son retour, et à consulter en cas de symptômes.
Suite à trois effets indésirables graves, dont un décès, les autorités sanitaires ont décidé le 25 avril de retirer les personnes âgées de 65 ans et plus de la campagne de vaccination au vaccin IXCHIQ à La Réunion et à Mayotte. Ce vaccin reste recommandé pour les adultes de 18 à 64 ans présentant des comorbidités, ainsi que pour les professionnels exposés.
Les autorités sanitaires insistent sur les gestes de prévention : port de vêtements longs, usage de répulsifs, élimination des eaux stagnantes et utilisation de moustiquaires. Les femmes enceintes et les nourrissons doivent faire l’objet d’une vigilance accrue.
Source : https://www.zinfos974.com/