Alcool et autres drogues : L’ARS veut une communauté territoriale de lutte contre les addictions.
À l'image de réseaux locaux entre établissements de soins, professionnels de santé et associations, tissés autour de la santé mentale à La Réunion, l'ARS envisage la création d'une communauté territoriale de lutte contre les addictions.
A La Réunion, l’offre de soins en addictologie est plutôt bien développée par rapport à l’Hexagone, selon l’ARS. Il n’y a pas de retard d’équipement même si l’offre ne répond pas à l’ensemble des besoins.
Depuis 2022, l’ARS, en lien avec la préfecture et les autres partenaires institutionnels (département, région, assurance maladie et DRAJES) mène une politique de santé intensive et coordonnée en faveur de la prévention et la lutte contre les addictions aux substances psychoactives et aux écrans sous l’impulsion du national (MILDECA).L’île dispose de quatre services d’addictologie en établissement de santé proposant des séjours d’hospitalisation pour sevrage (1 à 2 semaines), de l’aide au maintien du sevrage via des hospitalisations de jour (avec ateliers en groupe, prise en charge psychologique, activité physique …), ou des consultations de suivi.
Les personnes concernées peuvent également bénéficier d’une prise en charge dans l’un des deux services de soins de suite spécialisés en addictologie, qui offrent des temps d’hospitalisation plus longs aux personnes les plus dépendantes (jusqu’à 2 mois) afin de limiter les risques de rechute.
Il existe également cinq centres de soins ambulatoires en addictologie (CSAPA) proposant des sevrages et une prise en charge médico-psycho-sociale en ambulatoire.
Une continuité dans le parcours pour les personnes accompagnées
Devant l’ampleur du phénomène, d’autres solutions pour lutter contre les risques de rechute, comme la création d’un centre thérapeutique résidentiel, sont à l’étude. L’objectif : permettre l’accompagnement de personnes préférant un cadre de prise en charge plus souple que l’hôpital, mais qui reste sécurisé, la création de groupes d’entraide mutuelle, l’association d’anciens usagers se retrouvant pour des activités au sein d’un local qui leur appartient et qu’ils doivent gérer.
L’ARS planche aussi sur le développement des thérapies cognitivo-comportementales, notamment en s’appuyant sur la réalité virtuelle. Ces techniques permettent d’exposer un patient à différents stimuli et de l’aider à gérer ses envies irrépressibles.
Pour mieux coordonner l’ensemble des moyens de lutte, l’ARS souhaite mettre en place une communauté territoriale de lutte contre les addictions.
“Il existe une multiplicité d’acteurs intervenant à des moments différents dans le parcours des personnes addictes. Une communauté territoriale permettrait à ces acteurs de mieux communiquer et de mieux se coordonner de façon à conserver une continuité dans le parcours des personnes accompagnées”, explique Gérard Cotellon, directeur général de l’ARS, qui précise que “l’enjeu serait de repréciser le rôle de chacun des acteurs, et définir des parcours type et s’assurer qu’ils sont bien mis en œuvre”.
Source : https://www.zinfos974.com/