Grève à l’hôpital De fortes perturbations prévues, y compris sur le réseau routier.
L'intersyndicale de la santé publique a déposé un préavis de grève illimitée à compter de jeudi pour protester notamment contre l'absence de réponse de l'Etat aux difficultés financières du CHU.
L’intersyndicale (CFDT, CFTC, FO, UNSA, CGTR) annonce de fortes perturbations, y compris sur le réseau routier, à l’occasion de la grève qui débutera ce jeudi 9 novembre dans les CHU de Saint-Denis et de Saint-Pierre, et qui devraient aussi toucher le GHER de Saint-Benoît et le CHOR de Saint-Paul.
Ce lundi après-midi, les syndicats discutaient du contenu du tract qui devait être diffusé dans les heures suivantes aux personnels des établissements hospitaliers publics de l’île, dont ceux de l’EPSMR.
« Il y aura certainement de grosses actions », prévient David Belda, secrétaire général FO santé. « Il y aura des actions d’envergure près des CHU, mais aussi certainement sur le terrain comme sur le boulevard Sud. Il faut s’attendre à des perturbations. Il y a aussi la volonté de porter ça au niveau national via la préfecture, parce qu’on en a marre des allers-retours avec l’ARS », poursuit le syndicaliste.
Le déficit du centre hospitalier universitaire de La Réunion est évalué à 50 millions d’euros, auxquels s’ajouteraient désormais 37 millions d’euros liés au non paiement des cotisations sociales depuis trois mois. « Le budget du CHU est d’un milliard d’euros et la masse salariale compte pour 62% dans ce budget », expose David Belda, qui souligne que l’intersyndicale ne réclame aucune embauche supplémentaire.
« Vous savez qu’on se marche dessus au CHU ? », raille d’un ton moqueur David Belda, en réaction à des propos prêtés à l’Agence régionale de santé laissant entendre qu’il y aurait 1 000 emplois en trop au CHU. « Quand vous arrivez aux urgences, vous avez remarqué que les personnels hospitaliers se marchent dessus ? », tance à nouveau le syndicaliste.
Interrogé la semaine dernière en marge de la présentation du plan de santé régional 2023-2033, le DG de l’ARS Gérard Cotellon avait fait valoir que les effectifs du CHU avaient « singulièrement augmenté entre 2019 et 2022 ». Un commentaire qui n’a pas échappé au syndicaliste FO. « J’ai demandé au Coordonnateur des soins ce qu’il en pensait, il m’a répondu que si on écoutait l’ARS, on n’aurait plus qu’à fermer les hôpitaux ».
Source : https://www.zinfos974.com/