Nouvelle feuille de route vaccinale contre la COVID-19
La Direction générale de la santé (DGS) précise les modalités de la vaccination COVID-19. Pour les plus âgés et les plus à risque, un rappel au printemps est recommandé.
Pour l’Organisation mondiale de la santé, il reste important de vacciner les personnes exposées au risque de développer une forme sévère de la maladie, principalement les personnes âgées et celles présentant des maladies sous-jacentes, y compris avec des doses de rappel supplémentaires (1).
La protection contre les formes graves de COVID-19 se maintient à un niveau élevé (plus de 70 %) pendant au moins trois mois après la vaccination et diminue de façon très progressive ensuite (2). Parmi les populations à risque, la protection vaccinale décroît plus rapidement, ce qui les expose à un risque accru de forme grave de COVID-19 (3). Face à ce constat, une campagne de rappel est organisée en France du 27 avril au 16 juin 2023 pour (3) :
- les personnes âgées de 80 ans et plus ;
- les personnes immunodéprimées ;
- les résidents des Ehpad et USLD, quel que soit leur âge ;
- les personnes à très haut risque de forme grave selon le contexte médical et dans le cadre d’une décision partagée avec l’équipe soignante.
Cette vaccination de printemps pourra être réalisée en ville (en pharmacie, auprès d’un médecin ou encore auprès d’un(e) infirmier(ière) diplômé(e) d’État), organisée par l’établissement (Ehpad, USLD) ou les structures de soins pour les patients suivis (3).
En dehors de ces personnes à haut risque, la dose de rappel n’est plus recommandée, mais elle reste possible gratuitement pour les personnes qui souhaitent se faire vacciner.
Une circulation virale fluctuante et difficilement prévisible
L’objectif de cette campagne de vaccination reste le même, à savoir maintenir un niveau de protection vaccinale permettant de réduire la survenue de formes graves ainsi que le risque d’hospitalisation et de décès. Du fait du niveau insuffisant des rappels vaccinaux et de la circulation toujours active de la COVID-19, la vaccination contre la COVID-19 chez les personnes fragiles reste nécessaire (3). Depuis début mars 2023, les indicateurs de surveillance et de recours aux soins et les indicateurs pré-hospitaliers restent à des niveaux bas, mais la versatilité des chiffres témoigne d’une circulation encore active du virus (3).
Pour cette dose de rappel, il est recommandé d’utiliser préférentiellement les vaccins bivalents adaptés à Omicron, quel que soit le vaccin administré précédemment (3). Le délai à respecter après la dernière injection ou infection est de six mois minimum, quelle que soit la situation du patient (3).
Où en est-on du schéma vaccinal contre la COVID-19 ?
Sur la base des données actuellement disponibles, la HAS ne recommande plus la primovaccination contre la COVID-19 en population générale, à l’exception des personnes à risque de formes graves (3). Toutefois, la possibilité sera laissée à toute personne qui en exprime la demande de bénéficier d’une primovaccination contre la COVID-19, toute l’année (3).
Concernant les doses de rappel, il est désormais recommandé de respecter un délai d’au moins six mois depuis la dernière dose de vaccin ou infection par le SARS-COV-2 et ce, quel que soit l’âge de la personne et le rang de rappel (3).
En prévision d’une augmentation de la circulation virale, une campagne de rappel sera organisée à l’automne-hiver prochain, en même temps que la campagne antigrippale du fait de la saisonnalité virale sur la période automne-hiver et de la diminution progressive de la protection vaccinale (3).
Source : https://arn-messager.lequotidiendumedecin.fr/ Dr Muriel Gevrey