Covid-19 : fin des arrêts de travail dérogatoires, de l'isolement systématique...
Suite à la fin des régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie de Covid, certaines mesures s’arrêtent. Un décret acte entre autres la fin à compter du 31 janvier du dispositif dérogatoire de la prise en charge des arrêts de travail et à partir du 1er février de l’isolement systématique des personnes positives.
Le 31 janvier et le 1er février marquent l’entrée en vigueur d’un certain nombre de mesures prévues par la loi du 30 juillet 2022 mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée au Covid. Le texte avait notamment mis fin au passe sanitaire dès le 1er août.
Parmi ces mesures, se trouve l’arrêt du dispositif dérogatoire de prise en charge des arrêts maladie liés au Covid. Ainsi, à compter de ce mardi, il ne sera plus possible de se déclarer directement via le téléservice « Contact Covid » de l’Assurance maladie. Ce dernier, qui permettait « l’identification et la prise en charge des personnes malades du Covid-19 et des cas contacts », comme le rappelle le ministère, est arrêté. Autre changement, à partir du 1er février, le recueil préalable du consentement des personnes concernées conditionnera l’usage du système d’information SI-DEP.
Un avis du HCSP sur l’isolement des personnes positives
Le ministère a, par ailleurs, annoncé à compter du 1er février la fin de « l’isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 et (de) la réalisation d’un test de dépistage au deuxième jour de la notification du statut de contact pour les personnes contact asymptomatiques ». Une décision prise en accord avec des recommandations demandées en urgence au Haut Conseil de la santé publique. L’instance a en effet publié ce 30 janvier une actualisation. Si le Haut Conseil préconise de lever les mesures d’isolement systématique et obligatoire, il recommande de maintenir « l’application de l’ensemble des mesures barrières chez les personnes présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë et dans la population générale dans les lieux confinés et clos avec une forte densité de personnes ».
L’HCSP estime ainsi qu’« actuellement (fin janvier 2023), le sous-variant circulant de manière majoritaire, est le sous-variant BA.5. Il présente un profil similaire (éventuellement plus favorable mais certainement pas moins) en termes de contagiosité et de gravité clinique que les précédents sous-variants d’Omicron ». Il rappelle également qu’en termes de variants circulants, « la situation est stable en France mais aussi dans le monde » et qu’il est donc possible d’appliquer les matrices de décisionnelles « construites pour le rapport de juin 2022 ».
Si la France allège ses mesures au vu de la situation épidémiologique, l'Organisation mondiale de la santé a, elle, confirmé ce lundi 30 janvier que la pandémie de Covid-19 reste une urgence de santé publique de portée internationale.
Vers de nouvelles règles « universelles » ?
Dans le cadre de son avis, l’HCSP insiste sur la sortie d’une « situation exceptionnelle » pour la mise en place d’un raisonnement en « conduite syndromique ». L’instance préconise ainsi de « promouvoir dans la population générale de nouvelles règles « universelles d’hygiène respiratoire » post-Covid-19, en particulier en période épidémique hivernale, qui reposeraient sur le port du masque : par toutes les personnes ayant des symptômes d’infection respiratoire aiguë et dans les lieux confinés et clos avec forte densité de personnes ».
Si le ministère ne s’est pas prononcé sur ces règles, il a néanmoins annoncé la mise en place d’ « une stratégie globale de lutte contre les infections respiratoires aiguës de l’hiver (Covid-19, grippe, bronchiolite) » dont le déploiement sera « pleinement » effectif « pour la prochaine saison 2023-2024 ».
Source : https://www.legeneraliste.fr/ AURÉLIE DUREUIL / Photo Voisin Phanie