Gastro-entérite des pharmacies de l’île parfois en difficulté face aux stocks de médicaments.
Avec la tombée des masques, de nombreux virus ont recommencé à circuler dans l’air beaucoup plus facilement. Résultat : une épidémie de gastro est constatée actuellement à La Réunion. Une situation qui impacte parfois les pharmacies, qui voient leurs stocks de médicaments parfois se vider. Une pénurie constatée aussi bien en Métropole que dans l’île Cette dernière touche essentiellement les médicaments à destination des enfants et des nourrissons. Pas de panique cependant : les pharmacies restent en capacité de remplacer un médicament par un autre (Photo d’illustration rb/www.imazpress.com)
Lors d’un passage en pharmacie, l’un des médicaments dont vous avez besoin n’est pas disponible ? Un phénomène qui devient de plus en plus fréquent en Métropole, mais aussi à La Réunion, notamment dû à la hausse du coût de l’énergie et du transport. “Les ruptures des médicaments sont nationales et durent depuis quelques mois déjà. Cela est dû principalement à une rupture de matières premières mondiale et la crise covid puis la guerre en Ukraine”, explique Boubker El Beghdadi, président de l’Union régionale des professionnels de santé.
À La Réunion, les médicaments les plus touchés sont ceux à destination des enfants et des nourrissons qui permettent notamment de lutter contre les grippes et les gastro. “Nous sommes en rupture de stocks de Tiorfan pour les nourrissons (Antidiarrhéique-Ndlr). Nous en avons pour adulte, mais pas pour les enfants”, note l’une des pharmaciennes de la pharmacie de Moderne dans le centre de Saint-Denis.
Même constant dans les pharmacies voisines, dont celles de Paris et de la Poste. Pour le gérant de cette dernière, même si les ruptures de médicaments “ont toujours existé”, cette crise est “beaucoup plus forte”. “Nous avons rencontré une grosse rupture de sirop pour les vacances de la Toussaint, il ne restait plus qu’une marque”, explique ce dernier. Il ajoute d’un ton plus positif, “Mais nous sommes pour le moment toujours arrivés à remplacer un médicament par un autre”.
En chiffres
Selon les chiffres de l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), publiés le 21 septembre 2022 dans son rapport d’activité 2021, des signalements, soit des ruptures ou risques de ruptures, ont été rapportés sur 2.160 médicaments cette année-là. En 2018, seulement 871 signalements étaient recensés, 1.504 en 2019 et 2.446 en 2020.
Une envolée à partir de 2020, donc, mais que l’ANSM explique, dans une interview accordée à nos confrères de 20 minutes par le fait qu’elle exhorte les laboratoires à « déclarer les risques de ruptures et ruptures de stock le plus en amont possible » pour renforcer « les sanctions financières pour les laboratoires ne respectant pas leurs obligations en la matière ».
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