Covid long : une majorité des adolescents guérissent des symptômes après deux ans, selon une étude.
Une étude d'envergure publiée mercredi dans la revue "Nature" révèle qu'une grande partie des adolescents victimes de Covid long guérissent totalement au bout de deux ans.
À noter que les individus plus âgés et/ou plus défavorisés sont plus susceptibles de contracter de tels symptômes.
Des résultats encourageants. Une étude a été publiée mercredi 4 décembre dans la revue Nature sur les conséquences, à long terme, des symptômes prolongés du Covid-19 sur les adolescents. Plus précisément, les chercheurs de l'University College de Londres ont sollicité 12.632 patients, âgés de 11 à 17 ans, avec un test PCR positif entre septembre 2020 et mars 2021*. Parmi eux, 233 (soit 1,85 %) ont été jugés atteints de Covid long , trois mois après avoir été touchés par le virus. Au bout de six mois, près de la moitié de ces individus étaient considérés comme guéris (135, soit 52,79 % des personnes avec des symptômes persistants du coronavirus). Ce nombre tombe à 94 (40,34 %) au bout d'un an et 68 (29,18 %) au bout de deux ans.
Autrement dit, 24 mois après leur contamination, 70% des malades ont retrouvé leur état de santé initial. Mais cela signifie que 30% ne s'en sont pas remis. Les enfants concernés ont signalé en moyenne cinq à six symptômes – parmi lesquels la fatigue, les troubles du sommeil, l’essoufflement et les maux de tête - à chaque point d'étape.
"Nos résultats montrent que pour les adolescents qui répondaient à notre définition de Covid long trois mois après un test positif pour le virus Covid, la majorité se sont rétablis après deux ans. C’est une bonne nouvelle, mais nous avons l’intention de faire des recherches plus approfondies pour essayer de mieux comprendre pourquoi 68 adolescents ne se sont pas rétablis", détaille le premier auteur de l'étude, le professeur Sir Terence Stephenson, de l'UCL Great Ormond Street Institute of Child Health, dans les colonnes du Guardian .
Les plus âgés et les plus défavorisés plus vulnérables ?
En parallèle, les scientifiques ont observé que les adolescents plus âgés et les plus défavorisés étaient plus susceptibles de souffrir de ces stigmates. De même, les filles semblent plus vulnérables au Covid long que les garçons. "Cette étude montre une fois de plus que les problèmes de santé comme le Covid long ont tendance à toucher les plus défavorisés de la société, jeunes et moins jeunes", analyse pour nos confrères britanniques le Dr Nathan Cheetham, du King's College de Londres. "Ces résultats renforcent la nécessité de s’attaquer aux causes sous-jacentes des problèmes de santé, comme les mauvaises conditions de logement, le stress financier et l’accès inégal aux services de santé, si nous voulons nous concentrer sur la prévention des maladies avant que des inégalités telles que celles constatées dans cette étude ne se produisent", appelle-t-il encore.
À noter que les chercheurs se sont appuyés sur l'étude "Long COVID in Children and Young People (CloCk)" pour décrire les symptômes et leur impact sur la vie des enfants et des jeunes 24 mois après l'infection. Concrètement, les enfants et adolescents ont été considérés comme souffrant de Covid long s'ils présentaient plus d'un symptôme, pendant au moins trois mois, de fatigue, de troubles du sommeil, d'essoufflement ou de maux de tête, ainsi que des problèmes de mobilité, de soins personnels, d'activités habituelles, de douleur ou d'inconfort, ou de sentiment d'inquiétude ou de tristesse.
*Les individus testés positifs l'ont été avant que les variants Delta et Omicron du virus ne deviennent dominants, de sorte que les résultats peuvent ne pas refléter les effets à long terme de ces variants, préviennent les auteurs.
Source : https://www.tf1info.fr/