Bientôt un vaccin contre la chlamydia : Les résultats d'un nouvel essai.
Des chercheurs dévoilent les bons résultats d’un vaccin expérimental pour se protéger de la chlamydia, maladie sexuellement transmissible.
C’est l’objectif ultime de la prévention de cette maladie sexuellement transmissible, qui peut rendre les femmes stériles : parvenir à un vaccin permettant de prévenir l’infection des parties génitales par la bactérie Chlamydia trachomatis. Car, rappelons-le, la plupart des infections par la chlamydia sont asymptomatiques, et donc non traitées, permettant à la bactérie d’être transmise à bas bruit. Ici, dans une nouvelle étude, parue dans la revue spécialisée npj Vaccines (Source 1), des chercheurs font état de résultats très encourageants vers la mise au point d’un vaccin préventif, efficace et sûr.
Une difficulté enfin contournée
Les scientifiques expliquent que les efforts pour développer un tel vaccin remontent à près de 80 ans. Mais des obstacles ont compliqué la tâche, car l’injection d’un vaccin dit à germes entiers, autrement dit contenant la bactérie inactivée, pouvait visiblement, dans certains cas, augmenter le risque d’infection par cette bactérie. De quoi décourager la communauté scientifique pendant quelque temps.
Ici, l’équipe de recherche a mis au point un vaccin qui contient bien des bactéries chlamydia, mais qui ont été tuées par radiation. Et malgré ce processus visant à les rendre inactives, les bactéries ainsi radiées déclenchent bien une réponse immunitaire de l’organisme (ici, des souris). Car les chercheurs ont veillé à protéger les bactéries avec un antioxydant, qui maintient intact les protéines de surface (antigènes) des bactéries, nécessaires à la production d’une réponse immunitaire.
Résultat : les souris ainsi vaccinées ont pu rapidement vaincre les infections ultérieures à chlamydia, et étaient moins susceptibles de développer des formes graves que les souris non vaccinées. Les niveaux d’anticorps ont été augmentés de plus de 16 fois par rapport à ceux des souris non vaccinées ou vaccinées avec un vaccin formulé sans antioxydant.
Un premier pas important même si le chemin est encore long
“Toutes ces découvertes me semblent tout simplement logiques”, a commenté George Liechti, professeur au département de microbiologie et d’immunologie et coauteur de l’étude, dans un communiqué (Source 2). “Si vous voulez un vaccin efficace contre la chlamydia à cellules entières, vous devriez probablement essayer de ne pas cuire, zapper ou endommager de quelque manière que ce soit les antigènes de surface sur lesquels il s’appuie”, explique-t-il.
“Nos résultats ouvrent ainsi la voie à une nouvelle génération de vaccins multivalents à cellules entières contre la chlamydia, offrant une stratégie prometteuse pour lutter contre un défi sanitaire mondial majeur”, s’enthousiasment les chercheurs. Naturellement, d’autres étapes devront être franchies avant les premiers tests chez l’homme et davantage en vue d’une commercialisation.
Source : https://www.santemagazine.fr/