Troubles souvent méconnus, les TDAH sont longs et difficiles à dépister et à prendre en charge.
Ce lundi, la Haute autorité de santé a émis une série de recommandations pour une meilleure prise en compte de ces troubles chez les enfants..
Les parents souffrant de troubles de l'attention le savent : il faut du temps, parfois beaucoup, pour obtenir un diagnostic. Les TDAH, les troubles et déficits de l'attention, concernent pourtant environ 5% des enfants, mais sont encore largement méconnus et difficiles à établir. C'est pour cette raison que la Haute autorité de santé a livré ce lundi des pistes pour améliorer le diagnostic et le traitement.
Ces recommandations sont en quelque sorte une façon de reconnaître le TDAH, sur lequel beaucoup d'idées reçues circulent encore, y compris chez les soignants : "Encore aujourd'hui des parents témoignent que des pédiatres leur répondent "Ce n'est rien, ça passera". Si les parents évoquent le nom du trouble, on leur répond "C'est une mode, ça ne vous concerne pas". Tout les médecins ne connaissent pas ce trouble", regrette Christine Gétin, directrice de l'association HyperSupers TDAH France.
Intégrer les parents à l'accompagnement
Pour éviter les risques d'aggravation, le TDAH doit être pris en charge de manière précoce. Les traitements médicamenteux peuvent être prescrits en seconde intention, mais l'accent doit être mis sur l'accompagnement humain, notamment celui des parents, selon la pédopsychiatre Nathalie Franc, qui a participé aux travaux de la HAS : "Souvent les parents sont mis de côté dans les accompagnements. C'est ça le plus gros problème, parce que les parents sont les acteurs principaux", dit-elle. "C'est leur intervention, leur façon de faire, de s'adapter à leurs enfants, qui va être déterminante pour la suite".
Aujourd'hui, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues sont autorisés à diagnostiquer le TDAH. La Haute autorité de Santé appelle donc à former d'autres professionnels, notamment les médecins généralistes.
Source : https://www.radiofrance.fr/