SOPK : le manque de recherche, jusqu'à 70 % des femmes ne sont pas diagnostiquées dans le monde.
Le syndrome des ovaires polykystiques est l'un des problèmes de santé les plus courants chez les femmes en âge de procréer. Pourtant, les investissements dans la recherche et les progrès vers l'amélioration des symptômes et du bien-être des patientes sont faibles.
Près d'une femme menstruée sur sept souffrirait du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère ce trouble hormonal comme l'une des principales causes d'infertilité.
Pourtant, jusqu'à 70 % des femmes dans le monde ignorent qu'elles sont atteintes de ce syndrome, selon l'OMS.
Alors que le mois de septembre marque le mois de la sensibilisation au SOPK, les experts dénoncent le manque de recherche et le peu de progrès réalisés pour améliorer les symptômes et le bien-être des patientes.
On estime que le SOPK a un coût annuel global d'environ 23 milliards d'euros pour le secteur européen de la santé.
Cependant, la dernière recherche financée par l'UE sur le SOPK remonte à 2020.
"Il n'y a pas beaucoup de fonds alloués à la recherche sur le SOPK", a déclaré Emelyne Heluin, vice-présidente de l'association française des femmes diagnostiquées avec le SOPK, SOPK Europe.
Jodie Relf, diététicienne spécialisée dans le SOPK et porte-parole de la British Dietetic Association, reconnaît que "l'une des plus grandes lacunes que nous ayons se situe au niveau de la recherche".
"Nous ne comprenons pas encore assez bien cette maladie", a-t-elle déclaré.
"Nous avons besoin d'équipes pluridisciplinaires pour aider ces femmes. Nous avons besoin d'un soutien du point de vue de la santé mentale ainsi que du point de vue de l'alimentation et du mode de vie. Il reste encore beaucoup à faire".
Le SOPK peut entraîner des règles irrégulières, des problèmes de fertilité, une pilosité excessive, une prise de poids et de l'acné.
Les personnes atteintes du SOPK sont également plus susceptibles de développer un diabète de type 2, une hypertension artérielle, un taux de cholestérol élevé, des maladies cardiaques et un cancer de l'endomètre.
Source : https://fr.euronews.com/