"Une nouvelle vague qui démarre et devrait durer tout l'été" : vous reprendrez bien un peu de Covid ?
Plus de quatre ans et demi après son apparition en Chine, le Sars-CoV-2 continue de circuler à la faveur de mutations incessantes. Les dernières en date sont à l’origine d’un fort rebond du virus dans plusieurs pays européens, dont la France. Avec des effets qui restent le plus souvent bénins.
Il est passé par ici, il repassera par là… À la façon du furet de la célèbre comptine, le Covid semble surgir et ressurgir là où on ne l’attend pas, ou plus – à tort, dans les deux cas. Depuis la toute fin de l’année 2023, la circulation du virus était pourtant redescendue en flèche en France, pour atteindre un seuil minimal, proche de zéro, au début du printemps. Ce plateau bas s’est prolongé pendant quelques semaines, et patatras : cela fait un mois désormais que la courbe amorce une nouvelle (nette) remontée.
L’ampleur de la poussée reste difficile à cerner précisément. « Les gens se testant beaucoup moins qu’avant, la photographie est forcément floue et approximative, et l’interprétation compliquée », souligne Antoine Flahault, professeur à l’université de Genève.
Le dernier bulletin hebdomadaire de Santé publique France, publié ce mercredi 26 juin, livre néanmoins quelques tendances fortes. Pour la période allant du 17 au 23 juin, l’agence observe que « tous les indicateurs sont en augmentation, mais à des niveaux inférieurs à ceux des deux dernières vagues », et évoque un « impact modéré » à ce stade sur le système de santé.
Une présence accrue dans les eaux usées
Dans le détail, les actes réalisés par SOS Médecins « pour suspicion de Covid-19 » ont par exemple bondi de 2.023 à 2.784 en une semaine. 2.034 passages aux urgences liés au Sars-CoV-2 ont été enregistrés entre le 17 et le 23 juin, contre 1.450 du 10 au 16 juin. Le total des hospitalisations consécutives à ces consultations est lui passé de 543 à 770 (dont 603 patients de plus de 65 ans) dans le même laps de temps.
Autre indice – « sans doute le plus parlant à l’heure actuelle », selon Antoine Flahault : le réseau SUM’Eau, qui permet de pister les traces du virus dans les eaux usées de douze collectivités du pays (*), montre une circulation en progression de 21,6 %, après un bond de 49,3 % déjà la semaine précédente.
Source : https://www.lamontagne.fr/