25% des internautes limitent leur temps de sommeil pour rester devant un écran.
Une récente étude de l'Insee vient confirmer les effets néfastes ressentis par les internautes fixés devant leurs écrans.
Pour pouvoir continuer à passer encore quelques minutes, voire heures devant leur smartphone, tablette, ordinateur ou télévision, certains n’hésitent pas à faire des choix drastiques. L’enquête annuelle auprès des ménages sur les technologies de l’information et de la communication (TIC Ménages) de l’Insee, parue le mois dernier, vient confirmer les effets néfastes de l’utilisation prolongée des écrans.
En 2023, 25% des internautes limitent leur temps de sommeil au moins une fois par semaine pour continuer à utiliser leurs écrans. Un ressenti nettement plus fort chez les plus jeunes. “Il atteint 57 % des moins de 20 ans et 49 % des 20-34 ans, contre 23 % des 50 64 ans et 16 % des 65 74 ans”, précise l’Insee. Des temps de sommeil réduits pour les jeunes alors que ce besoin physiologique est important notamment en période scolaire.
Les parents d’enfants mineurs déclarent également limiter leur temps de sommeil au profit des écrans. Consacrés aux tâches domestiques, les parents prennent ainsi sur leur temps de sommeil pour leurs loisirs dont les écrans. Ils sont 28% dans ce cas. L’étude révèle par ailleurs que la limitation du temps de sommeil pour rester sur les écrans augmente avec le niveau de diplôme. Les personnes sans diplôme ou titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat “occupent plus souvent des emplois plus physiques avec des horaires plus contraints que les autres”.
Conflits parents/enfants
Les écrans ont aussi un effet négatif sur les autres loisirs et au sein de la famille. L’usage des écrans est une source potentielle de conflits entre parents et enfants au sein des familles. “En 2023, 9 % des personnes vivant dans un ménage comportant au moins un mineur déclarent avoir des conflits avec leurs proches au moins une fois par semaine en raison de leur utilisation des écrans, contre seulement 3 % pour les autres personnes”.
À cette liste des effets néfastes ressentis à l’utilisation des écrans s’ajoutent le fait de se sentir déprimés, particulièrement pour les 15-19 ans mais aussi le ressenti d’une envie obsédante d’être sur un écran.
Pourtant, un tiers des internautes ont tenté de limiter leurs usages. Les personnes qui déclarent du mal-être psychique sont souvent dans ce cas, note l’Insee.
Parmi l’ensemble des personnes qui ont tenté la détox digitale, seulement 7% déclarent ne pas y être parvenues. Le taux d’échec est plus haut pour les moins de 20 ans (10 %) et les 25-29 ans (9 %) mais aussi par les personnes se déclarant déprimées par l’utilisation des écrans.
Source : https://www.zinfos974.com/