Pourquoi les médicaments biosimilaires vont se banaliser.
Sur un modèle proche des génériques pour les médicaments chimiques, les biosimilaires, produits à partir d’organismes vivants, vont être plus souvent délivrés en pharmacie.
Les médicaments biosimilaires, moins chers que les médicaments de référence, sont encore peu dispensés en ville, contrairement à l’hôpital. Le mouvement va s’accélérer avec la possibilité, pour les pharmaciens, de privilégier les biosimilaires lors de la délivrance des médicaments. Des listes et des conditions pour chaque groupe de médicaments biologiques doivent être établies d’ici à la fin de l’année.
Qu’est-ce qu’un médicament biologique ou biomédicament ?
Un médicament biologique est produit à partir d’organismes vivants (cellules, bactéries, levures...). C’est par exemple le cas de l’insuline pour les diabétiques, mais aussi de nombreux médicaments contre le cancer et les maladies auto-immunes, comme les anticorps monoclonaux.
Qu’est-ce qu’un biosimilaire ?
C’est un médicament qui peut être délivré en remplacement d’un médicament biologique de référence dont le brevet est tombé dans le domaine public. Il se présente comme le médicament de référence, a la même quantité et qualité de substance active. En raison de son mode de production, la similarité est cependant moins parfaite que pour un générique, qui est le substitut d’un médicament chimique.
Existe-t-il une liste de biosimilaires ?
Elle est publiée et mise à jour sur le site de l’Agence du médicament. Un médecin peut prescrire le médicament biologique de référence ou un de ses biosimilaires. C’est très courant dans les hôpitaux, moins en libéral malgré des incitations récentes de la Sécu qui « intéressent » financièrement les médecins aux économies réalisées sur certaines molécules. Un rapport de la Sécu de juillet préconisait un objectif de 80 % de substitution. C’est le cas à l’hôpital, mais on en est loin en ville.
Pourquoi cet objectif de 80 % ?
Comme pour les génériques, c’est avant tout un enjeu économique, et il n’est pas mince. Les biosimilaires coûtent en moyenne 40 % moins cher (à l’hôpital) que les médicaments de référence et ce, pour des médicaments généralement onéreux. La loi de financement de la Sécurité sociale 2024 prévoit que l’Agence du médicament fasse le point sur les substitutions possibles par les pharmaciens d’ici à la fin de l’année.
Les médicaments biosimilaires, moins chers que les médicaments de référence, sont encore peu dispensés en ville, contrairement à l’hôpital. Le mouvement va s’accélérer avec la possibilité, pour les pharmaciens, de privilégier les biosimilaires lors de la délivrance des médicaments. Des listes et des conditions pour chaque groupe de médicaments biologiques doivent être établies d’ici à la fin de l’année.
Qu’est-ce qu’un médicament biologique ou biomédicament ?
Un médicament biologique est produit à partir d’organismes vivants (cellules, bactéries, levures...). C’est par exemple le cas de l’insuline pour les diabétiques, mais aussi de nombreux médicaments contre le cancer et les maladies auto-immunes, comme les anticorps monoclonaux.
Qu’est-ce qu’un biosimilaire ?
C’est un médicament qui peut être délivré en remplacement d’un médicament biologique de référence dont le brevet est tombé dans le domaine public. Il se présente comme le médicament de référence, a la même quantité et qualité de substance active. En raison de son mode de production, la similarité est cependant moins parfaite que pour un générique, qui est le substitut d’un médicament chimique.
Existe-t-il une liste de biosimilaires ?
Elle est publiée et mise à jour sur le site de l’Agence du médicament. Un médecin peut prescrire le médicament biologique de référence ou un de ses biosimilaires. C’est très courant dans les hôpitaux, moins en libéral malgré des incitations récentes de la Sécu qui « intéressent » financièrement les médecins aux économies réalisées sur certaines molécules. Un rapport de la Sécu de juillet préconisait un objectif de 80 % de substitution. C’est le cas à l’hôpital, mais on en est loin en ville. Un rapport de 2021 (derniers chiffres) estimait leur taux de pénétration à 30 %.
Pourquoi cet objectif de 80 % ?
Comme pour les génériques, c’est avant tout un enjeu économique, et il n’est pas mince. Les biosimilaires coûtent en moyenne 40 % moins cher (à l’hôpital) que les médicaments de référence et ce, pour des médicaments généralement onéreux. La loi de financement de la Sécurité sociale 2024 prévoit que l’Agence du médicament fasse le point sur les substitutions possibles par les pharmaciens d’ici à la fin de l’année.
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Les pharmaciens peuvent-ils déjà opérer des substitutions ?
Ils sont autorisés à le faire depuis avril 2022. Mais pour l’instant, seuls les facteurs de croissance (filgrastim et pegfilgrastim) sont substitués. Ces médicaments sont utllisés pour stimuler la production de globules blancs après certaines chimiothérapies. Pour ces deux produits, respectivement sept et neuf biosimilaires peuvent être délivrés en remplacement des médicaments de référence (Neupogen et Neulasta).
Quelle sera la prochaine étape ?
Un comité scientifique temporaire a été créé par l’Agence du médicament ANSM mi-février. Il doit définir dans quelles conditions les pharmaciens pourront substituer des médicaments biosimilaires. C’est-à-dire quels autres médicaments pourront être délivrés par le pharmacien, même si l’ordonnance du médecin indique un autre médicament. Les avis concernant chaque groupe de médicaments biologiques devront être établis avant fin 2024. Au final, c’est le ministère de la Santé qui validera.
Pourquoi ça grogne ?
Un collectif d’associations de patients souffrant de maladies chroniques (diabète, lupus, Crohn…) bataille depuis plusieurs années contre la substitution en officine. Il fait valoir que les produits biologiques sont généralement injectables (seringues ou stylos préremplis), et que les différences de présentation ne sont pas neutres (taille de l’aiguille)… Sans compter, selon elles, le risque d’une moindre adhésion au médicament ou l’apparition d’un effet nocebo (un effet placebo négatif). Des associations ont cependant été intégrées au conseil scientifique de l’ANSM qui décidera des substitutions possibles en officine
Source : https://www.ouest-france.fr/ Philippe RICHARD.