Fin de vie : Le gouvernement promet un effort de 1,1 milliard d’euros en dix ans sur les soins palliatifs.
Emmanuel Macron avait annoncé une loi sur la fin de vie après l’inscription de l’IVG dans la Constitution
La matérialisation des annonces d’Emmanuel Macron, qui s’était engagé sur une loi sur la fin de vie au lendemain de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, se précise. Alors que le projet de loi doit être présenté mercredi en Conseil des ministres, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a annoncé, dans une interview au Monde, une hausse conséquente du budget sur les soins palliatifs.
« En 2034, on aura 2,7 milliards d’euros consacrés aux soins d’accompagnement. Soit 1,1 milliard de plus qu’aujourd’hui. C’est un effort décisif voulu par le président de la République et le premier Ministre », a affirmé la ministre. « On a besoin d’aller plus loin dans la prise en charge de la douleur dans sa globalité et pour tous les publics, y compris les enfants », constate Catherine Vautrin, qui précise que ce plan gouvernemental « figure en partie dans le projet de loi sur la fin de vie ».
Environ 16 % de patients en plus sur 10 ans
« Avant l’adoption de l’aide à mourir, on aura déjà augmenté l’offre de soins palliatifs car notre stratégie est, dans les 10 ans, de donner une impulsion forte, et ce dès les trois prochaines années », promet la ministre qui pilote cette réforme sociétale-clé du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Celui-ci avait annoncé que la stratégie sur la fin de vie reposait sur deux piliers, l’ouverture du droit à mourir et le développement des soins palliatifs.
« Le projet de loi aura une première partie sur les soins d’accompagnement, une deuxième sur le droit des patients et des aidants, et une troisième sur l’aide à mourir », a exposé Emmanuel Macron lorsqu’il a dévoilé les grandes lignes du projet de loi sur la fin de vie dans un entretien croisé à Libération et à La Croix il y a près d’un mois.
Avant l’annonce détaillée de la stratégie 2024-2034 pour les soins palliatifs, rebaptisés « d’accompagnement », nourrie d’un rapport d’experts pilotés par le Pr Franck Chauvin, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a plusieurs fois évoqué des mesures majeures en vue : création de 21 unités de soins palliatifs dans les départements en étant dépourvus, « maisons d’accompagnement », pour compléter le dispositif entre l’hôpital et le domicile, ou encore structuration d’une filière universitaire sur les soins palliatifs.
« Le nombre de patients qui nécessiteront des soins palliatifs va croître de 16 % en dix ans. Nous allons augmenter les crédits de 66 %. (…) Pour être précise, cela se traduira par des mesures nouvelles financées à hauteur de 100 millions d’euros en moyenne chaque année sur l’ensemble de la décennie », a détaillé Catherine Vautrin dans son interview au Monde.
Source : https://www.20minutes.fr/ AFP